Rétablissement

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Nii-san semblait plutôt choqué de voir du sang s'écouler de mes yeux, le long de mes joues.

Shōta : "Tout va bien"? Tu plaisantes! Tu saignes des yeux!

Haruki : Le saignement s'est déjà arrêté! Je t'assures que-

Shōta : Emmenez-la.

Nii-san n'attendit pas plus longtemps pour me faire monter de force dans une ambulance. On nous emmena tous, nous les blessés, au CHU de Moyori tandis que les autres continuaient de chercher les blessés. On y soigna mes blessures et je dus passer plusieurs examens. On me banda également complètement les yeux et le docteur m'a interdit d'y toucher. Les résultats ne tardèrent pas à arriver. J'étais assise dans la salle des résultats d'examen et Nii-san se trouvait à mes côtés.

Shōta : Alors? Qu'en est-il des résultats, docteur?

Docteur : Et bien, pour les blessures physiques, elle s'en sortira sans aucunes séquelles.

Shōta : Et... Pour ses yeux...?

Docteur : Je vous déconseille de toucher aux bandages couvrant ses yeux jusqu'à sa sortie de l'hôpital.

Shōta : Est-ce grave...? Les saignements furent assez soudain...

Docteur : On dirait bien qu'elle a trop usé de son alter, ce qui a engendré des saignements au niveau des yeux.

Shōta : Je vois...

Haruki : C'est un peu comme l'alter de Mineta-kun.

Shōta : En effet, on dirait bien... Et sa vue...?

Docteur : ... Jeune fille, c'est bien la première fois que tu dépasses les limites de ton alter?

Haruki : Et bien... Oui. Avant je n'utilisais quasiment jamais mon alter.

Docteur : Tu ne connais donc pas ses effets secondaires?

Haruki : ...?

Shōta : Que voulez-vous dire...?

Docteur : Subis-tu des particularités physiques lorsque tu utilises ton alter?

Haruki : Hein? Je... Je ne pense pas... Ah, si! Mes pupilles deviennent blanches!

Docteur : Quoi d'autres?

Haruki : Quand j'utilise mon alter et que mes pupilles deviennent blanches, pendant un court instant, un voile blanc s'installe sur ma vision. C'est si bref que c'en est presque imperceptible!

Docteur : Et bien, on dirait bien qu'en dépassant les limites de ton alter, en conséquence, ce voile blanc s'est installé de manière constante.

Haruki : ...!

C'est pour ça que même les yeux ouverts, je ne voyais qu'une sorte de source de lumière blanche!

Docteur : Que vois-tu en fermant les yeux?

Haruki : Et bien... Je vois tout noir.

Docteur : Et en les ouvrant?

Haruki : Le voile blanc est toujours là.

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