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Mes deux supérieurs me remercièrent, j'hochai brièvement de la tête. Je n'étais plus là, ce rappel de mauvais souvenirs m'avait retourné l'esprit et tout ce que je souhaitais c'était en finir avec ces marques et ces images qui me poursuivraient. Je sentis Gordon me pressait pour me relever. Mes jambes étaient en coton, je ne les sentis pratiquement plus. Je leurs serrai brièvement la main puis fis volte face. Ne pas tomber était un effort de tous les instant, mais lorsque je sortis entièrement de la pièce, cette bouffée d'air frais me fis vriller.

-Je suis là.

Dit Gordon en me rattrapant de justesse. Au même instant toute l'équipe arriva avec des mines qui se voulaient rassurante mais qui cachais certainement de l'horreur et de la pitié. Ils faisaient bien de ne pas me la montrer même si je pouvais le lire dans leurs yeux. Lorsqu'ils me vit dans cet état second ils se précipitèrent vers moi.

-Lexie est ce que ça va?

S'inquiéta Dean, le premier. Moi je n'étais plus en capacité de répondre, mon regard était vide et je n'avais plus du tout l'envie de me battre. Gordon prononça des paroles qui me semblais être loin. Rapidement et avec discrétion nous partîmes dans son bureau, enfin c'est ce que je crus.

-Ça va aller... Ça va aller..

Ils tentèrent de m'allonger mais je m'y refusai, il m'assieds donc seulement.
Gordon accroupis face moi essaya de me faire réagir. Malheureusement pour lui, il était trop tard et la seule chose que j'entendais furent les rires de ces hommes. Comme en trans plus rien ne se déroula comme il le devait. Chaque cellules de mon corps semblaient bouillir et c'est dénué de toutes émotions que je sentis chaque coupures, incisions et cette brûlure.

-Qu'est-ce qu'il lui arrive!

S'exclama Abby. C'est Davies qui lui répondit tout en s'approchant de moi.

-Une sorte de crise, Lexie tu m'entends? Je sais que tu m'entends, ça va aller ma belle reviens avec nous, tout est finit et pour de bon cette fois.

Une larme roula sur ma joue. Ses paroles étaient véridique malgré tout je savais que je n'arriverais pas à en finir en restant enfermé dans cette crise de déni. Je lui souris donc même si tout mes efforts pour paraître normal me fatiguait.

-Ça y est?

Me demanda calmement Davies. J'hochais rapidement de la tête et essayais de me relever.

-Oh là, du calme ma douce.

Je lançais un regard noir à Gordon ce qui le fit sourire. Il semblait réellement inquiet comme tous ici. Étais je égoïste ds vouloir me laisser aller lorsque tant de personnes s'en faisait? Mais tout ce qui tramait dans ma tête. Je n'arriverai plus à avancer j'en étais sûr, tout était finis oui mais pour moi aussi. C'est ce que je ressentais au fin fond de mon cœur déchiré.

-On peut rentrer?

Lui demandais-je d'une voix si éraillée qu'elle me surpris. Mon ton semblèrent les inquiéter, pensaient-il certainement que j'allais entrer en dépression. Comme si une dépression était mon genre.

-Je vais bien c'était juste un petit vertige, à très vite tout le monde.

Sans plus d'excuses je sortis du bureau, suivie évidemment par Ian. Une main dans mon dos il attendit que nous nous retrouvions à l'intérieur de la voiture pour parler.

-Lexie....

-Non...... Non s'il te plaît je ne veux pas en parler.

Il souffla mais plus par tristesse. Il savait bien qu'il ne pouvait pas me forcer et il ne le voulait pas mais de ce fait il avait peur des représailles et ça il ne pourrait le contrôler.

-Rentrons s'il te plaît.

-Dans tous les cas sache que je t'aime Lexie.

Je fermais les yeux suite à ces mots et à l'aide de mes cheveux, cachais mon visage qui fut recouvert de larmes en très peu de temps. Moi aussi je t'aime Ian mais je suis désolé. C'est trop dur, je n'y arrives pas. Je me sentais si faible si mal. Tout ça, me semblait si insurmontable, insupportable.

Nous arrivâmes rapidement à la maison. Sans plus attendre je sortis et attendit qu'il ouvre pour rentrer. Nous déposions nos manteaux et sans plus attendre je l'avertis.

-Je vais prendre un bain.

Il hocha la tête et l'instant d'après j'étais dans la salle de bain. Dénué de tous sentiments c'est lentement que je commençai à me déshabiller. Laissant couler l'eau je commençais par mes chaussures, mon pull et mon soutien-gorge. Je me tournais finalement dans le but d'accéder à mon dos et notamment à cet horrible marque qui s'y trouvait. Cette affreuse marque qui ne me quitterai jamais.. Rageusement j'enlevais le peu de vêtement qu'il me restait et entrais dans l'eau.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant