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Lorsque je me réveillai j'eus la grande surprise d'être seule. M'habillant rapidement, je sortis de ma chambre dans l'espoir d'y trouver Gordon. Malheureusement malgré une fouille intensive je ne le trouvais dans aucune pièces de cette fichue maison. C'est alors que me tournant vers la fenêtre, je le vis. Il était dehors appuyé contre la balustrade le visage fermé. A pas feutrés, je sortis de la maison. Lorsqu'il me vit il s'approcha rapidement de moi, me pressant vers l'intérieur.

-Rentre tu vas attraper froid.

À cet instant c'était son ton qui était froid et qui ne laissait pas place à la discussion. Je savais que ce que j'avais fait était d'un grand égoïsme et qu'il ne le méritait pas mais j'avais compris de mes erreurs et ça j'espère qu'il le comprenait aussi. J'avais dérapé sous le poids trop lourd de cette épisode tragique. Mais ça avait été une réaction à chaud et à présent je savais n'avoir pas fait le bon choix.

-Ian non.

Je me décalais et croisais les bras.  Dans cette position j'espérais qu'il revienne à la raison et qu'il discuterait avec moi.

-Cesses tes enfantillages.

Clama t-il sans même me regarder.

-Alors ça va être comme ça maintenant?

-C'est toi qui dit ça!

Tonna t-il soudain, me faisant maladroitement sursauter.

-Ian je suis désolé pendant un instant je pensais que c'était la bonne solution.

-La bonne solution? La bonne solution! Te suicider et mourir dans mes bras c'était ça LA BONNE SOLUTION!

-J'ai fais une erreur et je le regrette mais j'ai compris que je ne voulais pas, je ne voulais plus mais lorsque je l'ai compris j'étais déjà submergé par l'eau et alors je.....

-Tu m'aurais laisser?

-Ian....

Mes larmes roulèrent une nouvelle fois sur mes joues.

-Je te promet de ne plus jamais faire ça et de tout te dire.

-Je veux que tu me parles, je veux qu'a la moindre chose qui n'aille pas tu m'en fasses part, je veux que tu me racontes tout et que tu t'ouvres mais je sais très bien que tu en es incapable.

Me mettre devant le fait accompli était petit venant de sa part mais il avait raison. Depuis des semaines j'avais jouer la fille renfermée et regardez ou cela m'avait mené. Non il avait raison il fallait que je change, pour mon bien et le sien. Je devais combattre le mal par le mal. Et pour ça je devais m'ouvrir, m'ouvrir à la seule personne que je portais plus haut que moi même.

-Je m'ouvrirais à toi.

Il me sonda longuement du regard comme pour vérifier que je ne mentais pas. J'étais désespérer qu'il refuse de me croire. Les yeux certainement implorants, il fondit sur moi avant que je n'ai le temps de faire un pas en arrière.

-Je suis tellement désolé.

Lui dis-je en l'entourant comme je le pu.

-Plus jamais.

Murmura t-il, c'est de la voix tout aussi brisée que je lui répondis un oui, franc et sincère. Tout à coup alors que ses bras me réchauffait, je me reculais pour éternuais.

-Quand je te dis que tu vas tomber malade!

Nous entrâmes donc tous les deux à l'intérieur. Ian alla directement dans la cuisine et je le suivis du regard.

-Ian?

-Hum?

Dit il en sortant le beurre du frigo.

-Je t'aime.

Il cessa toutes ses activités et me fixa, tout sourire. Si nos vies étaient compliquées je savais en moins une chose, l'amour que j'avais pour lui était inconditionnel. Ian avait était cette étincelle qui m'avais redonné gout à la vie. Et il n'avait pas eu besoin de beaucoup de paroles après cette acte démesuré pour que je comprenne. La lueur qui brillait dans ses yeux me l'avais expliqué. Jamais je n'arriverais à oublier mais si une chose était sur était que seule avec Gordon je serais forte. Parce ce qu'il n'y avait qu'avec lui que je me sentais vivante.

Il était tard lorsque je me réveillais dans le lit. Ce cauchemar étant insupportable je grommelais en âge. Des jours déjà qu'il venait me hanter. Je jetais un coup d'œil à côté de moi, Ian semblait dormir profondément. Avec la volonté de ne pas le réveiller je sortis doucement de la chambre. Attrapant un de ses pulls je l'enfilais rapidement et sortis dehors, mon paquet de cigarettes en main, il faisait frais ce soir. Enfin ce soir il était trois heures du matin mais du calme il n'y avait pas d'heure pour une cigarette. Je m'assis donc sur ce banc, retroussant les jambes jusqu'à mon torse je pris une première bouffée.

-Tu n'arrives pas à dormir?

La voix de Ian me surpris tellement que j'en fis tomber ma cigarette.

-Mon Dieu tu m'as fais peur je ne t'ai même pas entendue, je fais un mauvais agent.

Il ramassa ma cigarette et vint s'asseoir à mes côtés.

-Tu sais que fumer tue?

Je ris à ces mots et lui embrassa la joue. Il me regarda un instant et me demanda de lui conter mon rêve. Je lui répondis que j'aimerais mieux que ce soit lui qui réalise le mien mais ne comprenant pas il ne bougea point.

-Je te montre.

Me mettant à califourchon sur lui je commençais à l'embrasser langoureusement. Ses mains ne tardèrent pas à rejoindre mon dos et sa réponse n'en fut pas longue non plus. Comprenant alors il me porta et m'emmena dans la chambre, un regard pleins de promesses.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant