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-Je prends un vol ce soir pour demain.

-Je t'attendrai à l'aéroport alors comme d'habitude.

-Oui.

-Alors à plus tard querida et n'oublie pas, hasta la muerte.

J'inspirais une nouvelle fois et prononçais moi aussi la phrase.

-Hasta la muerte.

Raccrochant je me redressais de la table sur laquelle j'étais appuyée. Un an de plus et encore une année sans toi, sans ta présence, sans ton amour, sans nos disputes. Chaque année je redoutais trois dates: le 26 novembre, le 24 décembre et le 12 février. Sans compter deux autres que je ne citerai pas. Malheureusement dans deux jours je devrai refaire face à tout ça. Retourner la bas, dans cette ville où tout c'était dérouler. Dans cette ville où mon cœur c'était briser ne laissant place qu'à d'atroces souvenirs. Étais je réellement obligée d'y retourner? Malheureusement oui, je n'avais pas le choix. Phoénix la ville angélique était plutôt pour moi la ville du maléfice. La ville où j'avais grandis n'était plus rien pour moi à présent. Malgré mon idéalisation pour cet endroit je m'étais faite une raison lorsque j'avais compris que jamais rien ne me permettrais de retrouver ma place. Cet endroit ou chaque boutique, chaque ruelle ou encore chaque lampadaire me faisait penser à eux et surtout à elle. La vérité sur ma venue en Virginie était que, oui c'est vrai on m'avait donnait cette occasion d'entrer dans cette unité c'est véridique. Mais sincèrement si ça n'avait pas était la Virginie ça aurait était ailleurs. La seule chose que je désirais au plus profond de mon âme était de quitter cet endroit. Je n'y arrivais plus, je ne pouvais plus supporter tout cela. Bon sang pourquoi étions nous déjà le 24 novembre! Des larmes de rage coulèrent alors de mes yeux et embués par la haine je renversais la table. Des personnes sûrement alertés par le bruit arrivèrent à toute vitesse dans la pièce. Dos à moi je ne vis pas de qui il s'agis. Néanmoins je pouvais reconnaître son parfum à des kilomètres. Rapidement j'essuyais les quelques larmes m'ayant échappés et me baissais pour ramasser la pauvre table sur laquelle je m'étais déchaînée.
Gordon c'était avancé et lorsque je me retournais, j'eu presque le nez collé à son torse.

-Désolé j'ai... trébuché.

Il haussa un sourcil, moqueur visiblement.

-J'ai connu de meilleurs mensonges, surtout venant de ta part.

Tiqua t-il.

- Oui eh bien tu m'excusera mais je ne suis pas dans mes pleines capacités pour te répondre correctement. Si tu veux bien m'excuser je vais donc m'en aller recharger mes batteries histoire de te lyncher plus dignement demain.

J'avais dis ça d'une seule traite et sans me retourner. C'était un peu vache mais à cet instant je n'en avais complètement rien a foutre.

Lorsque je passais la porte d'entrée de mon appartement, c'est avec bonheur que je retirais mes basket. Ce que c'était bon de rentrer chez soi! Missa vint se coincer dans mes jambes et ni une ni deux je la pris dans mes bras. J'avais ce chat depuis des années c'était une vielle chatte mais adorablement câline. Et heureusement pour moi et pour elle, elle était très indépendante. Partant rapidement la nourrir, je pris le temps de tout observer, rien qu'une minute. J'aimais beaucoup cet appartement. Je l'avais trouvé rapidement en ligne et je m'en contentais amplement. L'intérieur était moderne et assez impersonnel je veux bien l'avouer. Les seules éléments qui se détachaient étaient ces cadres que j'avais accrochés récemment. Dans mon salon il n'y en avait qu'un seul ou se trouvait une photo de nous tous. Toute l'équipe réunis.
C'était au début il y a presque un an maintenant que nous l'avions prise. Dans ma chambre là se trouvait des photos de moi et ma famille. Je les avais mis là car je ne sais pas. Je les voyais un peu moins peut être.

Finalement je partis vers la salle de bain et pris enfin un bain bien mérité. Ne voulant pas le moins du monde quitter mon havre de pais j'y fus bien obligé lorsque l'eau devint froide. Enfilant un peignoir j'attrapais un pot de glace dans le congélateur. M'affalant comme une moins que rien dans mon canapé c'est au bout d'une vingtaine de minutes que j'eus marre de zapper sans cesse. Décidant de finir ma nuit dans mon lit je m'endormis presque alors que comme tous les soirs mon regard croisa le cadre. Portant celui ci contre mon cœur j'y fis rouler une larme avant de me laisser tomber dans les bras de Morphée.

—————————2020————————

En vous souhaitant une bonne et heureuse année mes chers lecteurs!

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant