Un quart d'heure plus tard nous étions devant chez Maria. Après un bon dîner où elle nous avait gaver de repas plus consistant les uns que les autres et après le récit de notre mésaventure d'aujourd'hui nous étions à nouveau dans notre cabane.
-Sacrée journée.
Me dit mon ami tout en se massant là mâchoire, il fallait dire que cet enfoiré ne l'avait pas épargné lorsqu'il l'avait cogné. Mon seul réconfort était que nous nous étions tous assurés qu'il obtiennent la peine capitale, c'était un peu cruel pensez vous mais de toute manière avec ou sans notre appui, il l'aurai obtenu.
-C'est clair.
Il me regarda un moment puis d'un air triste me dit.
-C'est pas de ta faute tu sais.
Cette phrase il me l'avait répété depuis des années et de nombreuses fois, mais aujourd'hui son ton était différent. Je lui souris et laissais ma tête reposer contre son épaule.
-Passons à autre chose tu veux.
-Qu'est-ce que tu peux être têtue.
Nous passâmes un court moment dans le silence avant de retourner à l'intérieur.
Le lendemain matin alors que j'enfilais une tenue agréable, je me rendis compte que j'étais presque nostalgique de quitter à nouveau cet endroit. Après mes au revoir à la mère de Tony qui avait duré à peu près dix minutes puisqu'elle avait tenté une nouvelles fois de me faire manger quelque chose, j'allais récupérer ma valise chez moi. Arriver devant j'entrais et me précipitais vers ma chambre. Pas envie de me remémorer cent milles souvenirs et pas envie non plus de pleurer. Ces derniers jours j'avais pleurer pour une année entière. Malheureusement mes yeux n'en firent qu'a leurs têtes et sans que j'y fasses attention, ils se posèrent sur la porte de sa chambre. Malgré mon envie de partir rapidement je ne pu m'empêcher d'y entrer. Comme je le savais déjà tout était à sa place. Je m'assis un instant sur son lit.
-Je n'ai jamais pu me résoudre à toucher à vos affaires, est ce que c'est une erreur? Peut être, mais....
Le regard posé sur sa boîte à bijoux, je l'ouvris. J'y trouvais alors un collier qu'elle ne quittait jamais.
-Je ne comprends pas...
Je croyais qu'elle le portait ce jour la.. Attrapant le collier je le mis rapidement dans ma poche avant de me redresser.
-T'en as mis du temps juste pour ta valise.
Me dit Tony. Je ne répondis pas et montais dans la voiture puis nous repartîmes. Alors que nous roulions je lui demandais brusquement de s'arrêter. Sous l'effet de la surprise et pensant qu'il y avait quelque chose de grave il se gara brutalement sur le bas de la route.
-Qu'est ce qui se passe?
Je tournais la tête vers le cimetière, la prochaine fois que je viendrais ce sera dans longtemps alors j'aimerais lui parler un peu avant. Tony se rendit compte d'où est ce que je venais de le faire arrêter, il ne pipa mot et je sortis.
Tout droit puis une fois à droite et deux fois à gauche. Belive, William, Jacob's... et White.-Salut sœurette, t'as dû voir tout ce qui s'est passer. Je sais c'était vraiment, bref... je... je voulais juste passer rapidement pour te dire que je reviendrais, je reviendrais plus souvent, je suis désolé de n'être toujours venu qu'aux dates mais... mais c'était compliqué. Enfin, je suis désolé, sache que je t'aime, oui, je t'aime plus que tout et tu me manques énormément.
Avant de repartir je me tournais une dernière fois.
-Ah oui et je suis désolé d'avoir toujours mis la faute sur moi enfin je veux dire que j'ai compris maintenant je sais que ce n'était la faute de personne et je vais me battre pour nous deux, je vivrais pour toi Nora et je te promet d'honorer ta mémoire, à très vite.
Je retournais à la voiture le cœur plus léger, c'était la première fois en huit ans que je me sentais bien. J'avais enfin compris que tout ce qui était arriver n'était pas de ma faute, il en avait fallu du temps je vous l'accorde, mais bon. Comme dit le dicton,
Vaut mieux tard que jamais.
VOUS LISEZ
Cri du cœur
RomanceLe chaos. Voilà ce qui régnait dans l'esprit tourmenté de la jeune Lexie White. Une enfance heureuse, des parents aimants mais voilà. Une fêlure, puis un verre qui se brise et c'est la fin d'une vie bienheureuse. Sept ans plus tard elle s'était rele...