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Le fils de Ian s'approcha de moi. Malgré le sang froid que j'essayais de maintenir, je commençais réellement à m'inquiéter. Rappelons que je venais tout de même de me faire enlever par un des plus grands terroristes des États-Unis et même du monde. D'un sourire narquois il vint du bout de ses doigts me caresser la joue.
Mon souffle saccadé ne cachait en rien mon trouble et mon inquiétude, comment pouvait-on être aussi mauvais à un si jeune âge?

-Tu vas regretter d'avoir un jour rencontrer ce batard de Ian Gordon.

-Parle correctement c'était ton père il n'y a pas si....

Je fus arrêter en plein milieu de ma phrase par un violent coup de poing dans la mâchoire. Lorsque mon regard rencontra à nouveau celui de Saïd je fus ruée de coup par trois de ses acolytes. Souffrant horriblement, aucun des trois n'y allait en douceur évidemment ils firent tout le contraire. Avec l'impression de sentir ma peau se déchirer sous leurs mains c'est mon sang qui couler à flot. A la longue j'en venais presque à me demander s'il m'en resterait suffisamment pour survivre. Je tournais de l'œil plusieurs fois avant de complètement sombrer dans les ténèbres.

Lorsque je me réveillais j'étais seule et personne ne m'entourait. Le moindre mouvement me fis gémir, l'entièreté de mon corps souffrait le martyre et d'horribles courbatures me rendis grâce. À ce moment-là je savais que je n'arriverai pas à supporter cela bien longtemps. En plein dans mes songes je me fis la remarque que je n'avais encore reçu que quelques coups de poings et de pieds. Malheureusement je savais très bien que le pire aller bientôt arriver.

Et sitôt dit sitôt fait, en un clin d'œil un groupe d'hommes qui le précédé lui se positionnèrent face à moi. Plus désespérée que jamais je fis tout pour garder la tête haute.

-La belle au bois dormant est réveillée.

Ria t-il sarcastiquement. Mes membres étaient endoloris et ma vision trouble, malgré cela je fis tout pour m'éclaircir les idées, il fallait que je tienne le coup.
Préférant tout de même ne pas répondre, je me tus. J'aimais le danger mais je n'étais pas suicidaire. Comme les autres s'amusaient à le dire, courageuse mais pas téméraire.
Mon bourreau prit soudain une chaise et s'assit devant moi.

-Je vais t'expliquer ce qu'il va se passer maintenant. Il y a bien longtemps j'ai enlevé la seule personne qui comptait dans la vie de cet homme et avant de partir je lui avais juré de faire pareil avec les suivantes. Évidemment j'ai essayée de liquider son unité mais je n'y suis pas arrivée, il s'était bien entouré cet enfoiré, mais passons. Tu es alors apparu et j'ai su que c'était toi. C'était toi, ce serait ta perte qui l'amènerai à la sienne. Tu es donc ici et maintenant je vais tellement te torturer que si tu arrives à survivre ce sera un véritable miracle.

Se mit il a rire effroyablement. Sans ma volonté tous mes membres se mirent à trembler car je savais qu'aucune de ses paroles n'étaient fausses. Malgré moi je devais savoir. Prenant alors mon courage à deux et n'ayant franchement plus rien à perdre, je lui demandais.

-Mais pourquoi?

-Pourquoi? Pourquoi?

Se mit il a répéter en se relevant.

-Car il est tout ce que nous détestons, un américain se croyant supérieur. Il m'as enlevé à ma famille pour compléter sa jolie petite tribu. Il m'as souillé de mon identité en enlevant le nom de famille de mon père. Ses amis américains m'on pris tout les membres de ma famille. La seule chose qu'il méritait était de mourir, mais en réfléchissant bien je me suis dis que la mort était trop douce pour lui. Oui il fallait que je tue les personnes pour lesquelles il avait de l'affection. Sa peine ne serait que plus immense.... Assez discutez l'américaine passons au choses sérieuses.

Il se mit alors à aboyer des ordres à un de ses hommes. Ne comprenant pas ce qu'il disait puisqu'il parlait à cet instant en arabe je priais intérieurement pour que l'équipe arrive au plus vite.
Deux de ses hommes arrivèrent au pas de course. J'aperçus dans les mains d'un des deux un sceau d'eau et un chiffon.

Oh non, pas ça, pas ça .

Et puis tout se passa très vite l'un vint m'attraper les cheveux tout en plaçant le chiffon sur mon visage quand quelques secondes après c'est l'eau que je sentis pénétrait dans ma gorge. La douleur n'était pas aussi forte que lorsqu'il m'avait battu mais ce manque d'oxygène commençait à me lasser. Au bout d'une bonne minute, ils retirèrent le chiffon de mon visage. Je détestais l'eau de ce fait mon apnée était aussi nul que celle d'une gamine de 6 ans. Lorsque mon visage ne fut plus recouvert du chiffon j'inspirais profondément. Malheureusement c'était avant que je ne me mette à m'étouffer avec l'eau dans mes poumons. Je n'eus tout de même pas de répit puisqu'a peine mon souffle reprit que le chiffon retourna sur mon visage. J'eus l'impression de brûler de l'intérieur alors que l'eau ne cessait de s'écouler rendant la trachée plus qu'inutilisable.

Oh Seigneur, sortez moi de cet enfer.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant