Arthur-27/07

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Lundi 27 juillet

Arthur

Aujourd’hui est un jour de deuil. C’est pour cela que je ne commencerai pas par ma phrase habituelle.

Hier, mes sœurs – Aliénor comprise – m’ont pris ma mèche. Ma belle mèche ! Il est très rare pour moi de pleurer mais là, je n’ai pas pu me retenir : elles ont brisé une partie de moi !

Je suis allé aux toilettes et j’ai pleuré tout mon soul. Je sais que vous lisez mon journal, sœurettes, et je sais aussi que vous allez me charrier mais j’ai besoin de me confier à quelqu’un et maman est aussi discrète qu’Aliénor quand elle a mangé un carré de chocolat en cachette.

Dans les toilettes, j’ai échafaudé ma vengeance. Je ne l’écrirai pas dans mon journal sensé être intime. Désolé mes sœurs, mais je veux que ça reste une surprise.

Après une bonne demi-heure, Aliénor s’est postée à la porte des WC pour homme et m’a appelé. Je suis sorti de la douche dans laquelle j’étais et je l’ai rejointe. Quand je l’ai aperçue, elle était cramoisie et avait la main devant les yeux. J’ai paniqué et j’ai regardé en dessous de ma ceinture. Rien à signaler au niveau de la braguette, ni au niveau du pantalon trop baissé. Je me suis retourné et j’ai vu un homme en train de remettre sa serviette. Il maugréait des insultes dans sa barbe.

Il parlait d’Aliénor. Je me suis empressé de sortir et ai bousculé Aliénor. Elle m’a couru après et s’est excusée.

Trahi. Je me sentais trahi.

Jamais je ne la pardonnerai.
D’habitude c’était elle et moi, ensembles, contre la tyrannie des jumelles.

Elle a entamé un monologue dans lequel elle m’a appris que maman était enceinte. Ça m’a fait un choc. Je me suis surpris à espérer que ce soit un garçon.

Quand Aliénor et moi sommes arrivés à la tente, Roxane expliquait à Lou que maman attendait un bébé. Lou, têtue comme elle est, ne voulait pas la croire. Roxane s’est retournée et m’a souri, moqueuse. Pour toute réponse, je lui ai adressé un doigt d’honneur. Bien fait. 

La suite de la journée a été inintéressante.

Je vais plutôt raconter aujourd’hui :
Je lisais quand je l’ai aperçue. Ma belle espagnole ! Elle est venue vers moi et m’a dévisagé, l’air incompréhensif. Je lui ai expliquée tant bien que mal que mes sœurs m’avaient coupé ma mèche. Elle a eu l’air de comprendre et m’a embrassé. Eclat de rire de mes trois sœurs.

Surtout Lou qui était pliée en deux. J’ai pris Maria par la main et je l’ai emmenée dans un coin tranquille. On a continué ce qu’on avait commencé. Plusieurs fois, j’ai voulu balancer ma mèche en arrière.

A un moment, j’ai entendu un éclat de rire dont je connaissais LA propriétaire. Aliénor. Je me suis approché de la cachette de ma benjamine. Je l’ai attrapée violement et j’ai commencé à lui gueuler dessus.

Mes grandes sœurs sont arrivées. J’ai lâché Aliénor pour me tourner vers les jumelles. Voilà comment dénicher les autres.

Je les engueulées un bon coup et me suis retourné vers Maria. Elle avait disparu….

Je suis puni, du coup je dois arrêter d’écrire. Alors, A+ sur Arthur tv, pub !

PS : nous nous excusons auprès de nos fans pour l’impossibilité du balancement de mèche habituel.

Le Journal des Quatre IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant