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Des centaines d'agents à mes trousses je me lançais donc dans une course effrénée. Mon cœur littéralement brisé à l'entente de leurs hurlements qui criaient mon nom. Malheureusement il n'y avait plus rien à expliquer car ce bébé était un véritable miracle. C'était tellement improbable que je ne pouvais laisser quiconque l'opportunité de me le prendre. C'était peut être mon unique chance et je devais la saisir. Malgré l'épuisement qui me gagnai je ne m'arrêtais pas. Bousculant à plusieurs reprises des gens, évitant de justesse des voitures. Empruntant des ruelles aussi étroites les unes que les autres. Du coin de l'œil j'avais aperçus qu'ils s'étaient séparés. Et évidemment étais je obligé de vous dire qui me courrait après comme un fou? Évidemment que non. Ian était donc littéralement entrain de menacer la population de cette jolie ville du Sud pour essayer de m'attraper. Malheureusement pour lui je ne me laisserais pas faire. Minutieusement je m'introduisis dans ce marché et à la hâte volais quelques vêtements qui me permis de me cacher. Reprenant une allure beaucoup plus lente, je me réjouissais lorsque je le vis perdu au milieu de la foule.
La tentation trop forte je partis me cacher dans une allée adjacente pour l'observer. Il m'avait tant manqué. Son teint était livide et il semblait si en colère mais si triste en même temps que je me fis fureur pour ne pas aller le rejoindre dans la seconde. Mon cœur se serra à ce visage cerné et mal rasé qui semblait reflétaient les longues nuits qu'ils avaient passer à me chercher. Une larme roula sur ma joue mais je l'essuyais rapidement, me demandant comment il pouvait encore m'en rester. Je vis alors Dean arrivait comme un fou à ses côtés. Reprennant sa respiration les mains sur les genoux il prit la parole d'une voix essoufflée. Lui non plus ne semblait pas au meilleur de sa forme. Dans le brouhaha incessant je ne perçus aucun mots de leur échange.
Rageusement Ian passa une main sur son visage qui était défiguré par l'angoisse. Il hurla si fort dans son téléphone que j'entendis chaque mot qu'il prononçait.

-Fermer moi tout Marseille, que personne n'en sors ou n'y rentre!

Avant que la tristesse ne me submerge j'attachais mes cheveux pour les glisser sous cet immonde chapeau. Enlevant mon manteau en moins de deux je le remplaçais rapidement par ce sweat-shirt bleu lavande. C'est donc tout naturellement que je repris la route. Tout en essayent de paraître la plus touriste possible. Je tournis donc rapidement pour quitter cet endroit. Très bien Ian tu veux jouer nous allons jouer. Tu vas bloquer la ville, eh bien je resterais cloîtré ici et je te jure que tu abandonneras. Sur cette promesse silencieuse je me jurais de m'excuser envers ce petit être qui était sans aucun doute beaucoup remué depuis tout à l'heure. Je ne sais si cela était la faute de mon hamburger ingurgité il n'y a pas si longtemps ou de mes simples nausées quotidiennes. Mais c'est dans une poubelle à proximité que je vidais mon estomac.

-Très malin de laisser tes empreintes Lexie.

Marmonnais je pour moi même. Mais alors que je me retournais pour continuer mon chemin je vis Ian ainsi que d'autre français face à moi. Chance ou pas ils ne m'avaient pas encore vus. M'étant réfugié dans un cul de sac je remerciais le ciel lorsque je pris conscience que la chose qui me barrait le chemin n'étais pas un mur mais un grillage. En quelques mouvement je fus de l'autre côté. Évidemment mes acrobaties n'avais pas étaient d'une grande discrétion. Je ne fus donc pas surprise lorsque je vis Ian arrivait en courant.
Maintenant tu es censé courir Lexie!
Mais mes jambes restèrent bloquer, bloquer devant cet homme.

-Lexie

Souffla t-il alors que mon nouveau chapeau se fit une nouvelle fois la malle.

-Laisse moi Ian.

Le suppliais je du regard en reculant lentement. Un grillage nous séparait pourtant je savais qu'il ne lui faudrait que quelques secondes pour l'enjamber.

-Ce n'est pas ce que tu crois..

Me dit il en posant un pied sur le grillage. Cela sonna alors comme un électrochoc. Il fallait que je m'en aille et vite. Je partis donc à grande vitesse le plus loin possible. Je pouvais l'entendre derrière moi. Et je maudis en silence ses capacités si athlétiques. Malheureusement le sort s'acharnait apparemment sur moi. Puisque à nouveau j'arrivais dans un cul de sac. Malgré tout ce n'étais pas un cul de sac ordinaire puisque je ne me trouvais pas dans une ruelle. Non, j'étais simplement devant un port, entouré de policiers. Notamment de mon équipe qui s'étaient rapidement réunis pour m'encercler. Je me tournis une nouvelle fois pour voir ce que j'avais à ma disposition.

La peste ou le choléra

-Lexie, je t'en prie arrête toi.

Lentement mais sûrement Ian s'approcha de moi. Plus il parlait plus il s'avançait et plus moi je reculais. Malgré moi arrivé au bord des barrières, je montais rapidement sur celle ci. Je vis la mine horrifié de mes amis m'incitaient silencieusement à descendre. Une main sur le cœur je vis le souffle de Ian se coupait.

-Je t'en supplie mon amour descend de là.

-Je n'abandonnerais jamais cet enfant Ian je suis désolé.

-Non écoute Lexie, ce n'est pas ce que...

Je n'eus pas le temps de tout entendre que malgré les risques que j'encourais je me jetais à l'eau.

Cri du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant