Samedi 15 novembre
Arthur
Salut à tous mes fans !
Ces quatre derniers jours ont été très mouvementés. Enfin... Mercredi (une semaine après ma rupture avec Mégane), il ne s'est rien passé. Aliénor est allée chez le psy et vu son texte, elle ne participe pas au concours du plus fou. Jeudi, il y a eu la thérapie de famille. Même maman est venue ! Je ne vais pas vous raconter ce qui s'est passé, Lou s'en charge très bien.
Vendredi, alors là... Il s'est passé l'histoire du siècle ! Franchement. J'en tremble encore de joie en écrivant ces lignes. Mais je vous remets dans le contexte :
On est vendredi, donc j'ai cours de 9 heures à 16h30. J'ai envie d'être en week-end. Ma classe se moque de moi : bon, certes, de moins en moins, mais quand même ! Une remarque fuse tous les quarts d'heure environ. Les profs ne comprenent jamais pourquoi mais les autres rient. Pour vous donnez un exemple :
PROF DE MATHS : Aujourd'hui on va voir les puissances.
ELEVE QUELCONQUE (même si le plus souvent c'est Matéo) : Expliquez-le à Arthur alors, il n'y connait rien !
Alors, à la énième blague de ce genre, je suis un peu sorti de mes gonds.On était en histoire à ce moment. Entre 11 heures et midi. Il faisait chaud, j'avais faim, j'étais fatigué et il y avait un connard qui, devant moi, discutait avec son voisin. Je ne savais pas de quoi ils parlaient mais une de ses phrases me sortit de mon monde. Je n'avais entendu que le « Arthur », « pédé » et « Basil et Gabriel » mais j'ai vu rouge. Je me suis levé et j'ai hurlé dans toute la salle, les mots s'échappant de ma bouche à une vitesse folle et sans filtre. Je ne sais plus ce que j'ai dis à ce moment-là, mon cerveau était en mode off, mais je m'en fous. Je ne sais pas si c'est le psy qui m'a libéré de ma gêne et qui m'a fait parler mais ça m'a fait du bien.
Je me suis rassis à bout de souffle. La prof a alors littéralementpété un plomb, m'a hurlé d'aller dehors et qu'elle allait en parler au principal, que ça ne se faisait pas, etc. J'ai commencé à ranger mes affaires mais elle m'a dit de les laisser, de me mettre derrière la porte. Ce que j'ai fait.
Et comme un bonheur n'arrive pas seul, Ophélie est sortie à son tour, quelques minutes plus tard. Elle s'est asise en face de moi et m'a souri. J'ai repensé aux paroles de Lou chez le psy. « Peut-être que j'aime Ophélie , ai-je pensé ». Et la voir sourire n'a fait que m'en persuader.
Je lui ai rendu son sourire. Elle s'est levée et j'ai fait de même. Il y a eu un silence gêné qu'Ophélie a fini par briser :
« C'est beau ce que tu as dit...
-Merci.
-Et courageux. C'est con ce qu'ils disent les autres. C'est pas grave d'aimer les hommes...
-Ce n'est pas le cas, l'ai-je coupée.
Il faudrait pas qu'elle s'imagine des trucs quand même !
-Pardon ? a-t-elle fait.
-J'aime pas les hommes.
-Mais Arthur, je ne te juge pas...
-Ophélie ! Je. N'aime. Pas. Les. Hommes. Basil et Gabriel si. Mais pas moi. Ok ?
-Je te fais une blague Arthur, je sais que tu es hétéro... Je te l'ai dis la dernière fois.
Très drôle.
-Pourquoi t'es dehors ? ai-je finalement lâché.
-J'ai bavardé avec Mégane. C'est ma voisine.
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Le Journal des Quatre Indécis
Novela Juvenil4 ados. 4 journaux. 1 existence commune. Chacun son point de vue sur leur petite vie tranquille : école, collège, lycée, disputes, rabibochages... Tout un train-train bien réglé soudain bouleversé par une arrivée inattendue qui fait l'effet d'une...