105

909 43 2
                                    

Déjà quinze jours, oui quinze jours que je me cachais dans cette ville française. Quinze jours que je louais une chambre dans cet hôtel vieillot sur le boulevard. Et aussi quinze jours que mon portrait circulait dans chaque commissariat. Évidemment Ian n'avait pas mis longtemps avant de lancer tous les agents d'Amérique à mes trousses. Évidemment je m'en doutais mais malgré cela je doutais. Pourquoi faisait il cela? Il était au courant pour ma grossesse Dean n'avait certainement pas mis longtemps avant de l'avouer. Mais quelles étaient ses intentions? Mon ventre avait légèrement grossis, la petite rondeur qui était venu au fil des jours m'avait arrachée quelques larmes. Les seules qu'il me restait à vrai dire. Il me manquait tellement, à vrai dire, ils me manquaient tous. Je me sentais si seule ici, loin de tout, de mon pays et de mes amis et surtout de lui. Mais il fallait que je me réveille car toute ma vie d'avant n'était qu'un rêve, une idylle temporaire. À présent je vivais ici et même si j'étais en cavale j'étais avec mon enfant.

Il était dans les alentours de midi lorsque je revêtu mon faux carré noir que j'avais acheté il y a quelques jours dans ce magasin africain. Réajustant ces grosses lunettes de soleil, c'est déguisé de la sorte que je me dirigeais vers un restaurant choisis au hasard.

-Madame!

Mon sang se glaça et je m'arrêtais nette lorsque j'entendis quelqu'un m'appeler dans mon dos. Une main sur mon arme discrètement caché sous mon manteau je me retournais lentement.

-Madame Johns vous avez fait tomber ça!

Me dit un des hôteliers en me tendant mon foulard. Avec un simple sourire je le remerciais pour partir rapidement m'installer à une table. Ni trop exposé, ni trop caché. Je devais me la jouer si je ne voulais pas qu'ils me retrouvent en moins de deux. J'avais étais surprise lorsque moins de quelques jours après mon arrivée, j'avais remarqué ces affiches de moi dans les commissariats.
« Agent du FBI recherché: Lexie White »
Je savais qu'ils ne mettraient pas longtemps à trouver dans quel avion j'étais partis. Malheureusement je devais faire vite et je n'avais donc pas eu le temps de me faire faire un faux passeport. Néanmoins des l'aéroport passer j'avais fais le nécessaire.
Éviter les caméras, me cacher, changer de nom, payer en liquide.
J'avais réellement fais tout ce qui étais possible pour que l'ont ne me retrouve jamais. Ou du moins jusqu'à mon accouchement. Cette vie cachée était très stressante même si je m'y connaissais je savais aussi que toute cette angoisse n'étais pas bon pour le bébé. Néanmoins je préférais des crampes qu'un avortement. J'avais fais ma première échographie dans ce cabinet derrière mon hôtel. J'avouais que cela avait était difficile d'obtenir de faux papiers aussi vite mais mes relations jouées je m'étais débrouillé. Un serveur exagérément joyeux s'approcha alors de moi. Dans un mauvais français je lui commandais un hamburger. Rapidement il arriva et je grimaçais à la vue de cette chose. Le goût était identique à l'image.

-Quel arnaque, ils sont meilleurs en Amérique.

Marmonnais-je dans ma barbe. Mon déjeuner finit c'est lassé que je repris la route vers l'hôtel. Cet hôtel avait était choisis minutieusement, ni trop beau ni trop moche. Juste ce qu'il fallait pour ne pas me faire remarquer. Malheureusement je savais que cela ne marcherait qu'un temps. Je ne devais rester que trois semaines dans un endroit puis changer. Pour l'instant financièrement ça allait mais dans quelques mois ça n'irait plus. Je devrais donc sûrement trouver un travail pas trop voyant mais pas trop discret avant que ma grossesse ne m'en empêche. Alors que j'arrivais devant l'hôtel je vis une armée de policiers assaillir l'hôtel. Mais c'est lorsque je vis des voitures du FBI que mon cœur cessa tout battement.

Reste calme, reste calme, reste calme.

Feignant un détournement je fis donc demi tour et marchais d'un pas pressé. J'arrivais facilement à me mêler à la foule. Mais c'est lorsqu'une bourrasque fit envoler ma perruque que je maudis les Cieux. Accélérant le pas en balançant mes lunettes de soleil je jetais un rapide coup d'œil derrière moi. Et c'est là que je l'aperçus.

Ian

Par malheur je croisais son regard qui était il y a à peine quelques secondes rivés sur mon hôtel. J'eus à peine le temps de me mettre à courir qu'un hurlement déchira le semblant de tranquillité que j'avais instauré .

-LEXIE!!!

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant