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Le jour-j était enfin arrivé, enfilant mon jean je cru renaître en quittant l'horrible blouse blanche.

-Bordel..

Soufflais-je lorsque je fermais le bouton de mon pantalon. Depuis les deux semaines qui avait précédé mon enlèvement j'avais repris un peu de poids mais pas assez apparemment en vue de combien mon jean me tombait. Je décidais de passer outre, serrant ma ceinture au maximum tout en enfilant mon pull.

A la sortie de ma chambre Ian ainsi que toute l'équipe m'attendait.

-Enfin!

Cria Abby en s'approchant cette fois ci plus prudemment. Gordon prit automatiquement mon sac et vint se placer à mes côtés. Je m'accrochais à son bras cela me facilitait la lourde tâche qu'était la marche. Plus sérieusement la totalité de mes membres souffraient et mes côtes cassés me rappelait à chaque mouvement cet horrible douleur. Dean prit alors les sacs des mains de Gordon pour que celui ci se concentre seulement sur moi. J'étais reconnaissante pour tout ce qu'il faisait, d'un autre côté j'avais peur que toute l'équipe se sente coupable de ce qui c'était passer. Mais ce n'étais pas du tout le cas, la seule fautive dans l'histoire c'était moi. Et je devais absolument avoir une discussion avec Gordon, j'avais énormément de questions à lui poser. Car depuis que je m'étais réveillée j'avais refuser de discuter d'autre choses que de mon rétablissement, ceci avait installé un froid entre tous mais je préférais ainsi. De toute manière je savais qu'ils comprenaient. Nous arrivâmes enfin à l'extérieur de l'hôpital. Lorsqu'en me stoppant je respirais l'air frais, je me rendis compte à quel point ce simple fait m'avais manqué.


Les yeux fermés et malgré les mauvais souvenirs j'essayai tout de même de profiter. Il le fallait. Je le devais.

-Est ce que ça va?

Me demanda Gordon la vois teinté d'inquiétude. Toute l'équipe s'arrêta alors m'interrogeant du regard. J'hochais doucement de la tête et Dean vint lui aussi à mes côtés, lorsque nous arrivâmes au escaliers.

-Chacun d'un côté comme ça tu as deux appuis, en espérant que ça ne réveille pas la douleur.

Je le remerciai du regard et entrepris de descendre sans souffrir le martyr. C'était évidemment sans compter mes côtes qui n'était clairement pas sur la même longueur d'onde que moi. Je soufflais tel un bœuf essoufflé, à chaque pas sentant les fêlures de mes côtes se touchaient.

-Non attendez.... je peux pas la.

Ma panique inquiéta toute l'équipe mais comme à son habitude Gordon pris les devants, malgré son stress culminant.

-Prends ton temps, on va à ton rythme.

-Bordel....

Prenant sur moi je me fis fureur et marchais essayant de passer outre, me disant que dans quelques heures je serais chez moi.

-T'es une championne!

Dean me lâcha à la fin des escaliers, s'assurant que tout aille bien. Je vis alors l'équipe se placer comme lors d'un convoie de prisonnier. Deux devants et un de chaque côté. Leur stratégie plutôt professionnelle n'était qu'à vrai dire qu'à saluer puisque cela m'avait évité de tamponner une multitude de personnes. Toujours soutenue par Gordon qui ne cessait de m'embrasser le crâne, je fus tout de même soulagée d'enfin arriver à la voiture. Alors que tout le monde nous firent leurs au revoir je montais dans la berline aidé par Hailey.

-On se revoit vite et si tu as le moindre problème tu m'appelles même si je sais que tu seras bien protégée.

Je souris à mon amie quand Gordon monta dans la voiture.

-J'ai peut être oublié de te dire mais as tu mes clés?

-Pardon?

Il me sourit en s'engageant sur la quatre voies.

-Ian!

Il tourna la tête vers moi d'un air innocent.

-Tu te fous de moi?

Ses sourcils se froncèrent, barrant son beau visage d'une expression mécontente, mais le monde était à l'envers ou quoi?

-Ne prends pas cet air contrarié Lexie, tu pensais vraiment que j'allais te laisser seule?

-Non mais je pensais que tu viendrais me rendre visite, j'ai envie de rentrer chez moi et puis toutes mes affaires sont chez moi et sans compter Missa!

-Ma maison est dix fois plus grande que ton appartement, pour tes affaires elles sont déjà toutes chez moi et ton chat est aussi à la maison.

Les yeux exorbités que j'affichais le fis rire.

-Désolé chérie mais tu n'as pas ton mot à dire.

-Je te déteste.

Il me sourit sincèrement en m'embrassant la main. J'étais réellement et effectivement bien dans la merde.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant