Cri du cœur

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Le jet venait enfin d'atterrir et je n'en pouvais plus. Au lieu de profiter du voyage pour me reposer j'avais du répondre aux mille et une question de mes amis. Évidemment ils connaissaient pratiquement toutes mes réponses, donc concrètement oui ils étaient au courant. Ils avaient beaucoup forcé sur certains points que moi-même je ne savais pas alors autant me confiais jusqu'au bout je leur avais dit tout ce qu'il s'était passé. Notre premier baiser, sa réaction d'après, puis la mienne jusqu'à hier. Hailey et Bonnie étaient ravis pour moi et espéraient que nous allions bientôt « officialisé » comme elles le disent. Dean lui était plutôt .. contrarié ? Je savais qu'entre lui et moi c'était ambiguë mais nous savions tous les deux que nous ne serions jamais plus qu'amis. Malgré tout, les sentiments que j'avais pour Gordon ne l'enchantait pas. En descendant de l'avion je décidais de prendre à part Dean. M'accrochant à son bras je déposais ma tête contre son épaule.

-Dean?

Dis-je avec une voix enfantine. Il grogna.

-Dean?

Répétais-je avec une voix cette fois plus triste.

-Quoi.

Quel tête de mule!

-Mais Dean tu sais que tu sera toujours mon Dom Juan?

Il rit légèrement avant de se tourner vers moi.

-C'est pas ça Lexie. Je veux juste pas qu'il te fasses du mal. C'est notre supérieur tu vas en baver tu sais ça?

Sa mine d'habitude si joyeuse était à cet instant gâché par son sermon.

-Dean premièrement il n'y a rien pour le moment avec lui et secondement je te promet de faire attention pour tout.

-Tu peux compter sur moi tu le sais?

-Je sais, merci Dean.

Il me prit dans ses bras. J'étais contente de ce qu'il me dit. Il était un véritable ami pour moi et j'espérai que cela durerait. Lorsque nous nous détachâmes nous vîmes Gordon ainsi que Davies s'avançaient vers nous.

-Aller tous en voiture on rentre à la maison.

Dit Gordon tout en me fixant. Nous entrâmes alors dans la voiture et allèrent rejoindre le QG. Mon cerveau ne fonctionnait plus correctement. J'étais épuisé psychologiquement et question sentiments ou plutôt relation je ne savais plus où j'en étais. Je n'avais qu'une seule envie c'était de rentrer chez moi et de prendre un bon bain chaud! Lorsque nous rejoignîmes la salle de conférence nous retrouvâmes Abby. Celle-ci comprit d'ailleurs très rapidement que quelque chose clochait en vue des regards malicieux que me lançait les uns et les autres.
Qu'ils étaient agaçant!
Heureusement que je leur avait dit de rester discret!

-Qu'est ce qui se passe et pourquoi je ne suis pas au courant?

Rugissa Abby en croisant les bras. Tous se mit à rire et c'est à ce moment que Gordon décida de partir dans son bureau. Davies nous fit signe d'au revoir et partit à son tour. Juste avant de quitter la salle il vint vers moi et me dit à l'abris des regards.

-Ne te laisses pas distraire par son côté farouche, derrière le méchant loup se cache toujours le doux agneau.

Je souris à sa remarque. « Le doux agneau » ce n'est pas vraiment le terme que je lui attribuerai mais passons. Décidant de mettre fin aux supplications d'Abby je m'apprêtais à répondre quand mon téléphone sonna. M'excusant auprès de mon amie et sortant le cellulaire de ma poche. Je bloquais sur la personne qui était entrain de m'appeler.

-Tu ne réponds pas?

Dis Dean en me jetant un coup d'œil. Sa remarque me fit l'effet d'un électrochoc. Tout en lui lâchant un faible « oui » je quittais la pièce. Partant en direction de la salle la plus proche c'est rapidement que j'entrais dans la salle d'interrogatoire. À nouveau j'observais son nom.

Tony.

Décrochant je pris appui sur la table.

-Holà querida.

-Tony, comment tu vas?

-Ça peut aller et toi? C'est cool la Virginie?

-Qu'est ce qui ce passe?

-Eh bien quoi je ne peux pas prendre des nouvelles de ma meilleure amie?

Je ne répondis pas, il continua.

- Tu manques Lexie.

-Toi aussi Tony. Mais j'aimerais savoir la vrai raison de ton appel.

-Je serai toujours là pour toi je te l'ai déjà promis.

-Je sais Tony, je sais.

Il se racla la gorge et continua d'un ton plus ferme.

-Tu sais pourquoi j'appelle.

Dit-il cette fois d'un ton plus que sérieux. J'inspirais tout en balançant ma tête en arrière.
Oh que oui je savais.
Bêtement et certainement un peu sado je lui demandais de confirmer.

-Je ne suis pas encore devin.

-Ne fais pas semblant de ne pas comprendre Lexie. Dans deux jours, nous serons le 26. Le 26 novembre.

-Tu crois vraiment que j'ai oublié!

Le tumulte de sentiment qui emplit mon corps et mon esprit bloqua ma respiration quelques secondes. Évidemment que non je n'avais pas oublié, comment pourrais-je oublier? Je n'oublierai jamais. Le 26 novembre 2012, la date ou la personne la plus importante de ma vie a disparu.

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Un Joyeux Noël à tous!