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Gordon attrapa mon arme et demanda à Abby de le faire sortir d'ici, lorsque cela fut fait tout le monde se retourna vers moi. Moi qui ne fixais que la porte. Cette maudite porte qui l'avait fait passer. Je sentis alors des mains se poser sur mes épaules, c'était Gordon. Brusquement je le repoussais sans trop réfléchir. La colère m'animant toujours.

-Vous allez acceptez cette affaire?

Crachais-je presque à l'encontre de toutes les personnes présentes dans cette pièce, mon regard néanmoins porté sur le chef.

-Bien sur que oui nous allons l'accepter White alors maintenant tu te calmes et tu nous explique ce qu'il vient de se passer.

Un tumulte d'émotions m'envahît. Sans pouvoir mon contrôlais je grognais de rage face à ces paroles irréfléchies. Je savais que cette soirée je finirai par la regretter. Réagir d'une telle manière, perdre la possession de ses émotions au travail était une faute professionnel. Et si j'étais le patron je me virerai. Cependant je n'avais pu me contrôler. Non je ne pouvais pas. C'en était trop.

-Il ne le mérite pas notre protection.

Finis je pars dire en sachant pertinemment que personne n'en prendrait compte.

-Tu vas te calmer et nous dire ce qu'il se passe à présent.

Je ris jaune en levant les mains.

-Ce sera sans moi, désolé, appelez moi quand ce sera finit.

Je partis en trombe du bureau. Courant pratiquement c'est les jambes flageolantes que je rejoins ma voiture. J'entendis des pas derrières moi ainsi que des mots mais rien n'arrivait à me faire entendre raison. Comment le pourrait il? Cela faisait à peine sept ans. Je n'étais pas prête. Je savais que le passé revenait toujours et surtout lorsque l'ont avait une situation similaire à la mienne. Mais je m'étais dis qu'ici j'étais loin de tout ça.
Désillusion.
A peine six mois après mon arrivée que déjà tout refit surface. En moins de temps qui le fut pour le dire je démarrais ma voiture et partis vitesse grand V. Avec un léger coup d'œil dans les rétroviseurs j'aperçus l'équipe, tous autant démunis les uns que les autres face à la réaction disproportionnée selon eux. Mise à part évidemment le grand Ian Gordon qui, était rester stoïque.

Une heure plus tard je n'étais toujours pas chez moi, ma colère ayant raison de moi, des larmes de rage avait finit par rouler sur mes joues. Lorsque j'eus marre de faire le tour du quartier et étant plus calme. Je décidais qu'il était temps pour moi de rentrer et d'oublier cette minable soirée. Lorsque j'arrivais au pas de ma porte, les yeux gonflés, je ne fus pas surprise d'y voir Gordon. L'ignorant superbement, je me maudis en pensant à la honte dont je m'étais consciemment insufflé. N'ayant pas le courage de l'affronter, c'est volontairement que je lui passais devant en laissant la porte ouverte. A quoi cela servait il de lui bloquer l'accès? Mise à part de me mettre en scène une fois de plus?

-White.

Je ne pris pas la peine de lui répondre. A quoi cela servait il? Lui raconter ma vie? Je n'en avais pas envie. Priant pour qu'il lâche l'affaire c'est d'un geste doux mais calculé qu'il bloqua mes mouvements. Le regard vide, je finis par le fixer. Toutes émotions ayant quitter mon corps. J'attendis la sentence. Étonnement il n'en fit rien mais me relâcha lorsqu'il eut finit de me sonder de son regard noircis.

-Lexie, parle moi.

Je hochais négativement de la tête, tout en m'insultant intérieurement. J'étais réellement une idiote.

-Que ce passe t'il? Comment veux tu que l'on t'aide si tu ne dis rien.

-Vous ne pouvez pas m'aider, vous ne pouvez rien faire s'il vous plaît pourriez vous me laisser?

Mes supplications le laissa pantelant un moment. Et je pu apercevoir une forme de questionnement naître au fond de ses prunelles. Je n'eus pas le temps de réfléchir à ce que cela pouvait se référer. Que d'instinct je l'appelais.

-Missa.

Prononçais je sous le regard interrogatif de mon supérieur.

-Missa?

Répéta t-il dubitatif. Je souris légèrement lorsque je vis mon chat grimper sur mes genoux.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant