Arthur - 27/11

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Jeudi 27 novembre

Arthur

Salut à tous mes fans !

Premièrement : si je mets un advertissement dans mon journal, ce n'est pas pour décorer ! Alors Lou et Roxane ont souffert :

Elles partagent la salle de bain de leur étage et utilisent donc les mêmes produits. Je finis plus tôt qu'elles le jeudi. De toute façon, elles passent tout leur temps avec leurs copains, elles risquent pas de rentrer. Du coup aujourd'hui, après les cours, je monte au grenier avec quelques ingrédients spéciaux. Je dévisse le bouchon de leur shampooing et ajoute ce que j'ai apporté. Je ferme le flacon, et le secoue un peu pour tout mélanger. Je le remets à sa place et descends dans ma chambre, l'air de rien.

Quand mes sœurs vont avoir le plaisir de se laver les cheveux pour les avoir moins gras, elles vont avoir une bonne surprise. En plus, les connaissant, elles vont mettre du temps à se rendre compte qu'il y a un problème. Et une fois qu'elles auront changer de shampooing ça m'étonnerait que les effets du beurre, l'huile, et le beurre de karité s'en aillent facilement...

Deuxièmement, comme prévu, j'ai rendu une petite visite à un certain Axel. C'était mardi, je lui avais demandé de venir me voir. Heureusement, il fait une bonne tête de moins que moi et du coup, j'ai vraiment été crédible. Il est arrivé tout tremblant.

« Assieds-toi, je lui ai ordonné.

Il s'est exécuté :

- Qu'est-ce que tu veux Arthur ?

Gabriel et Basil se sont assis de part et d'autre d'Axel. J'ai sorti un papier et j'ai lu :

- « Monsieur Boudau, en raison de ma flemme à aller en cours le mardi 4 novembre après-midi, je vous demanderais d'annuler les cours. Faites cela pour toutes les classes, cela leur fera plaisir. Je vous remercie, Aurion. ». Tu reconnais ?

Axel a légèrement pali. Il a hoché la tête.

- Je n'ai qu'une question : Pourquoi ? Pourquoi notre nom ?

Blanc.

- Parce que je savais pas quel nom utiliser...

-Alors tu as pris celui de ta petite-amie.

-... Oui.

-En gage d'amour, j'imagine.

Il a froncé les sourcils et il a ouvert la bouche. Je l'ai empéché de prononcer quoique ce soit :

- Sauf... Que tu as tout faux sur toute la ligne ! Déjà un Aurion aurait écrit « Monsieur le principal » et pas « Monsieur Boudau » ! Ensuite, il aurait était plus poli... Et aurait écrit une plus longue lettre et à la main ! Donc mon petit Axel, la prochaine fois, viens me voir avant d'utiliser mon nom !

Son visage s'est illuminé.

- C'est vrai ?

-Bien sûr...

Mon sourire s'est effacé et j'ai continué sur le ton de la menace :

- ... si tu veux te prendre mon poing dans la figure.

Il a blémi à nouveau.

- En vrai, je ne sais pas ce qui me retient de le faire. Après tout, tu as brisé le cœur de ma petite sœur. A cause de toi, elle a pleuré tous les soirs... Non... En fait, c'est une blague. Elle a juste été triste une minute puis elle est revenue comme avant.

-Seulement ?

-Ben oui, seulement. Parce que tu vaux rien et la prochaine fois que tu t'avises de faire un coup tordu à Aliénor ou à mon nom, tu vas le regretter. Alors maintenant, dégage ! »

Il s'est levé et m'est passé devant. Il a commencé à partir mais je l'ai rappelé. Il s'est retourné et a reçu toute l'eau d'une bouteille à la figure.

- Pour te rappeler des souvenirs, l'ai-je achevé. »

Il s'en est allé.

Troisièmement : ma mèche. Cela fait un moment qu'on me l'a coupée et elle est un peu revenue. Elle me tombe sur le front mais n'atteint pas mes yeux. Pas encore.

Quatrièmement, hier, j'ai reçu la visite de... Gaëlle. Vous savez, mon ex-petite amie de Courbevoie ! Celle qui m'a dénoncé allègremment lors de ma fugue. Bref, j'étais avec Ophélie au parc (suite à la suspension de la punition). On se tenait la main, assis sur un banc. A un moment, une fille brune est passé devant nous puis s'est arrétée :

« Arthur ? a-t-elle fait.

Moi, j'ai écarquillé les yeux.

- Gaëlle ?

Ophélie a enlevé sa tête de mon épaule et s'est redressée.

- C'est qui ? a-t-elle demandé.

-Euh... Une pote de Courbevoie.

-Oui enfin on sort ensemble, a rétorqué Gaëlle.

-Quoi ? a-t-on fait ma petite amie et moi en cœur.

-Ben... On a jamais dit qu'on avait cassé...

-Alors là ! C'est un peu fort de café ! Je te rappelleque tu as gaché ma fugue et que maintenant je te déteste !Qu'est-ce que tu fais là ?

-On enterre ma grand-mère demain.

-Au revoir !

-... Au revoir, a-t-elle laché. »

Et elle est partie. Ophélie est restée stoïque. Pourquoi tout le monde essaie de briser mon couple ?

« Hé... Tu l'as crois pas quand même... ?

-Je sais pas. Tu n'es pas vraiment très honnête...

Aïe ça fait mal pour l'égo.

-Tu veux la preuve ?

Elle hoche la tête.

-Suis-moi. »

Je l'ai emmenée à la maison au pas de course et on s'est enfermé dans ma chambre. Cette fois, j'ai étalé un habit sur le bas de la porte. Puis j'ai ouvert le tiroir de mon bureau et j'ai sorti mon journal. Celui dans lequel j'écris. Celui que je tiens dans mes mains à ce moment même. J'ai cherché un peu et j'ai trouvé la page du douze septembre où je raconte ce qu'elle m'a fait.

« Bon, passe outre les fautes et le fait que je ne sache pas écrire, s'il-te-plait.

-C'est quoi ?

-Mon journal intime.

Elle a souri.

- Oui, je sais ça fait fille mais ça me fait du bien d'écrire. »

Elle a lu la page que je lui avais indiqué. Puis elle a feuilleté les pages. Mercredi 24 septembre, jour du retour de ma fugue. Elle a souri. Elle a continué à tourner les pages sans vraiment les lire. Finalement, elle s'est arrêtée sur le samedi 18 octobre. Son visage s'est assombrit. Normal, c'est le jour où Mégane et moi on s'est mis ensemble. Puis elle a rit en lisant le passage où je découvre que mes potes sont gays.

J'ai repris mon journal et je l'ai fermé :

« Bon, c'est bon.

-Non, je veux lire le jour où on s'est mis ensemble.

-Pourquoi ?

-Parce que ça m'intéresse.

-OK. »

Je le lui ai rendu. Et elle l'a ouvert au lundi trois novembre. Jour où je raconte ce qui s'est passé à la fête d'Halloween.

« Ce jour-là, j'étais jalouse, avoue-t-elle.

Puis :

-Alors, tu joues vraiment pas au volley ?

-Je te l'ai dis. »

Elle a continé sa lecture. Elle a rit quand elle a lu ma visite chez le psy et elle est tombée sur le jour fatidique. Samedi 15 novembre. A la fin, elle a laché mon journal et c'est elle qui m'a embrassé.

Peut-être qu'elle ne me trouve pas si fou que ça après tout.

Bon, A+ sur Arthur TV, pub !

Le Journal des Quatre IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant