18. Cher journal... (réécriture)

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Mon nouveau logement est au troisième, un étage au-dessus du précédent, pourtant j'ose dire que je déménage

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Mon nouveau logement est au troisième, un étage au-dessus du précédent, pourtant j'ose dire que je déménage. On peut considérer ceci comme une promotion, même si ce n'est que l'ancien dortoir d'Ajeong dont nous héritons. Cette dernière part vivre dans un vrai appartement. Je suis heureux pour elle et surtout ravi d'avoir la chance de récupérer son dortoir. Je suis le petit frère chanceux qui récupère les vieux vêtements de son ainée, cela fait un peu seconde main, mais je ne m'en plains pas. Au contraire, ce logement est nettement plus confortable que le précédent.

Mon nouveau dortoir fait 25 mètres carrés, deux chambres, chacune pourvue de leur lit à l'occidentale (Adieu futon ! Tu ne me manqueras point), une pièce à vivre avec une cuisine américaine et un dressing suffisamment spacieux pour y déverser mes vingt cartons de vêtements.

J'ai eu du mal à cacher ma joie lorsque j'ai découvert que toutes les pièces étaient climatisées. Au deuxième étage, en été, le salon se transformait en aire de bivouac. Tout le monde trainait son futon hors des chambres surchauffées, pour s'approcher de l'unique climatiseur du dortoir. Nous étions une vingtaine de personnes aux habitudes de vie différentes à se bousculer sur une surface de 125 mètres carrés. Il valait mieux avoir un sommeil de plomb pour faire une nuit complète là-bas. Ce qui n'était pas vraiment mon cas.

Je vais sûrement faire quelques jaloux. Ceux qui ont commencé leur carrière avant moi, par exemple. Si on m'avait demandé mon avis, je ne me serais jamais permis de passer devant un ainé, mais les décisions sont prises par mon agence. La Pak nous fournit à sa guise le toit et le couvert. Elle se base sur nos résultats et non sur notre âge. Ce n'est pas commun. Je suppose que c'est parce que c'est une entreprise jeune qu'elle a ces méthodes innovantes. Je ne sais pas trop quoi en penser... Il est vrai que j'aime mon nouvel appartement, mais je ne voudrais froisser personne et encore moins qu'on dise de moi que je ne respecte pas l'étiquette.

Une autre personne profite également de ce surclassement. Gong va vivre dans la chambre attenante à la mienne.

Hier, dans l'après-midi, déménager nos possessions n'a pris que quelques heures à l'équipe. Les miennes furent plus conséquentes que celles de mon manager. En plus de mes vêtements, il a fallu transporter six cartons contenant les cadeaux de mes fans. J'ai commencé par ranger les lettres. Je ne veux en jeter aucune, même si elles encombrent déjà deux des trois tiroirs de mon bureau.

Depuis que les E.T. savent que j'ai eu pour doudou d'enfance un Bulbizarre, elles m'en offrent régulièrement. C'est devenu une connivence entre elles et moi. Je sais que je ne suis pas le seul artiste de K-pop à avoir ma peluche signature, et pourtant, je ne me serais jamais douté, en commençant ma carrière, qu'on me lancerait des peluches sur scène.

J'ai mis une dizaine de peluches Bulbizarre sur mon lit et j'ai voulu mettre le surplus dans la pièce à vivre, sur une étagère.

Mon manager a fixé les bestioles en mousse et s'est écrié :

Pour MinsukOù les histoires vivent. Découvrez maintenant