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Un de ses bras me pressant contre lui quand l'autre me retenait fermement par les cheveux. Il m'embrassa rapidement le front et nous nous reculâmes laissant d'autres autorités récupérés les corps. Je me reculais de lui lorsque les autres vinrent à nous, évidemment ils avaient tout vus mais je feignais tout de même.

-Tout va bien?

Me demanda Davies une main posé sur mon bras, un sourire en coin.

-Tout va bien, merci très bonne technique même si tu aurais pu parler plus vite.

Un rapide coup depuis pour les autorités locales et c'est en frissonnant de froid qu'Hailey nous demanda de rentrer .

-Je déteste l'Ohio.

Nous rîmes face à ses mots.

-Je pense qu'on a remarqué.

Dit Dean moqueur alors que nous rejoignîmes les voitures. Inconsciemment j'allais vers la voiture de Gordon. Nous montâmes donc seules et ensemble dans le 4x4. Il démarra alors et se dirigea vers la route. Tout en posant une main sur ma cuisse il tourna la tête vers moi.

-Je suis désolé pour tout à l'heure.

Je secouais de la tête, si quelqu'un devait s'en vouloir ce n'était pas lui.

-Non arrête c'est moi, on en parle plus tu veux?

Il sourit et pressa sa main sur ma jambe. Posant la mienne sur la sienne je me surpris à aimer ces moments de tendresse. À y réfléchir, rien de bien étonnant, qui ne se sentirait pas en sécurité aux côtés du grand. Ian Gordon.

-Tu vas bien?

Me demanda t-il en m'embrassant le haut de la tête.

-J'ai hâte de rentrer.

-En parlant de ça..

Je relevais ma tête et observais sa mine. Jamais je n'avais vu une telle expression sur son visage. Était il gêné?

-Quoi?

-Qu'est ce qu'on fait?

Me demanda t-il de but en blanc, me faisant hésiter un moment.

-Quoi qu'est-ce qu'on fait?

Si ce n'était pas à lui que je m'adressais, j'aurais répondue par une vanne qui aurait détendue l'atmosphère. Cependant je ne savais pourquoi son jugement importait tant. Je voulais tout de lui, je le voulais lui. Le voyant hésitant j'eus presque peur de ces prochains mots mais finis par le pousser.

-Mais parle!

Le pressais-je, me lançant un regard noir, il s'exprima enfin.

-Tu viens chez moi ce soir.

- C'est une question?

- Je ne sais pas.

Finit il, un rictus contrarié barrant son beau visage.

-Tu ne veux pas venir toi plutôt?

Je fus aussi surprise que lui par ma demande. Le voulais je vraiment? Il n'y avait aucun doute la dessus. Oui.
Mais que ferais je si je finissais par tout gâcher? C'était si compliqué entre nous, si interdit. Avions nous réellement un avenir ensemble? Au bout de quelques secondes il répondit, la voix grave.

-Tu en es sur?

-Qu'on soit chez toi ou chez moi ça change quoi de toute manière.

-C'est vrai.

Affichant alors l'un de ses magnifiques sourires que j'appréciais tant, il démarra.

Au bout d'un long voyage nous venions enfin d'arriver chez moi. L'anxiété qui palpait mes veines me fis bondir de la voiture. Mais il fallait que je le reprenne, qui étais je pour perdre mes moyens?

-Enfin!

Soufflais-je exagérément en ouvrant la porte de mon appartement. Immédiatement un chat vint se mêler à mes jambes. Déposant mon sac dans l'entrée je pris Missa dans mes bras.

-Entre.

Dis-je à Gordon tout en avançant vers la cuisine.

-C'est qui qui va avoir son pâté? Mais oui c'est toi mon chat, oui.

Prenant une voix ridiculement stupide j'ouvris mon frigo.

-Tu a l'air de l'aimer plus que moi.

Dit il alors en s'appuyant contre l'embrasure de la porte. Un sourire taquin aux lèvres je fus contente que notre joute verbale reprenait du service.

-Mais c'est parce que c'est le cas.

-Ah oui?

En quelques secondes il était derrière moi. Comme si je ne pesais rien il me relava et me déposa posessivement sur mon plan de travail.

-Tu es sur de ça?

Me demanda t-il de sa voix roque. Lorsque je me perdis dans ses yeux je me pris à aimer cette séduction qui avait emprunt son regard. Contre toute attente, c'est digne d'un acteur hollywoodien qu'il déboutonna lentement sa chemise.

-J'hésite maintenant.

Le taquinais je, mais lorsqu'il fit tomber sa chemise sur le sol marbré de ma cuisine je me rendis une nouvelle fois compte que j'avais de la chance. Son corps d'Apollon me fis pâlir et je m'insultais intérieurement quand je me rendis compte qu'il me faisais plus d'effet que la majorité des hommes qui avait un jour rencontré ma route.

-Non en fait.

Il rit face à ma perte de contrôle. Je pouvais avouer que j'étais un peu pitoyable de perdre si rapidement mes moyens mais que voulez vous il me faisait tant d'effet. En quelques minutes c'est tel une peinture de Michel Ange que nous finîmes tous les deux nues. Lui indiquant rapidement où était ma chambre, entre deux baisers. Il y arriva enfin et me déposa délicatement sur le lit. Avant de monter à son tour il inspecta ma chambre.

-Et tu as osé dire que ma maison était impersonnel?

Je ris en le tirant à moi.

-On admirera ma déco une autre fois ok?

Il acquiesça puis d'une lenteur délibérée m'emmena en quelques minutes au septième ciel..

Mon réveil nous sortit douloureusement de notre torpeur. Je devais avouer que me réveiller dans le creux des bras de Gordon n'étais pas désagréable, au contraire. Ma soirée avait était magique et toute la fatigue accumulée des derniers jours avait tout bonnement disparus. Il était donc sept heures et c'est difficilement que je m'extirpais des bras de mon amant. Ouvrant difficilement les yeux je me pressais à la douche. L'eau chaude qui coulait à flot me fis un bien fou et c'est avec une serviette autour de mon corps que je sortis de la pièce.

-Bonjour ma douce.

« ma douce »

Ces mots résonnait si bien dans mes oreilles que je me fis rapidement la remarque que c'est ce que je désirais.
Je le désirais lui et personne d'autre.
Pour toujours et à jamais.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant