Deux frères, une nouvelle vie. #Supernatural

Chapitre 12 : Crève, ordure.

La suite s'était déroulée de façon surprenante. Crowley fut immobilisé, grâce à une balle piégée pour les démons. Puis, nous l'avions attaché à une chaise. Depuis, chaque heure passait, et il recevait des injections de sang béni, qui venait de Sam, après s'être confessé. En sept heures, aucun changement n'était vraiment apparu. Ce rat ne cessait de nous insulter, sans montrer le moindre remord. Sam était passé par tous les noms d'oiseaux possible, et il m'avait assuré me faire souffrir le martyr quand il sortirait de là, qu'il prendrait un véritable plaisir à me souiller, je cite.

- Fais la queue, chéri, t'es pas le seul à vouloir ma peau dans ce pays, soupirai-je.

- T'as quoi ? Une vingtaine d'années ? Tu n'as pas autant d'ennemis que moi, gamine.

- Bon, vous comptez faire un concours ? Demanda Sam en grimaçant.

- Pourquoi pas ! Tu participes, Sammy ?

Ce dernier soupira, et partit téléphoner, après m'avoir demandé de surveiller Crowley. Ce rat ne cessait de me regarder, en souriant. Je savais, au plus profond de moi, qu'il m'imaginait sur une table de torture, à s'amuser avec ses jouets sur moi.

- Quoi ? Je sais que vu ta tronche, tu dois être fasciné par ma beauté, mais c'est pas la peine de rêver, hein.

- Au moins, tu tiens ton ego de ta mère, cracha-t-il en secouant la tête.

- Arrête un peu. Tu es un putain de démon, et tu te sais dans la merde. Qu'importe ce que tu diras, ce n'est que mensonge pour sauver ton petit cul.

Il m'observa alors attentivement, sans ciller. C'était désagréable, vraiment. Et il finit par secouer la tête en me traitant d'idiote. Puis, il se mura dans le silence. Quand Sam revint, quelques minutes plus tard, il fut étonné de voir Crowley aussi sage. Il inspecta la pièce, puis consulta sa montre.

- Tu lui as coupé la langue ou quoi ? Il parle tout le temps en général.

- J'aurais bien voulu, mais tu m'as interdit de le toucher. Puis, il me faudrait de la soude pour oser s'y frotter.

Sam secoua la tête en souriant, et alla chercher sa seringue. Il se préleva du sang, et s'approcha de Crowley, pour sa huitième injection. Sauf que, d'un coup, ce dernier releva la tête, et mordit violemment Sam, qui recula en hurlant. J'accompagnais alors mon ami pour le désinfecter et lui bander le bras. Il n'arrêtait pas de râler, et fini même par prononcer des menaces à haute voix. Après avoir nettoyé la plaie, je lui jetais un regard accusateur, avant d'aller rejoindre notre rat.

- J'ai pas le droit d'y toucher, alors toi non plus.

Crowley, lui, semblait calme. Non, il avait un sourire victorieux et soucieux sur les lèvres.

- Qu'est-ce que t'as ? Tes hémorroïdes te grattent ? Lui demandai-je, blasée.

- Rigole tant que tu le peux. N'oublie pas qui je suis.

- Un trou duc sans ami, qui va pourrir dans cette église ?

- Je suis Crowley ! Le Roi de l'Enfer. Et j'ai à mes ordres des centaines de démons prêts à risquer leurs vie pour moi, s'écria-t-il

- Ah ? Pourtant, j'ai entendu dire qu'un chevalier de l'enfer te faisait de l'ombre, en ce moment. Tu n'es pas en pleine campagne électorale pour regagner la confiance de tes sujets ? Demandai-je en penchant la tête.

- Tssss, occupe toi de ton cul, si Baloo ne s'en est pas encore chargé, ajouta Crowley

Sam arriva à ce moment-là, et lui planta sans ménagement la seringue dans le cou. Avait-il entendu les mots de Crowley ? Je souris face à la grimace de douleur du démon, avant de porter attention à l'état de santé de Sam. Je le surveillais, comme je l'avais promis à Dean. Et je voyais bien que son état empirait à chaque prélèvement. Mais on devait finir le traitement. Et fermer les portes de l'enfer. Après, il pourrait se reposer. Et je prendrais soin de lui, comme il l'avait fait avec moi ses derniers jours. Le silence planait dans l'église. Crowley semblait en pleine introspection, Sam, dans ses pensées, et moi, à regarder le plafond. J'avais réalisé, ses derniers jours, à quel point j'avais été ridicule d'en vouloir à mon ami d'avoir des histoires avec d'autres filles. C'est pourquoi, je me promis à ce moment précis de l'aider, malgré ce qui adviendrait. Et de reprendre du poil de la bête, pour éviter qu'il accourt à chaque cri.