Jeudi 9 octobre
Roxane
Salut personne !!
Visiblement, Tristan est revenu chez lui. Une de ses amies (un peu trop belle et proche de lui à mon goût) l'a vu. Vous pourriez penser que j'ai découvert ça par moi-même mais ne vous faites pas d'idée, je n'ai vraiment pas d'avenir en tant que détective privée !!
C'était hier midi à la sortie des cours, je déjeunais avec ma sœur et quelques potes de sa classe donc de celle de Tristan :
« Tu fais quoi samedis après-midi ? On voulait faire un bowling avec Lisa, Catherine et d'autres !! Ça te dit ? m'a demandé Cassandre (la « pote » de Tristan ...)
- Ça aurait été avec plaisir mais j'ai match de volley !
- Ah comme Tristan, il en parle toujours, il adore ça !
- Il parle de qui ? de moi ? ai-je rétorqué d'un ton ironique avec, je l'avoue, une pointe de provocation.C'est souvent à ce moment-là que s'arrête notre amitié. Ça m'énerve quand elle parle de lui comme si elle était la seule à le connaitre...
Elle est devenue rouge mi-énervé, mi-honteuse que je l'ai clachée devant tout le monde. Mais elle s'est vite ressaisie.
- Oh non ma chérie ! s'est-elle reprise avec sa mine de peste dont j'ai horreur. T'es sûr qu'il connait même ton nom ? Je l'ai jamais entendu dans sa bouche.
- Il le connait toujours mieux que le tient ! ai-je rétorqué.
J'avoue je suis un peu à cran en ce moment...
- Je ne pense pas. Dis-moi, c'est quand la dernière fois que tu l'as vu ?
- Ben avant sa fugue..., lui ai-je répondu, intrigué
- Ah, parce que moi il est venu me voir hier..., m'a-t-elle déclaré, vainqueur : on sentait bien qu'elle brulait de me le dire.
- Ah bon ?? ai-je ouvert les yeux ronds. Mais je l'ai pas vu au lycée !
J'avais parlé tellement fort que maintenant tout le monde à la table écoutait.
- Il n'était pas en classe, m'a indiqué Lou.J'ai interrogé l'autre abrutie du regard ainsi que toute la table. Mais elle était tellement contente qu'elle m'a obligée à poser la question :
- Bon, qu'est-ce qu'il t'a dit ?
Mon ton était assez sec. J'avoue que ces gamineries commençaient vraiment à m'agacer ! Et elle, elle était aux anges !
- Ben, il m'a dit qu'il ne reviendrait pas au lycée.
- Et c'est tout ? lui ai-je lancé, excédée.
- Ben il avait l'air pressé... il venait de se disputer avec sa mère.Voyant mon inquiétude, elle a rajouté :
- Non mais t'inquiète, ils ont parlé de toi entre eux... Elle lui a dit qu'il avait choisi la pire fille qui puisse être choisie : toi. Et tu sais quoi ? Il n'a même pas argumenté et il est parti. Mais heureusement, il m'a vue et ça lui a redonné le sourire !
- Dans tes rêves peut être, tu fais pitié ! ai-je lâché avant de me lever brusquement de sortir de la cantine. »Je suis passée devant le Macdo et me suis demandée si un cookie n'était pas de circonstance mais mon porte-monnaie était assez mal en point en ce moment alors j'ai abandonné l'idée. J'étais en train de marcher, sans but, lorsque Noah est arrivé à ma hauteur. Toujours là au moment où il faut celui-là ! Un jour faudra quand même que je me renseigne sur lui !
- Ben alors, ça va pas ?
Je lui fais un petit sourire. J'avoue que je n'étais pas contre un gros câlin.
- Ben vas-y, dis-moi... On dirait que t'as vu un fantôme !
- Non, c'est compliqué... ai-je lâché mais devant son regard insistant, j'ai ajouté : C'est Tristan.
- Encore ???? s'est-il exaspéré. J'ai vu sa mère hier. Elle avait l'air énervé. En fait, on aurait dit qu'elle t'avait vue ! a-t-il rit.
Sauf que ça n'avait rien de drôle !
- Mais vous avez tous décidé de me faire chier aujourd'hui !J'avoue que j'étais vraiment à cran et je me suis encore barrée, le laissant planté au milieu de la rue, sonné. J'ai marché au pif et je suis arrivée devant le collège. Et j'ai vu deux mecs qui s'embrassaient planqués et ils étaient tellement mignons que je me suis mise à pleurer. Ce n'était vraiment pas juste !
- Roxane ? Ça va ?
J'ai relevé la tête et j'ai vu mon frère. Inquiet. Un peu comme s'il avait vu un extraterrestre...
- Ça va t'inquiète...
- Mais pourquoi tu pleures ?
- C'est compliqué.
- Allez, dit.
- C'est Tristan, ai-je soupiré et je voulais, je l'avoue, qu'il se sente coupable.Je devais vraiment avoir une tête de déprimé, voire de suicidaire, ou il ressentait vraiment de la culpabilité parce qu'il m'a répondu :
- Bon, j'ai une idée... J'ai un peu de mal avec les financiers au Nutella. Faut à tout prix que tu m'apprennes à les faire !! Et puis, je sens que tu as un gros besoin de Nutella.Mon frère a toujours su me prendre par les sentiments !
Il a souri et je me suis dit que je n'avais rien à perdre.
Du coup j'ai passé un super après-midi !!! On a dévalisé la cuisine et y avait des plats, de la farine et des œufs partout ! A la fin, Aliénor nous a rejoints et c'est là que c'est parti en cacahouète, mais je n'avais pas ri comme ça depuis trop longtemps.
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Le Journal des Quatre Indécis
Подростковая литература4 ados. 4 journaux. 1 existence commune. Chacun son point de vue sur leur petite vie tranquille : école, collège, lycée, disputes, rabibochages... Tout un train-train bien réglé soudain bouleversé par une arrivée inattendue qui fait l'effet d'une...