Arthur-12/09

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Vendredi 12 septembre

Arthur

Salut à tous mes fans !

Je n'aurais pas dû faire confiance à Gaëlle. Cette petite garce –et je pèse mes mots – a appelé Aliénor ! Mais commençons par le commencement.

J'ai dormi, comme prévu, dans les toilettes. Le matin Gaëlle a « volé » quelques petits trucs pour moi – là, elle a été sympa – et elle a prévenu Niko. Il est venu me voir pendant quelques secondes seulement. Il était très paniqué : il m'a dit qu'il croyait que j'étais là parce que ma maison avait brûlé, ou alors qu'un assassin avait tué toute ma famille et que j'avais fui pour survivre. Je lui ai ri au nez. Ça l'a vexé. Du coup, il a utilisé l'excuse du « Je dois aller en cours, à plus. » et il s'est cassé. Gaëlle aussi, mais avant elle m'a averti :« J'espère qu'à mon retour, tu seras parti où je préviendrais tes parents que tu es chez nous ». Et elle m'a planté là avec son mensonge.

Leurs parents, ainsi qu'Adrien, Georges et Antoine – ah, Antoine! - étaient déjà partis. Je me suis alors installé devant la télé et j'ai vu un DVD. A midi, j'ai bouffé des restes. Tant pis, s'ils se rendaient compte qu'il manquait 2 ou 3 trucs dans le frigo. Après, le repas, je suis monté à l'étage. L'année dernière, Gaëlle dormait avec son petit frère et Niko et Georges seuls dans la leur. Mais visiblement, la seule fille des 4 enfants avait maintenant le droit à un peu plus d'indépendance. Sûrement pour plus d'intimité. J'en ai déduit que maintenant, c'était Niko qui se coltinait Adrien. Je suis entré dans leur chambre. J'avais raison : je reconnaissais les posters préférés d'Adrien - ceux d'Harry Potter qu'Aliénor avait collés à ses murs elle aussi - ainsi que le bureau de mon pote. Toujours en bazar, hein ? C'est vrai que je ne peux rien dire, ma chambre est pire que celle-là... lol !

Je suis monté au grenier : la chambre d'Antoine était étroite.Je me suis assis au bureau et j'ai ouvert les tiroirs à la recherchede quelque chose d'intéressant. Bingo ! Son journal intime... avec un cadenas. J'ai cherché les clefs. Nulle part. Mais bon, Gaëlle devait forcément avoir une épingle à cheveux. J'ai mis une demi-heure à en trouver une ! J'avais commencé par la salle de bain mais il n'y avait aucune trace de ce que je cherchais. Alors, je suis revenu dans la chambre où j'ai aperçu un meuble étrange, composé d'un petit placard surmonté d'un miroir. Je l'ai ouvert. Dedans, il y avait de tout : des bijoux, du parfum, des brosses, des pinces et... des épingles à cheveux. Une coiffeuse ! Mais pourquoi, n'y avais-je pas pensé plus tôt ?!

Je suis remonté dans la chambre d'Antoine. J'ai réussi à ouvrir le journal et j'ai entamé ma lecture en cherchant quelque chose de croustillant à me mettre sous la dent. Antoine écrivait comme un cochon. Comme Lou en fait mais avec des fautes d'orthographes en plus ! J'ai dû relire 3 fois une phrase avant de comprendre ce qui y était écrit. Je commençais à perdre patience - la vie d'Antoine n'avait absolument rien de passionnant - alors j'ai sauté une dizaine de pages. Et puis je suis tombé sur :

« Samedi 20 juin.

Sa y es, je lui ai di. Enfin par sms mais c mieux que rien. Entre nous ct plu possible, je ne faisais que la tromper avec Marie. Et cette imbécile ne l'a jamais su... »

La suite n'était pas intéressante. J'ai arraché la page puis je suis passé à une autre :

« Mercredi 24 juin

Lou, la sœur de Roxane est une grosse folle. J'avais inventé une excuse par sms pour me justifier de plaquer Roxane et Lou é arrivé et ma hurlé dessu, elle, elle dit de me casser et de laissé Roxane tranquile. J'ai rien répondu. Sa servé a rien. Dans mon groupe quand elle é pa là, on se moqué d'elle. C'est simple. C'te meuf, on dirait qu'a la néssansse ses parents ils ont renversé un peau de peinture sur sa tronche. Sauf qu'après il l'ont lavée et la moitié est resté... »

Le Journal des Quatre IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant