69

1K 56 0
                                    

Il hocha de la tête et me demanda d'approcher. Effectivement les écrans de caméra se trouvaient derrière le comptoir mais n'était pas visible de mon emplacement. Tant mieux. Nous remontâmes alors les images à ce matin. Je vis d'abord une vielle dame en acheter un.
Éliminée.
Une heure après je vis un homme, plutôt jeune, la trentaine je dirais.
Je bloquais l'image et envoyais directement la photo à Abby. Je ne sais pas qui tu es mais ne t'inquiète pas, je te retrouverais.
Remerciant le vendeur et reprenant un taxi c'est à midi moins dix que je retournais dans le bureau d'Abby.

-T'as reçu?

Lui demandais-je en la surprenant une nouvelle fois.

-Tu vas finir par me tuer tu le sais.

-Désolé.

-Oui j'ai reçu, tiens.

Me dit elle en me tendant une photocopie de passeport.

-Samuel Winsor, arrêté plusieurs fois pour association de malfaiteurs il vit à l'heure d'aujourd'hui ici, en Virginie.

-Association de malfaiteurs...

Répétais je, je la questionnais.

-Une adresse?

-Noté au dos.

-Tu es un génie Abby et pour le dossier?

-Il est vraiment très complexe, vraiment vraiment, la Maison Blanche c'est réellement bien appliquée pour qu'il reste scellé. Mais ne t'en fais pas j'y arriverai.

Je lui souris et lui offrit le donut au chocolat que j'avais pris sur la route.

-Oh!

Je ris tout en sortant de la pièce. Malheureusement je pensais réellement être maudite lorsque je rencontrais la personne auteur de toutes mes pensées. Tombant nez à nez sur un Gordon qui arborait un regard froid et impénétrable, je déglutis.

-Ou étais tu?

-Oui ça va j'ai passer une bonne matinée et toi?

Son regard s'assombrit une nouvelle fois.

-Ou étais tu?

-Ici avec Abby elle avait besoin de moi pour un dossier, monsieur.

Sur ces mensonges je partis, c'est quelques secondes plus tard qu'il rythma ses pas aux miens. Il n'allait pas foirer mes plans lui aussi. Essayant d'être là plus discrète possible je pliais le papier et le cachais dans mon chemisier avant qu'il ne me devance. Partant rejoindre l'équipe pour le déjeuner je soufflais un peu quand Gordon s'éloignait.

Aujourd'hui c'était Bonnie la cible de nos rires. La pauvre arborait un énorme cocard sous l'œil gauche.

-Bon tu vas nous laisser deviner où tu vas enfin nous dire ce qui t'es arrivé?

Clama Davies en avalant une cuillerée de pâtes. Elle râla de nos moqueries mais finit par céder, excédée.

-Un taliban m'as découverte en planque et on c'est battu. Avant que je ne lui tire trois balles dans la tête cet enfoiré a eu le temps de me faire ce joli souvenir.

Je grimaçais à ces propos. Je vous avez déjà dis que Bonnie était avant tout un soldat. Partant la moitié de l'année en mission dans des pays en guerre, c'est sous les ordres du Mossad qu'elle quittait parfois l'unité du FBI. C'était une battante qui s'avait très bien faire son métier.

-Assez parler de moi, j'ai entendu dire qu'il y avait de l'amour dans l'air.

Tous attablé autour de la table, je m'étouffais avec mon morceau de salade. Gordon lui m'observa du coin de l'œil. Les autres imbéciles eux, se mirent à rire et comme si de rien n'était Gordon et moi nous nous re mîmes à manger.

-Allo la Terre ici la Lune? Il y a quelqu'un?

Personne ne parla mais tout le monde avait son regard rivé aux nôtres.

-Ahhh mais vous n'avez pas encore fait votre Coming-Out c'est ça?

Je m'étouffais une nouvelle fois mais cette fois ci plus gravement ce qui me valu plusieurs tape dans le dos de Davies. Gordon me regarda encore cette fois ci, les yeux assombrit par l'inquiétude. Lorsque ma toux fut passer je lui adressais un sourire rassurant. Voyant qu'il était la cible et que Bonnie ne lâcherait certainement pas l'affaire, Gordon se leva.

-Puisque je commande une unité de curieux maladif, j'ai oui à vous dire que nous..

Il se coupa, c'est vrai que nous n'avions mis aucun mot sur notre relation mais je pense que c'était plutôt clair. Je finis donc sa phrase.

-Que nous sommes ensemble.

Répondis-je timidement. À mes mots Gordon souris, je vis une lueur de fierté brillait dans ses yeux. Une lueur que j'aurais aimé voir toute ma
vie. Évidemment toute l'équipe se mirent stupidement à applaudir. Les filles m'embrassèrent quand aux garçons ils chahutèrent. Gordon mit rapidement fin au désordre et c'est malgré tout dans une ambiance plus détendue que nous finîmes le repas.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant