Aliénor-01/08

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Samedi 1er août

Aliénor

Cher Journal,

J’ai l’impression d’être seule : Arthur a Sally, Roxane a Tristan, maman et papa sont inséparables et Lou a son livre. Et moi, je passe mes journées dans le petit square d’à côté à regarder le camping, c’est reposant. 

Les autres enfants du camping sont bizarres, sympathiques mais bizarre. J’ai arrêté d’écrire mon livre j’avais plus d’inspiration. Et je viens d’apprendre que mon club de danse classique va fermer. Maman m’a promis que je ferai du tir à l’arc et de l’équitation à la place. Elle est étrange en ce moment, elle ne fait que me parler de l’année qui va suivre. 

J’ai hâte d’aller à Berlin, mon allemand s’est un peu amélioré depuis la dernière fois. 

Aujourd’hui je me suis disputée avec Roxane. Je déteste me disputer avec elle. Ce coup-ci, c’était à propos de la nouvelle histoire que j’ai commencé à écrire aujourd’hui. Elle a refusé de la lire. Ça m’a blessée. Parfois, j’ai vraiment l’impression que depuis que mes sœurs et mon frère font leurs crises d’ado, je suis exclue. On ne partage pratiquement plus rien, surtout avec Arthur. Alors, j’essaye de leur rappeler que j’existe, en leur faisant lire mes histoires par exemple.

Lou joue parfois le jeu (quand elle n’est pas trop occupée à lire son livre). Roxane a lu mon ancien livre (celui que je viens d’arrêter parce que je n’ai plus d’idée) et elle a bien aimé. Je pensais qu’elle voudrait bien lire ma nouvelle histoire sauf qu’elle a refusé. Elle a dit que je devais d’abord finir l’autre et quand je lui ai dit que j’avais plus d’inspiration, elle m’a dit que j’étais pas assez persévérante, qu’il fallait que je m’accroche plus et tout un discours sur je ne sais quoi. Ça m’a énervée !

Bon, c’est vrai que j’ai souvent insisté pour que Roxane lise mon autre livre, ça l’a peut-être soulé.

Sache Roxane, que je ne t’en veux plus. J’insiste parfois (« Souvent » dirait Arthur) trop, c’est un de mes plus grands défauts. Mais j’étais fière de cette nouvelle histoire. Et je voulais que tu le sois aussi de moi ! Enfin bref, je ne t’embêterai plus avec mes histoires, c’est promis !

Heureusement, bientôt, j’aurai une petite sœur ou un petit frère qui elle ou lui, saura que je suis là. J’ai hâte.

Le Journal des Quatre IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant