Chapitre 36 : Éducation sexuelle et verres de vin.

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J'étouffais dans ma robe bien trop serrée à mon goût. Et je sentais le peu d'air qu'il me restait m'échappait. J'entendais ma gentille belle-mère discuter avec Tasha, parlant des préparations, et de ses futurs petits enfants.

- Callie ? Tu es bientôt prête ?

Je sortis donc de la cabine à regret. Les yeux de Tasha s'arrondirent face à ma tenue, et je sus ce qu'elle allait dire.

- C'est la bonne, ma chérie ! Tu es magnifique !

- Je suis d'accord avec ton amie, sourit belle-maman.

- Du coup, on parlait des futurs enfants. Tu pensais à quels prénoms, toi ? Demanda Tasha, souriante, et trop joyeuse à mon goût.

- Euh, je .. n'y aies pas réfléchi, tu sais.

- Et concernant votre future maison, tu penses qu'en centre-ville, ce serai mieux ?

Je ne sus quoi répondre. Ma tête bourdonnait, et je sentais mon estomac se retourner. Le stress, non ? Est-ce que c'était une crise ? Où le manque d'air ? Quand Tasha commença à parler de prénom de garçon, et prononça « Sammy », je sus que c'était trop.

Pied nu, je courus dans la rue, sous les regards étonnés des passants. Mais je m'en moquais. Je voulais être seule, et pouvoir hurler au monde entier à quel point il me faisait chier. Sans m'en rendre compte, je me retrouvais sur le bord d'une falaise. J'ignorai où je me trouvais, mais j'étais seule, face à la mer, avec un vent bien trop fort pour m'entendre penser. Et ça faisait du bien.

Depuis deux bonnes heures, j'étais assise au bord du précipice, les pieds nus se balançant dans le vide. J'avais retrouvé une respiration normale, et ça allait mieux, après avoir hurlé à l'océan à quel point j'avais envie de le rejoindre, mais que c'était impossible à cause de mon vertige. Mon portable sonna, et je le sortis de mon soutif. Ah, la vieille technique de fille pour garder son portable près de soi en soirée.

- Si c'est pour me parler de truc stressant, aller vous faire foutre, dis-je sans regarder à qui je parlais.

- Je viens juste aux nouvelles, demanda la voix calme de Sam.

- Je gère. Et toi ?

- Eh bien ..

Mais le téléphone changea de mains : ce fut Dean qui prit la parole.

- Bon, Sam semble trop lent pour t'expliquer ce qu'on sait, mais ton mec nous a appelé, en panique. Tu aurais disparu dans la rue, après une histoire de robe. T'es où ?

- Dans ton cul. Et j'ai de compte à rendre à personne. T'es pas mon père, et d'ailleurs, ils sont tous les deux morts. Alors foutez-moi la paix, bande de crétins.

Et je leur raccrochais au nez. Dean et ses sermons, c'était la goutte de trop. Quand mon portable sonna de nouveau, c'était encore Sam.

- Bon, t'as pas l'air de comprendre ce que « Dans ton cul » signifie. Je veux voir personne, et je veux rester sur ma falaise, tranquille, sans vos tronches de cake. Ok, Dean ?

- C'est Sam, en fait. Écoute, je sais ce que c'est que de subir ce genre de ..

- NON ! Non, tu ne sais pas ! T'as déjà subi la pression d'un mariage trop rapide ? D'une succession de décisions débiles qui sont impossible à résoudre ? D'un putain de corset à couper le souffle ? De ses putains de sentiments qui se bousculent en même temps que tes pouvoirs ? Et ce ne vouloir blesser personne tout en souffrant soi-même ? 

- Je connais, oui. Et si tu venais m'en parler, ici ? On est chez une amie à nous, Jody Mills. Viens me voir, on va discuter.

Et il me donna ses coordonnées, sachant que je pouvais me téléporter en deux secondes. Mon regard passa du téléphone à la mer. C'était vraiment nul, de s'en prendre à lui. Je lui devais des excuses. Et surtout, le fait qu'il pleuve depuis une petite demi-heure me poussa à le rejoindre : j'étais trempée jusqu'aux os.

Deux frères, une nouvelle vie. #SupernaturalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant