69. Cher journal... (réécriture)

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Le concert de Melbourne m'a purifié. J'ai l'impression d'être mort et ressuscité. Me voilà un homme nouveau, un nouveau-né. D'ailleurs, j'ai dormi comme un nourrisson.

Ce matin, je suis descendu prendre le petit déjeuner avec les équipes. Gong s'est assis près de moi, café à la main.

— Je dois te parler de quelque chose. Ton titre, celui que tu as mis sur internet...

— Oui. La grève du son ?

— C'est ça. Il y a une personne qui a reposté la chanson sur You Tube...

J'ai fixé les yeux cernés de mon manager avec impatience. Il butait sur tous les mots.

— Oui, eh bien ?

Je n'étais pas surpris, toutes mes chansons personnelles sont copiées et mises en ligne. C'est du plagiat, mais on laisse couler. Parce qu'engager des poursuites pour un titre non commercial est une aberration financière. Si je gagne de nouveaux fans grâce à cette personne qui a partagé ma chanson, ce sera bon pour moi, ce sera bon pour la Pak.

— La vidéo en est à trois millions de vues.

J'ai failli en recracher mon café.

— Pardon ?

— Tu as bien entendu.

— Ça ne fait qu'une semaine !

— Je sais. C'est presque aussi bien que « Ange et Démon ». On finit la tournée internationale et on discutera commercialisation de ce titre. En attendant, tu dois la supprimer des réseaux.

— Pourquoi ?

— Pour que tu ajoutes le nom de la Pak dans les crédits. Elle réclame les droits d'auteur sur le titre.

Cette chanson, je l'ai écrite, composée et produite tout seul. La Pak n'a contribué ni à la production artistique ni à la promotion. J'avoue que je trouve cela un peu facile. Mais, qui sait, peut-être qu'en échange, ils lui fourniront une exposition médiatique dans les mois qui viennent. De toute façon, je n'ai pas mon mot à dire là-dessus. Je sais que mon agence est dans son droit, tout ce que je compose, chante et écrit est exclusivement la propriété de la Pak. Elle peut choisir de me laisser en disposer, ou pas. C'est bien pour ça que ça s'appelle un « contrat d'exclusivité ».

— Il y a une autre bonne nouvelle.

J'ai pris un air grave. Gong et moi avons eu un échange de regards entendus. Il sait très bien quelle bonne nouvelle j'attends de lui, depuis trop longtemps.

— Une bonne nouvelle avec des zéros dessus ?

— Une bonne nouvelle avec des zéros dessus, a-t-il confirmé.

De retour à Séoul, je serai payé.

Pour MinsukOù les histoires vivent. Découvrez maintenant