46. Cher journal... ❕ (réécriture)

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À la suite de ce concert, j'ai eu un entretien avec mes équipes

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À la suite de ce concert, j'ai eu un entretien avec mes équipes. Il y avait Gong, bien sûr, qui était en ligne avec X Park en personne. J'avais envie de leur dire qu'il n'était pas nécessaire de convoquer toute une cellule de crise pour un léger passage à vide. Comme souvent, le silence me retenait.

— Demain, nous allons en Allemagne, dit Gong.

— Je sais.

— Nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle frayeur comme celle-là.

— Ce n'était rien. Je me sens bien, maintenant. Je ne pense pas que ça se reproduira. C'était un petit coup de fatigue et si je me repose bien dans l'avion, je...

— ... Ce n'était pas la fatigue.

La soignante de la veille m'a coupé la parole. Je ne comprenais pas. Évidemment que c'était la fatigue ! J'avais négligé mon sommeil ces dernières semaines.

— Vous m'avez dit que tout allait bien, mais que tout d'un coup, vous n'aviez plus été capable de respirer. C'est bien ça ? C'est ce que vous m'avez dit ? m'a demandé la soignante (décidément je m'en veux de ne plus savoir son nom. Je deviens un pauvre type).

Je lui ai confirmé que j'avais bien employé ces mots-là, que c'était effectivement ce que j'avais ressenti, une asphyxie, soudaine, inexplicable.

— Avez-vous également eu la sensation d'une vague de panique ? Vous êtes-vous dit : « Je vais mourir » ?

— Je n'aurais pas mieux dit les choses. C'est exactement ça, je me suis dit : « Je suis en train mourir ».

— Je pense...

Elle s'est interrompue, a rectifié :

— ... Je suis sûre que vous avez eu une attaque de panique. Si nous ne faisons rien, cela pourrait se reproduire.

— Mais ce n'est pas sûr !

— Non, ce n'est pas sûr, mais il serait imprudent de ne rien faire.

— Et qu'est-ce que je dois faire ? Si vous me dites que je dois faire une pause... je ne peux... pas... je commence à... peine à m'amuser...

Moi qui voulais jouer le mec bien dans sa peau, convaincre tout le monde que j'allais bien, j'étais rattrapé par mes bégaiements.

— Personne n'a dit qu'on annulait la tournée, est intervenu Gong, posant une main sur mon épaule. Personne n'a jamais dit ça. Calme-toi !

— Nous allons vous donner un traitement contre le stress, en attendant de pouvoir consulter un spécialiste quand nous serons de retour à Séoul. Pour l'instant, ces médicaments vont vous permettre de gérer votre stress.

J'avais envie de lui répondre que je n'avais pas besoin de traitement puisque j'allais bien. Mais je n'ai rien dit, j'étais tellement soulagé de ne pas avoir été écarté de la tournée et de pouvoir continuer.

Pour MinsukOù les histoires vivent. Découvrez maintenant