Chapitre 5 : Un dragon ?

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Je crois que le pire, quand on se fait enlever, c'est qu'on ignore toujours où on se trouve à notre réveil. Ce n'est pas la première fois que ce genre de situation m'arrive, bien entendu, mais ça fini toujours par devenir lassant, je trouve. En ouvrant un oeil, je sentis ma tête me lancer, et compris sans trop de difficulté que mon agresseur n'y était pas allé de main morte.

- Est-ce que ça va ? me demanda une voix timide

En me relevant, je constatai sans surprise que les trois étudiantes qui avaient disparues se trouvaient devant moi, apeurées et tremblantes de froid.

- Merci, ça va oui. Et aussi stupide que cela puisse paraître, je suis venue ici pour vous sauver, dis-je en ricanant, et me massant le crâne.

- C'est un peu raté, alors, déclara une rousse en souriant timidement. Mais c'est gentil d'avoir essayé. Tu sais ce qu'on fait ici, du coup ?

- Pas exactement. Je sais que si vous êtes ici, toutes les trois, c'est à cause de vos ... voeux. Enfin, c'est courageux, bien sûr, mais ce qui vous a enlever recherche justement des jeunes filles pures, comme vous.

- Mais tu es là, toi aussi. Ce qui signifie que tu n'as jamais donné ton plus précieux cadeau, déclara une blonde qui me sembla un peu trop naïve.

- Ouais, ouais, je sais. Mais ce n'est pas pour les mêmes raisons que vous. C'était par ... contexte de vie. Bref. Avez -vous remarqué des choses ici ? Des heures de rondes, une surveillance, une sortie ?

Elles se regardèrent et gardèrent le silence. Pendant quelques secondes, je me dis que le garçon dans la rue de la soif n'avait finalement pas tord : les filles catholiques sont vraiment chiantes. Mais ma conscience me remit dans le droit chemin. Après tout, moi aussi j'avais fait des choix que je regrettais, et peut-être que ma propre personnalité agaçait également les gens, par moment ? Mais la rousse sembla vouloir aider, ce qui me rassura.

- L'homme qui nous a amenées ici revient toutes les deux heures, environ. Il nous donne un peu à manger quand il y pense, mais question hygiène, ça laisse à désirer. Il ne nous parle pas, se contente de nous garder ici, et semble attendre des ordres. On espère juste que quelqu'un à remarqué notre disparition, et ne se fera pas prendre, comme toi.

Je lui souris de façon sarcastique. Avant d'observer les alentours. Nous étions dans une cage, mais celle-ci semblait enfoncée dans le sol. Serai-ce une usine ou un grand dépôt ? Des tuyaux, des conduits d'aération .. Nous étions définitivement dans une usine, ou dans un sous-sol d'usine. Mais comment les garçons allaient-ils nous retrouver, alors ? Des pas se rapprochèrent soudainement de nous, et je me raidis, incapable de me défendre sans arme. Un homme capuchonné se pencha sur notre cellule et nous observa pendant quelques secondes. Les filles autour de moi se collèrent entre elles, apeurées, et je finis par soupirer en croisant les bras. Décidément, les méchants adoptaient toujours les mêmes stratégies.

- Eh,  Dark Vador. Tu comptes nous laisser ici sans explication ?

Les filles me firent de gros yeux, tandis que l'homme porta son attention sur moi. D'un regard de défi, je me mis à le fixer, attendant qu'il daigne réagir, ou du moins réponde. En un instant, il ouvrit la cage, et me saisit le bras, en me sortant de la cage violemment.

- Dis-moi, tu ne sembles pas apeurée. Et tu .. dégage une odeur bizarre.

- Sûrement parce que tu n'es pas le premier monstre que je croise dans ma vie. Fais gaffe à ton cul, tu risques de prendre cher quand mes amis te retrouveront.

L'homme me fixa et sourit avec un air tyrannique. Il ne semblait pas du tout impressionné par ma menace, ou même moi. Vu qu'il m'avait lâché, je me mis en position de combat et tentais de lui asséner un coup violent au niveau du cou. Mais il m'attrapa ma main au passage et ricana.

Deux frères, une nouvelle vie. #SupernaturalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant