Cri du cœur

32

Mon cœur tambourinant dans ma poitrine allait finir par explosé. J'étais si inquiète pour Gordon que des nausées me prenait. Ce court trajet me paraissait interminable. D'après les dires des démineurs déjà arrivés sur les lieux, la bombe serait aussi constitué de capteurs à mouvements. Je vous résume leur baratins scientifique: si Gordon bouge, Gordon explose en milliers de petits morceaux. Je crois que c'est mon cœur qui va finir par exploser avec tout ça. Au bout de quelques minutes nous arrivâmes, enfin, sur la place. Des policiers avaient installés une distance de sécurité au cas où la bombe viendrait à se déclencher.
Super.
Malheureusement pour moi et pour nous, nous n'avions pas le droit d'avancer quand même. Bien sûr un peu plus que le grand public mais pas trop près non plus. J'essayais de capter le regard de Gordon il était si près et en même temps si loin. Debout, il ne bougeait pas d'un millimètre. J'ai envie de vous dire qu'il n'avait pas non plus le choix. Enfin il nous remarqua. Son visage n'exprimait rien, aucune émotions ne le traversait. Mais ses yeux...  je pouvais tout voir dedans. Il avait l'air si terrifié.
Oh et puis merde!
N'écoutant plus que mon cœur je couru vers Gordon. Malgré les cris de protestations de l'entièreté de mon équipe. Je me fis stoppé par un démineur à moins de deux mètres de mon supérieur.

-STOP madame, vous êtes folle!? Nous allons tous mourir si vous ne posez rien qu'un doigt sur lui! Et puis qui êtes vous d'abord!?

-Lexie bon sang recule, je t'en prie.

Gordon venait de parler. Sa voix ne laissez pas place à la confusion. Malgré ce qu'il essayait de transparaître, il était effrayé. La seule chose dont je rêvais était de le prendre dans mes bras.

-Est-ce que ça va, je suis désolé de ne pas être arrivée plutôt je...

-Lexie recule, c'est un ordre!

Ces paroles eut le même effet que des couteaux qu'on me planter dans le cœur. Pas pour leur dureté mais pour ce qui se cachait derrière.

-Je ne te laisserai pas.

-Éviter de trop parler monsieur on ne sait jamais, ça va aller on a bientôt finit.

Dit l'un des démineurs qui l'entourait. Lui et moi nous ne quittions jamais du regard. Il semblait si faible à cet instant, c'était si différend de d'habitude. C'est comme si tout nos différents depuis des mois avaient disparus, pour ne laisser place qu'à l'amour trop longtemps caché. Pourquoi avait t-il fallu arriver à une situation si dramatique pour que je m'en rende compte.
Qu'est-ce que pouvais me montrer stupide parfois. Malgré son air apeuré il restait si noble, si fier que cela en était déroutant.

-Si vous pouviez faire vite je ne tiendrai plus très longtemps.

Répliqua Gordon, mon cœur se mettant à s'accélérer. J'avais oublié que ça faisait maintenant une heure qu'il était dans cette position. Je me mis alors à correctement regarder et vu en effet que ces jambes commençaient à trembloter.

-Non, non, non, tiens le coup ça va aller, d'accord!

M'exclamais-je, moi même peu sur.
Qui essayais-je de rassurer à cet instant? Lui ou plutôt moi? Bon sang! Je crois que c'était moi . Il se mit alors à sourire. Ce sourire, en ai- je déjà vu des aussi beau? Oui, un seul, il était le deuxième.

-Recule s'il te plaît.

Me dit-il d'un ton paisible comme s'il savait ce qu'il allait se passer, comme s'il connaissait déjà son destin.

-Ils vont y arriver.

-Rejoins les autres Lexie.

-Je t'ai dis que je resterai alors je reste.

-Ce que tu peux être têtue.

Dit-il comme pour détendre l'atmosphère, mais est-ce vraiment possible au moment présent? Une larme roulant sur ma joue je lui dis d'une voix qui se voulait forte.

-Je n'ai pas peur de la mort.

-Je sais ma douce.

Destin ou coïncidence ce fut à ce moment que le cliquetis de la bombe retentit.