Cri du cœur

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Mon bas ventre commençait à surchauffer, j'étais pitoyable. Même si l'idée ne m'enchantais guère je ne déclinais pas non plus et nous partîmes alors ensemble.

-A demain Jim.

Dit il accompagnant un mouvement de main à l'encontre de Davies. Moi je me contentais de lui sourire.

-Je parie que tu as une maison, dans le genre lotissement plutôt grande et bien agencer mais impersonnel.

Il me regarda en coin en levant un sourcil moqueur.

-On avait pas dit, pas de profilage entre nous?

-Oh mais ce n'est pas du profilage c'est une simple déduction.

Répondis je en papillonnant des cils ce qui le fis sourire. Nous arrivâmes alors vers une belle berline noir. Plus j'apprenais à la connaître plus il s'enfonçait dans des clichés.

-Et avec la berline noir évidemment.

Il me lança un regard qui se voulait sombre mais il me fit plus rire qu'autre chose.

-En moins pour en revenir à la maison, tu ne m'as pas mis le cliché du bordélique célibataire.

-Tu es trop maniaque au travail pour être bordélique chez toi, mais je suis persuadée que tu possède un pack de bière dans ton frigo et que ton pyjama est constitué d'un tee-shirt représentant une équipe de foot.

Il me regarda comme si j'étais la pire des imbéciles puis me dit avec un air faussement outré.

-Qui n'as pas de bières dans son frigo aussi?

J'éclatais de rire, sans m'en rendre compte je baissais ma garde avec lui et ce n'étais pas désagréable du tout. Je sentais qu'avec lui il ne m'arriverait rien, qu'il me protégerait, je me sentais tout simplement bien et en confiance. Ce sentiment de béatitude ne m'était pas arriver depuis de nombreuses années. J'en venais même à regretter de ne pas l'avoir obtenu plutôt.

-Lexie?

Comprenant que c'était la deuxième fois qu'il m'appelait en vue de son intonation, je m'excusais et lui demandais de répéter.

-A quoi pensais tu?

Demanda t-il, ignorant ma question.

-A rien en particulier.

Répondis-je un sourire en coin. Les sourcils froncés c'est calmement qu'il tourna dans une avenue. Quelques minutes après il se gara devant une maison qui était identique au portrait que je lui avais fait quelques minutes plutôt. Une belle maison plutôt grande de style lotissement prônait devant nous. Je sortis de la voiture un sourire en coin.

-Aucun commentaire.

Me dit il en ouvrant la porte, je me mis à rire.

-Si vous voulez bien vous donnez la peine..

A sa galante invitation j'entrais la première, sa maison était d'un style très moderne mais avec un certain cachet de l'ancien, les murs étaient sobres et les meubles contemporains, comme je l'avais dis tout était impersonnel, pratiquement aucun élément ne se détachait d'une pub pour un magazine de déco. Une cuisine ouverte sur une salle à manger était identique au salon. En haut l'étage se composait de deux chambres ainsi que d'une salle de bain. Toujours dans cet esprit si moderne, je devais avouer que cela ressemblait à mon appartement même si j'avais quand même un chez moi trois fois plus petit que cette maison. Si j'avais osé dire que son salon était impersonnel sa chambre l'était tout autant.

-Vas-y parle, je vois tes critiques sur le bout de tes lèvres.

Me dit il vexé.

-Mais non c'est très beau vraiment c'est très moderne, très classique j'adore mais c'est juste peut être un peu..

-Un peu...?

Répéta t-il excédé.

-Un peu impersonnel?

Une lueur de frustration passa dans ses belles prunelles. Il m'attrapa la main et me fis descendre jusqu'au salon. Il me fis avancer jusqu'à que j'aperçoive accrocher au mur des photos. J'avoue que ces cadres allaient tellement bien avec le reste que je n'avais même pas remarqué qu'il le représentait. Plusieurs le représentait plus jeune lors de sa remise de diplôme à l'armée ou lors de certaines cérémonies. D'autres étaient avec des gens que je reconnaissait, Davies puis nous tous, dans le cadre le plus grand. Je souris face à ce détail.

-Ok autant pour moi ta maison est magnifique ça te vas?

Il fit mine de réfléchir, puis hocha brièvement la tête.
Quel enfant.
Il me proposa alors de m'assoir ce que je fis puis me demanda ce que je voulais boire, je lui demandais alors un simple verre d'eau ce qu'il me servit. Un verre d'eau pour moi un verre de whisky pour lui nous trinquâmes alors.

-Gordon il faut vraiment...

-Ian, appelle moi Ian s'il te plaît en moins juste en dehors.

J'hochais positivement de la tête.
Ian

-Donc Ian je....

Je ne pus pas continuer qu'il m'embrassa fougueusement. Reposant rapidement nos deux verres il se colla à moi. Mon cœur se mit à battre plus fort et plus vite, toutes mes émotions étaient décuplés, son corps chaud se pressant au mien m'empêchait de réagir. Sachant pertinemment que je n'étais pas là pour ça je répondis, malgré tout mes efforts à son baiser. C'était tellement bien, tellement passionné, tellement renversant. Passant farouchement ma main dans ses cheveux, il défit ma chemise en un rien de temps. Je pense que notre discussion est reportée à plus tard...