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-Espèce de pétasse! Quand il t'enlèvera je serais au premier rang lors de ton exécution!

Déjà une heure que j'étais face à ce criminel endurcis. Autant vous dire que depuis une heure le flot d'insultes que j'avais amassé m'avais impressionnée. Si j'étais grossière lui dépassait tous les records. Cependant je ne savais si c'était l'adrénaline mélangeait à l'angoisse de la situation ou seulement l'impatience mais c'est rapidement que je perdis l'envie de rire.

-Tu réponds ou pas?

-Crève!

Me cracha t-il au visage. Très bien. Attrapant un second couteau, je plantais celui ci dans la deuxième cuisse. L'autre étant déjà occupé par un confrère. Ne me prenez pas pour une personne sans pitié. J'avais vraiment essayée de bien me tenir mais que voulez vous? Les mauvaises habitudes revenaient au galop. Non sans plaisanter. J'étais à bout de force. La fatigue qui se mêlait à la peur m'étrillais l'estomac. Je savais m'être à nouveau mise dans une situation dangereuse. En réalité je ne savais pas réellement à quel point j'étais en danger. Évidemment j'avais une petite idée mais certainement que j'étais entré dans quelque chose qui me dépassait. Malheureusement j'avais déjà emprunté la pente glissante et si vous voulez mon avis j'étais déjà bien trop engagé pour reculer. Mes états d'âmes terminés c'est en résonance avec un gémissement que je sortis de ma torpeur.

-Je commence à m'impatienter alors tu devrais te mettre à table et vite!

-Jamais!

Il l'aura voulu. Agacée et exténuée c'est brusquement que j'attrapais un des deux couteau pour le mouver à l'intérieur de sa jambe. Les hurlements de douleur qu'il plein on a me dis froid dans le dos et si je n'avais pas prévenu de mon statut j'aurais déjà eu la moitié des flics de la ville à ma porte

-STOP!

Je mis fin à mes gestes mais seulement car je le vis tourner de l'œil. Il était hors de question qu'il sombre dans l'inconscience alors que je n'avais toujours aucunes informations. Attrapant donc ma bouteille d'eau, je le lui vidais sur la tête.

-De qui parlais tu dans l'appel?

-Tu.... tu sais de qui.

Souffla t-il en m'assasinant du regard.

-Ian Gordon?

Il hocha positivement de la tête.

-Pourquoi cet appel?

-Parce qu'il me la demandait.

-Qui, « il »?

-Mon patron.

-Son nom?

-Tu le sauras bien assez tôt.

-Je veux son nom et je veux savoir pourquoi cet appel, je veux savoir ce que vous voulez et comment vous nous connaissez!

-Beaucoup de questions, toujours des questions.

-Contente toi de répondre.

-Mon patron est quelqu'un de très important qui arrive toujours à avoir ce qu'il veut. Aujourd'hui il veut se venger de ce chien de Gordon et il y arrivera.

-Pourquoi? Pourquoi veut il se venger? Et pourquoi m'appeler moi? Est-ce qu'il cherche à l'atteindre avec moi?

Le sourire qui déchira son visage me fis frissonner. Gardant mon sang froid je fis un effort surhumain pour rester impassible. Il enchaîna.

-Tu comprends vite. On va t'enlever et il regrettera.

-Mais qu'est-ce qu'il regrettera? Qu'est-ce qu'il a fait? Est ce que tout ceci est en rapport avec ce dossier? Est-ce que votre patron est le terroriste qui a était élevé dans un milieu fédéral? Mais quel est le lien?

-Tu n'aurais pas dû fouiner ni même venir ici, maintenant tu vas payer pour lui.

-Mais pourquoi!

La voix vibrante de colère, je ne pus me retenir quand la peur s'infiltra dans tous les ports de mon corps. Comme ultime provocation et certainement pour lui montrer que je n'étais pas aussi vulnérable qu'il semblait le penser j'attrapais une nouvelle lame. Lorsque je la lui plantais dans le bras j'arrivais à me demander qui de nous deux j'essayais de persuader. Prenant le regard le plus terrifiant que je possédais je prononçais dans un calme olympien.

- Le sang ne va pas arrêter d'affluer et si je n'arrête pas le saignement dans moins de quelques minutes tu seras mort alors je te conseille de me répondre si tu ne veux pas mourir ici.

-Tu n'oserais pas, tu es un flic.

-Tu veux parier?

Il grogna mais les étourdissements qui commençaient à le perdre le réveilla soudain. Enfin.

-Cela fait des années qu'il cherche à se venger. Pour l'instant il était inaccessible mais tu es arrivé et il a enfin eu un point faible. Toi.

-Nous ne sommes que...

-Pas à moi. Cela fait des mois que l'on vous espionne. Il est amoureux de toi et c'est ce qui provoquera sa perte et la tienne aussi.

-Quel est le lien entre eux?

-Je ....

Alors qu'il sembla répondre, ses yeux se fermèrent brutalement.

Merde.

Rapidement j'attrapais des morceaux de draps que je déchirais sans beaucoup d'efforts. Les resserrant sur ses plaies. Je me remerciais d'avoir prévu un matériel de secours au cas où je serais obligée d'en arriver jusque là. Effectivement cela me servis et c'est quand je finis d'installer la perfusion que je m'agenouillais face à lui. Son visage reprit des couleurs et sous mon masque stoïque je fus soulagée. Malheureusement je ne pouvais le garder plus longtemps. Malgré tout ce que je lui avais dis je ne pouvais rien de plus contre lui. Tout cet amas de conneries n'avais étais qu'une supercherie afin d'arriver à mes fins. Et j'y étais presque arriver mais même si mon éthique professionnel me l'interdisais je savais que j'aurais pu aller beaucoup plus loin. Cette pensée me fis peur, étais je prêt à tuer pour quelqu'un d'autres qu'elle? Je ne pris pas la peine de répondre à cette question et attrapais mon téléphone. Lors de mon arrivée ici j'avais fais la connaissance de nombreuses personnes. Assez asocial je m'étais tout de même bien entendu avec un lieutenant que j'avais rencontré dans un bar à flics. Au final aujourd'hui j'avais besoin de lui et c'est toujours un œil que mon otage que je composais son numéro.

-Salut Max, je me doute que tu sois en pleine dégustation de ton whisky mais j'ai un petit colis pour toi. Tu pourrais venir le chercher nous sommes au Paradise Hôtel..

Après quelques banalités échangés je raccrochais et l'attendis. Je ne su pourquoi un malaise s'empara de moi à la vu des tortures que je lui avais infligé. Avais je des remords? C'était pour la bonne cause. Heureusement, mes lamentations prirent rapidement fin. Max sembla surpris de le retrouver dans cet état mais ne me posais pas de question.

-Tu m'en dois une.

Le laissant passer avec le criminel somnolent je lui demandais de rester discret avant de m'en aller une bonne fois pour toute.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant