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Il était vingt heures et l'heure du départ était arrivé. C'est à contre cœur que je fermais le dossier que je lisais pour remballer mes affaires. Une boule d'anxiété au creux de mon ventre je partis saluer mes amis. Ne m'attardant guère je filais dans le bureau de Gordon

-On se voit dans deux jours alors.

Finis-je finalement par lui dire. Au lieu de me répondre celui ci se leva et vint se positionner face à moi.

-Si tu as besoin de quoique ce soit tu sais ou appeler et lorsque tu seras de retour j'aimerais que l'on discute toi et moi.

Il avait dis ça d'un ton si doux que je venais à me demander s'il s'agissait bien du Gordon que je connaissais ou d'un clone. Avec un sourire je me rapprochais légèrement de lui et tout en hochant positivement de la tête je vins lui embrasser la joue.

Ne me réprimandez pas cela était plus fort que moi. Ce court baiser eut le mérite de me satisfaire mais alors que je me reculais c'est fougueusement qu'il déposa ses lèvres sur les miennes. A travers ce baiser je sentis tout l'amour que lui aussi ressentais pour moi. C'est à ce moment que j'en fus persuadée, même s'il ne l'avouera peut être jamais je savais. Ce baiser me comblais et évidemment j'y répondis avec la même ardeur que lui. M'enlaçant de plus en plus fort et le baiser commençant à déraper je décidai malgré que mon corps hurler le contraire de m'éloigner. Je sentis Gordon frustré mais compréhensif il détendu sa prise. Son regard bienveillant me retourna le cœur. Il m'embrassa alors le front avant de s'éloigner à son tour.

-Reviens vite finalement.

M'ordonna t-il, les yeux toujours emplit de désir.

Ce moment avait eu sur moi un effet très « relaxant » si je peux dire, malgré tout à présent à l'aéroport mes esprits avaient retrouvés leurs pensées sombres. Mon avion était à vingt trois heures ce qui me faisais arriver à six heures du matin. Il était à cet instant vingt deux heures et je partis donc puisque le temps m'y permettait me prendre un café. Je savais que j'allais très peu dormir alors autant ne pas me priver de ma caféine adorée. L'heure de l'embarquement retentit, aller Lexie c'est le moment.

À nouveau alors je remontais dans un oiseau d'acier. M'asseyant à la place qui m'étais assignée je ne perdais pas de temps et mis les écouteurs à mes oreilles. La musique se propagea rapidement. Fermant les yeux c'est en espérant que le vol ne tarde que je le sentis décoller.

Mes prières avaient étaient entendus et à mon plus grand bonheur mon avion avait eu un contretemps de deux heures. Évidemment il n'y avait que moi à qui ce retard était profitable. Je l'avais bien compris lorsque la majorité des passagers c'était mis à injurier la météo. Il était donc huit heures lorsque j'atterrissais. Tony devait venir me chercher à l'aéroport. Tony et moi c'était un peu compliqué. Nous étions meilleurs amis depuis de longues années. Pour tout vous avouer notre amitié a débuté lorsque nous étions en primaire, un ami de Tony avait craqué sur elle, il s'avérait que cette histoire nous ai fait nous connaître. Il n'en fallut pas beaucoup pour que lui et moi devenions inséparable. Il a toujours était là pour moi comme moi pour lui. Il y a sept ans lorsque celà est arrivé, Tony était effondré autant pour moi que pour lui. Malheureusement j'avais décidée après tout ce qui c'était passer d'oublier mon passé et pour ça m'éloigner de tout et de tous. J'ai tout perdu en quittant cette ville, ma ville mais je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas rester ici, c'était au dessus de mes forces. Et cela l'est toujours.

J'arrivai difficilement jusqu'au terminale B. Ayant récupéré ma valise sur le tapis roulant je cherchais mon ami. La dernière fois que je l'avais vu c'est le jour où j'avais débarqué en Virginie, pratiquement une année maintenant.

-Querida!

Mon acolyte toujours vêtu de son magnifique blouson de cuir me fis un grand sourire. Malgré les circonstances je le lui rendis et le pris dans mes bras. Son étreinte était passionné et j'étouffais presque.

-Tu m'as manqué aussi Tony.

Il défit son étreinte sans jamais me lâcher. Il attrapa ma valise et avec une de ses mains placé dans le bas de mon dos m'incita à sortir du hall.

-L'air virginien ne te vas pas.

Me dit il un sourire en coin. J'ai toujours su qu'il était content de ma réussite mais je savais aussi que sa meilleure amie lui manquait. Tony avait toujours veiller sur moi, sur nous, comme un grand frère, mes parents l'adoraient. Alors me voir partir si loin et m'éloigner de lui, lui avait fait beaucoup de mal. Je ne répondis pas et montais à l'avant de sa belle mustang rouge. Des années qu'il possédait ce petit bijoux.

-Toujours aussi belle.

-Tu parles de moi, oh je suis touché.

Se vanta t-il. Il démarra et un vrombissement assourdissant recouvra le bruit environnant.

-Prête?

-Prête si tu es prêt.

Il hocha de la tête et accéléra.

Nora me revoilà.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant