Chapitre 50 : Le retour du Jedi.

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Le bunker était calme. Trop calme. Et j'étais épuisée. Depuis quelques jours, Sam avait été enlevé, et nous n'avions pas de nouvelles. Dean avait bien repéré qu'il était retenu dans les environs d'Aldrich, dans le Missouri. Mais rien de plus. Castiel menait l'enquête, de son côté, et nous étions au bunker. Mais de mon côté, je n'arrivais pas à dormir. Peur ? Stress ? Angoisse ? Les trois donnaient un cocktail merveilleux. Malgré le yoga, et, disons le, les bouteilles d'alcool, rien n'y faisait. De plus, l'ambiance entre Dean et sa mère était tendue, bien que cordiale. Et je n'osais pas intervenir, ce n'était pas ma famille. Mary avait tenté de me parler, et j'avais répondu à ses questions sur le monde actuel, sur internet, la musique, et autre. Mais Dean, lui, n'osait pas lui parler. Il avait peur de lui mettre la pression.

Je venais de sortir du lit, sans avoir vraiment fermé l'oeil, et rejoignis Dean, qui piratait des bases de données pour trouver Sam. Mais ça ne donnait aucun résultat. En m'asseyant, une vision me saisit : la blonde, nue dans un lit, en compagnie de Sam, qui souriait et la prenait dans ses bras, lui racontant des détails sur les chasseurs du pays. C'était bizarre. Comment, en quelques jours, et après ce qu'elle lui avait fait subir, il pouvait coucher avec elle ? Et surtout, pensait-il à nous ? À moins qu'il nous croyait morts, Dean et moi, pour avoir été en contact avec Amara à la fin ? Ses pensées me donnèrent envie de vomir, et je courru dans la cuisine pour évacuer le pauvre contenu de mon estomac. Mary s'inquiéta pour moi, et je lui assurais que ça allait. Je l'avais entendu parler avec son fils, et lui dire qu'elle ne saurait comment réagir avec Sam, étant donné que tout était sa faute, selon elle. Toute leur vie, leur métier. Dean, lui, voyant que j'allais mal, me proposa un massage de pied, et me fit sourire. Je savais qu'il n'aimait pas ça, mais c'était adorable de prendre soin de moi. Malgré tout, Sam me manquait et j'avais mal, de l'imaginer avec cette blonde, ou de penser qu'il me croyait morte. Le téléphone de Dean sonna, et Castiel semblait avoir une piste : une ferme proche d'Aldrich, louée par une blonde, bourge, depuis deux semaines, mais protégée par de puissantes protections, l'empêchant d'entrer. C'était sûrement là, et Mary et moi étions décidées suivre Dean, qui ne sut refuser la demande de la chère Maman. Il avait peur pour sa mère, et ignorait ce qu'il trouverait sur place, mais Mary déclara que c'était le métier. Elle avait raison.

En voiture, Dean grommelait, vexé de s'être laissé convaincre trop facilement. Mary déclara qu'il ne pouvait rien refuser à sa mère, et elle me fit sourire. Elle avança aussi que les kidnappeurs en savait beaucoup sur Sam, lui et moi, et qu'elle était inconnue dans le jeu.

- Et toi, Callie ? Tu as toujours été chasseuse ? Demanda Mary.

- Non, je faisais des études, avant. Mais disons que mes prédispositions familiales m'ont rattrapées, tout comme Sam qui faisait des études de Droit.

Mary sembla étonnée de savoir que Sam avait quitté la vie de chasseur pendant un temps. Mais Dean lui expliqua qu'à la mort de leur père, ils s'étaient rendu compte qu'ils ne pouvaient compter que sur eux. Mary s'empressa de rajouter qu'ils m'avaient, à présent, et Dean me sourit dans le rétro. Mais j'étais trop fatiguée pour réagir. Je m'endormis contre la vitre, bercée par le ronronnement du moteur.

Au petit matin, la voiture s'arrêta, me réveillant. Castiel nous attendait, et fut étonné de nous voir, avec Mary. Cette dernière voulu voir la maison avec Dean qui refusa, et Castiel nous demanda de rester avec lui, derrière les protections qu'il ne pouvait franchir. Lui non plus, ne me connaissait pas suffisamment, s'il pensait que j'allais attendre sagement. Prétextant d'aller aux toilettes, je leur faussais compagnie et suivis discrètement Dean. Il cherchait à ouvrir une trappe, et activa un piège sans le vouloir. Cachée, je le vis se faire embarquer par la blonde. C'était ici.

En la suivant, je rentrais dans la maison, et la vis traîner Dean vers la cave. J'entendis distinctement Sam lui lancer un « Allez vous faire foutre », mais elle fit apparaître Dean devant lui, et s'exclama qu'il finirait par craquer si elle torturait son frère comme elle l'avait fait pour lui, en le détruisant morceau par morceau. J'allais l'attaquer par-derrière quand deux bras me saisir et qu'un morceau de tissu bourré de chloroforme m'endormis, sans que je puisse voir mon adversaire. À mon réveil, je voyais flou, mais j'étais dans la cave. Et en face de moi, une vision peu réelle de Logan me fit face. Je rêvais, non ?

Deux frères, une nouvelle vie. #SupernaturalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant