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-Tu ne bouges pas!

Nous venions à l'instant d'arriver devant chez lui. Il venait juste de sortir de la voiture et m'avait ordonné de l'attendre pour sortir.

Hilarant.

N'en faisant évidemment qu'à ma tête j'ouvris la portière et descendis seule. Je vous l'avoue ce ne fut pas sans peine. Sous le coup de la précipitation, j'étais descendue sans faire grand attention. Je ne vous dis pas a quel point mes côtes me le rappelèrent.

-Bordel.

Répliquais-je en me collant à la voiture.

-Bon sang mais qu'est ce que t'as pas compris dans ma phrase!

Il me prit alors dans ses bras et c'est telle une princesse que nous entrâmes chez lui. Il me déposa sur son canapé et une nouvelle fois m'ordonna de ne pas bouger. Cette fois ci je mis ma fierté de côté et l'écouta. Il repartit à la voiture et récupéra les affaires.

-Comment te sens tu?

Me demanda t-il tout en s'agenouillant devant moi.

-Ça va, ne t'inquiètes pas.

Les sourcils froncés il attrapa mes mains.

-On va faire un truc, tu as l'interdiction de mentir d'accord?

Je ris à ces propos paternel, qu'est ce qu'il pouvait me materner.

-J'ai mal aux côtes c'est tout.

Il semblait si inquiet qu'il me fis à cet instant, presque de la peine. Il attrapa alors une boîte de médicaments et avec un verre d'eau me tendit un comprimé.

-Merci..

-Veux tu te reposer ici ou en haut?

Pour toute réponse je l'attirais vers moi.

-Lexie... je ne veux plus te faire de mal.

-Tu ne me m'as jamais fais de mal.

Lui dis-je en l'embrassant. Mais à ma plus grande surprise il me repoussa et s'éloigna.

-Mais Ian?

Il ne me répondit pas et je le vis sortir de la maison. N'ayant plus le choix je me levais alors mais avec cette fois plus de précaution. Je le retrouvais appuyé contre la balustrade de sa terrasse, la tête baissée. L'entourant de mes petits bras j'embrassais sa joue.

-Ian?

-Si tu savais Lexie.....comme je m'en veux.

La détresse que j'entendis dans sa voix me serra le cœur. Et pendant un moment je m'en voulus de l'avoir tenu autant à l'écart. Pendant un moment je voulus tout lui dire puis me ravisais.

-Ce n'est pas de ta faute Ian.

-Bien sûr que si!

S'exclama t- il en s'éloignant rageusement, malheureusement ne m'y attendant pas ce furent mes côtés qui prirent. Le gémissement de douleur qui me poussa à m'assoir sur une des chaises le fit automatiquement se retournait.

-Merde, Lexie je suis désolé, bordel, je ne fais que continuer.

-Arrête, s'il te plaît.

Lui implorais-je les larmes aux yeux. Ne sachant pas réellement ce que je lui demandais. Remarquant mes yeux embués il me prit dans ses bras. Et c'est sans même me contrôler que je me mis à pleurer. Mes sanglots m'étreignant la gorge, il me serra plus fort.

-Milles fois pardon.

-Rien n'est de ta faute Ian. Tu n'aurais jamais pu..... m'empêcher de fouiner, la seule responsable c'est moi.

-Non! J'aurais dû te protéger, j'aurais dû, mais je ne l'ai pas fais.

-C'est finit.

Se décollant légèrement de moi il m'embrassa d'un baiser passionné. Dans son baiser je sentis sa culpabilité, son inquiétude, son amour mais aussi son désespoir. Je savais qu'il n'oublierais pas de sitôt, mais la réel question était, qui oubliera?

J'étais assise sur le canapé pendant que Gordon cuisinait. Un plaide me recouvrant j'étais sur le point de m'endormir lorsque je décidais de lui poser quelques questions.

-Ian?

-Oui?

-Est ce que l'équipe est au courant de tout?

-De tout? C'est à dire?

Répliqua t-il en arrêtant ce qu'il faisait pour venir me rejoindre.

-Mes blessures.

A l'évocation de mes douleurs son visage se ferma. Il prit automatiquement ma main dans la sienne et l'embrassa.

-Ils sont au courant d'une partie puisque tu n'as pas encore fait ta déposition.

Son dernier mot me fit frissonner. Effectivement je ne m'étais toujours pas confié sur tout ce qu'il c'était passer . Pourtant c'était la procédure, néanmoins en vue de mon état, mes supérieur, des plus gradés encore que Gordon m'avais donner un délai d'une semaine. Mon cœur tambourina dans mes tempes en pensant à ce que je devrais endurer une nouvelle fois dans quelques jours.

Repenser à tout, décrire chaque moment, chaque fait, chaque coups. Revivre encore et encore ajouter à la honte et l'humiliation. Sans oublier que tous écouterais. Gordon m'écouterais.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant