Samedi 18 octobre
Arthur
Salut à tous mes fans et VIVE LES VACANCES !!!!!!!!!!
Mais avant de vous en parler, je dois vous raconter ce qu'il s'est passé entre mardi et aujourd'hui.
Bien, déjà, Gabriel, Basil et moi, on se rapproche. Mercredi, j'en appris plus sur eux. Ils ne sont jamais sortis avec des filles. Ils n'en n'ont jamais aimé, en fait. Et puis dès qu'on parle de filles, ils rougissent. J'en déduis qu'ils étaient amoureux mais ne veulent pas me le dire. Bref, c'est ce jour-là que j'ai choisi pour aller voir Mégane. Basil et Gab' me regardaient de loin. J'ai marché vers le banc où tout un tas de filles discutaient. J'ai reconnu Kim, Julie et Mégane, donc. Je me suis dirigé vers elle et quand elle m'a vu, elle a arrêté de parler avec sa meilleure amie qui est ma voisine de français.
« Hey, Mégane, je peux te parler ?
-Oui.
Blanc.
-Euh... En privé ?
Elle a soufflé mais elle s'est levée. On a marché côte à côte.
-Bon, euh... Je vais aller droit au but... Je veux sortir avec toi.
Elle s'est arrêtée. J'ai cru qu'elle allait dire non. A Courbevoie, c'est les filles qui demandaient. Oui je sais, ça peut paraître bizarre mais comme elles étaient toutes folles de moi, pour avoir toutes leur chance, elles demandaient.
J'ai vu le moment où Mégane allait dire non, alors je me suis précipité d'ajouter :
-Si tu veux pas, tant pis.
Ses yeux ont rencontré les miens et elle a posé ses mains sur mes épaules. Puis elle m'a embrassé.
Non, c'est une blague. Elle a juste souri et répondu :
-Pour savoir la réponse, rendez-vous le vendredi d'halloween au 48 rue du palais Gallien. Il y a une fête. En vrai, c'est la fête où il faut absolument aller ! C'est le pote de mon frère qui l'organise chez lui.
-Mais j'ai le droit d'y aller ?
Elle a commencé à partir mais elle s'est retournée et m'a lancé :
-Bien sûr, plus on est de fous, plus on rit ! »
J'ai rejoint mes potes et leur ai dit que c'était dans la poche. Ils m'ont regardé chelou alors je leur ai avoué que je devais aller à la fête. Ils m'ont proposé de venir et j'ai dit oui.
Le soir maman a dit qu'elle était d'accord.
Jeudi. Basil était malade. Gabriel et moi, on était tous seuls. Enfin, lui plus que moi parce que j'étais sur mon petit nuage. Tout allait changer ! J'allais redevenir populaire et avoir une nouvelle petite amie ! Ça me manquait ! Comment avais-je pu tenir pendant un mois en étant tout seul ?? Rien d'autre à dire.
Vendredi. Alors là... Ce jour a été l'un des PLUS bizarre de ma vie ! Pour une raison :
Je vous remets dans le contexte. Basil était revenu. Gabriel, lui et moi, on est en latin ensemble et la prof nous a demandé de faire des exposés. On s'est donc donné rendez-vous entre 17h 30 et 18 heures chez Basil parce qu'ils finissent à 17h30. Je finis les cours plutôt qu'eux (vu qu'ils sont pas dans ma classe).
Alors, le soir, vers 18 heures, je suis allé chez lui. Il habite rue DavidJohnston et moi rue Labottière. Tout près, quoi ! J'ai sonné et c'est son père qui m'a ouvert. Je lui ai expliqué la raison de ma venue et il m'a laissé entrer en m'expliquant que Gabriel était déjà là. Basil habite dans un petit appartement avec son père seulement. Je suis allé tout au fond et me suis arrêté devant la chambre de mon pote. J'ai ouvert la porte en grand et ai lancé un « Hey, c'est moi ! ». Et là, je me suis rendu compte de ce qui se passait sous mes yeux. Les deux étaient assis sur le lit. Mais je ne voyais que Gab' de dos. Ce dernier s'est vivement redressé laissant apparaître Basil et a rougi. De son côté, Basil a enlevé sa main de la nuque de Gabriel et a marmonné « Maintenant, au moins, il est au courant. » au lieu de rougir. Moi par contre, j'ai viré couleur écrevisse. Gabriel s'est levé du lit et ai venu vers moi. Il a essayé deposer sa main sur mon épaule mais je me suis plaqué contre le mur. Au lieu de faire ce qu'il avait prévu, il a fermé la porte.
« On avait prévu de te le dire, je te le promets.
-Vous aviez l'intention de me le dire ? Mais de me dire quoi ? Que vous êtes gays ou que vous vous embrassez dans mon dos depuis le début ? me suis-je énervé.
Ma voix partait dans les aigus et j'étais proche de la perdre.
-C'est bon, c'est pas comme si on t'avait menti.
-Pas menti ? ai-je explosé (j'ai atteint une note que je croyais impossible). Et toutes les fois où je vous demandais si vous étiez déjà amoureux, vous m'avez dit quoi ?! « Non, j'ai jamais aimé une fille... »
Je me suis soudain tût et j'ai réalisé mon erreur. Ils ne m'avaient jamais dit qu'ils étaient gays mais ils ne l'avaient pas non plus démenti.
Je me suis calmé d'un coup.
-On ne savait pas si on pouvait te faire confiance. Tu parles de filles à longueur de temps, alors on s'est dit que tu nous lâcherais dès que tu le saurais.
-Vous, les seuls amis que j'ai depuis la rentrée, vous croyez que juste parce que vous aimez les mecs, j'allais vous lâcher ? Vous êtes complètement dingues ! Je ne le dirais à personne. Ça vous va ?
Les deux ont souri de toutes leurs dents et on a éclaté de rire.
Ensuite, on a travaillé. Enfin, c'est un euphémisme (merci au prof de français) : ils n'ont pas arrêté de s'embrasser et quand j'ai demandé s'ils pouvaient arrêter, ils m'ont répondu en s'embrassent à nouveau. Bilan des courses : on a pas fini, et je ne sais pas encore quoi penser de ce que ça fait d'avoir des copains gays.
Vendredi soir, quand je suis rentré, ma famille allemande était déjà là. Mais je ne vous parlerai pas de ce repas de famille très mouvementé : Roxane s'en ai chargé (c'était dans son journal).
Aujourd'hui. On est dans l'avion avec mes sœurs, Papi et Mamie : direction chez ces derniers. Ah, mes sœurs qui vont s'ennuyer pour Halloween... Voilà. Vous savez tout.
A plus sur Arthur TV, pub.
PS : Ophélie est de plus en plus avec Matéo mais maintenant, ça ne me fait plus rien.
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Le Journal des Quatre Indécis
Teen Fiction4 ados. 4 journaux. 1 existence commune. Chacun son point de vue sur leur petite vie tranquille : école, collège, lycée, disputes, rabibochages... Tout un train-train bien réglé soudain bouleversé par une arrivée inattendue qui fait l'effet d'une...