Après un incident qui semble avoir chamboulé sa vie, Callie fait la connaissance de deux chasseurs, qui vont irrémédiablement changer sa vision du monde. Fini, sa petite vie tranquille et ses histoires de lycées. A présent, son monde est peuplé de m...
J'étais finalement revenue sur mes pas, et la dispute avait commencée. Maudissant mon oubli d'écouteurs, sur la table, je ne pu m'empêcher d'écouter les propos de Mary. Elle avançait qu'avec les anglais, elle avait pu faire du bon travail et sauver beaucoup de personnes. Mais j'étais curieuse, et je ne pu m'empêcher de lui poser une question que j'aurais dû garder pour moi.
- Depuis quand tu travailles avec eux, du coup ? demandai-je, avec le ton le plus neutre possible.
- Depuis .. l'affaire avec Ramiel, dit-elle.
Croisant le regard de Dean, je sentais que c'était la goutte de trop. Il pensait déjà que sa mère les avaient abandonné, oubliant son rôle de maman. Selon lui, ce n'était pas de l'espace, qu'elle voulait, mais s'éloigner d'eux. Dean était hors de lui, et blessé à la fois, et je ne fus pas étonnée de l'entendre mettre sa mère à la porte, sortant de la bibliothèque. Sam était partagé, mais je le sentais blessé, lui aussi. Mary tenta de le raisonner, mais il lui conseilla de partir lui aussi. Elle planta son regard dans le mien, et je ne pu que me contenter d'hausser les épaules, en lui assurant que je serai là pour eux en cas de besoin.
Depuis, trois jours étaient passés, et l'ambiance était plombante, au bunker. Sam dormait mal, et me réveillait sans cesse la nuit. J'avais dû le rassurer en pleine nuit des dizaines de fois, avant qu'il ne se rendorme dans mes bras. La peur de l'abandon, je la comprenais. Mais lui faire comprendre que sa mère était partagée entre sa famille et son désir de se battre, c'était compliqué. D'autant que je n'avais pas osé aborder le sujet avec eux, me contentant de les forcer à manger, et de leur proposer des films débiles. Mais ce matin, dans la bibliothèque avec Sam, ça allait à peu près. Jusqu'à ce que Dean arrive, et nous explique qu'il avait une affaire. Sans un bonjour.
- Un homme égorgé ? demandai-je, fixant son ordinateur. Je suis pas sûre que ce soit pour nous ..
- Tant pis, j'ai envie de cogner, alors on se trouve une affaire, et vite ! Répondit Dean
- Tu penses pas qu'on devrais parler, plutôt ? Proposa Sam. Tu évites le sujet depuis trois jours, mais ça te ferai peut être du bien de ..
- Tu veux ajouter quoi d'autre ? Coupa Dean. Elle nous a trahie, point. Faudra faire avec. Et il serai temps que tu arrêtes de te comporter comme un pacificateur, Sammy. Avoir le cul entre deux chaises, ça va un temps. Choisis ton camp !
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Dean, énervé comme jamais, déclara qu'il allait se boire un coup, avant de sortir du bunker. Sam semblait abattu, et je ne savais pas vraiment si je devais le réconforter ou pas : le traiter comme un enfant ne l'aiderai pas. Il regarda son portable, et consulta ses messages : quelques uns de Mary, qui lui demandait de le voir en urgence. Relevant la tête, il me demanda si je voulais venir, et je lui répondis uniquement qu'il posait parfois des questions idiotes.
Arrivé à l'adresse donnée par Mary, je restais ébahie par le lieu : un véritable camp militaire moderne. En descendant de voiture, Sam ne s'approcha pas de sa mère, lui demandant seulement quelle était l'urgence. N'osant l'approcher aussi, je lui fit un sourire timide.
