Roxane - 18/11

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Mardi 18 novembre

Roxane

Salut personne !!

Après avoir répondu au SMS de Tristant, en lui disant qu'étant occupée ce week-nd, on verrait ça lundi, je me suis lourdement endormie sur un rêve étrange peuplé de palmier, de mer et de Tristan. Un peu beaucoup, me suis-je dit après coup mais sur le moment, je ne m'en plaignais pas ! Le week-end est passé non sans une minute où j'imaginais vingt mille scénario de nos retrouvailles. Dans l'un, je le voyais à travers des montagnes d'élèves dans le couloir du lycée en train de m'observer, un sourire aux lèvres, et on se rapprochait l'un de l'autre dans un même élan et on s'embrassait passionnément... Seulement, après mûre réflexion, aucune chance que cela ne se passe comme ça. De manière plus réelle, j'avais une autre idée de scénario : lui et moi nous rapprochant et ne sachant que dire et fuyant l'autre... Moins romantique. Mais allait-on au moins se parler ? Se toucher ? Ou s'embrasser ?

Mon cerveau a surchauffé tout le week-end sur la question sans jamais trouver une réponse satisfaisante.

Lundi matin, je suis donc arrivée au lycée (avec Lou qui me disait de me calmer car « ça allait me donner des boutons » et que cela la stressait elle-aussi). J'avais décidée de me montrer courageuse et de me lancer si je le croisais. Mais à midi, j'étais à quatre excuses nulles pour ne pas être allée lui parler comme prévu. Première excuse : avoir été obligée de me dépêcher d'aller en cours, deuxième excuse : avoir dû parler de toute urgence à Linda pour une raison pourrie et ainsi de suite....

Cependant, là, j'étais à court d'idées et surtout, on était dans le même groupe d'amis qui attendait pour aller manger. On était environ une vingtaine dont Lou, Quentin, Carla, Cassandre, Sophie, Tristan et moi... Il était en grande discussion avec Cassandre que je détestais un peu moins depuis que Tristan m'avait déclaré son amour, mais que je jalousais toujours un peu de sa promiscuité avec lui et de sa façon de le draguer ouvertement à chaque mot et chaque geste. Un jour, je le promets, je l'embrasserai passionnément devant elle pour la remettre à sa place.

Donc moi, pour l'instant, je discutais avec Carla tout en lançant des regards dérobés à Tristan qui en faisait tout autant, visiblement pas intéressé par ce que lui disait l'autre cruche. On a enfin pu descendre au self et on s'est retrouvé l'un derrière l'autre avec nos plateaux. J'ai alors pris mon courage à deux mains :

« Salut ! lui ai-je lancé d'une voix hésitante.

-Hi ! m'a-t-il répondu, Ça va ?

-Oui, et toi ?

-Euh... ben... ça va.

PATHETIQUE.

-Ok, on va pas jouer à ça longtemps : je craque, ai-je lancé.

Mais au même moment Cassandre a appelé Tristan pour, soi-disant, lui montrer un truc « hyper bien, hyper important » sur son portable et... ce con m'a lâché un :

-Euh... je reviens. »

Et il s'est barré. Je me suis assise le plus loin possible de lui avec plus aucune envie de lui parler et j'ai fait la gueule tout le repas. Dès que j'ai eu fini de manger, je me suis levée et je suis partie. Là, Tristan m'a suivie, indifférent cette fois-ci aux appels de Cassandre. Mais j'étais trop énervée pour m'en réjouir. J'étais au milieu des escaliers quand il m'a rattrapée et s'est mis à ma hauteur. J'ai continué à marcher comme si de rien était. Il m'a alors attrapée le bras pour me forcer à m'arrêter. Je me suis laissée faire pour écouter ce qu'il aller me dire :

« Roxane...,a-t-il soupiré.

-Oui, c'est mon prénom, ai-je répliqué.

-Tu veux qu'on aille discuter dehors ?

Le Journal des Quatre IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant