All For You

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PDV Izuku :

J'ai encore moins dormi que la nuit dernière... Faut dire que je n'ai fait que cogiter à la place de chercher à dormir... Les filles avaient aussi beaucoup pleuré dans la soirée, et je ne m'en sortais pas mieux. Tsukishima-san... Aurait-elle cherché à récupérer seule ces drogues qui ont été vendus et s'est confronté aux vilains en question...? Elles voulaient sûrement prendre ses responsabilités et elle a certainement dû penser à Eri-chan également...

Si c'est le cas... Pourquoi ne pas nous en avoir parlé...? Tu n'avais pas besoin d'assumer de telles choses toute seule...

En cette nouvelle journée, tout le monde était aussi morne qu'hier. C'était également le cas des professeurs sans surprise. Après tout... Difficile d'accepter tout ça en une nuit... Au moins, Present Mic et Midnight ont assuré leur cour aujourd'hui mais ils étaient plutôt absents par moment et on ne pouvait pas leur en vouloir pour ça. Meme nous, les élèves, n'étions pas très concentrés non plus. Mais le plus affecté reste Aizawa-sensei, je pense. Bien qu'on dirait qu'il tente de ne rien laisser paraître pour ne pas inquiéter ses élèves...

Mais dès que nous avions le dos tourné, nous l'entendons marcher avec des pas lourds dans le couloir. Sans que nous puissions nous remonter le moral mutuellement, la journée se terminait, c'était déjà le crépuscule. Alors qu'on quittait tous un à un notre salle de classe, on reconnut les pas lourds de notre professeur principal. On le vit marcher dans le couloir lentement, dans un rythme saccadé. Mais tous nos regards se tournèrent vers la direction en face de lui. Nous étions stupéfaits.

Quelques mètres plus loin dans le couloir, se tenait Tsukishima-san portant ses lunettes et ayant la tête baissée vers le sol. Elle avait un bras dans le plâtre, avec des bandages et pansements tout le long du corps mais elle était bien là. C'était bien elle. En chair et en os. On n'y croyait pas. Toute la classe se précipita vers elle, les larmes aux yeux, les filles les premières. Elle fut assaillie de questions.

Mais avant même qu'on ne put entendre la voix de notre camarade retrouvée, Sensei qui semblait bien remonté, s'approcha d'elle en marche rapide et en bousculant un peu les élèves au passage. Il leva le bras et lui asséna une violente gifle au visage. Le corps de notre camarade vacilla et sous le coup, ses lunettes furent propulsées dans les air avant de retomber brusquement par terre. Nous étions tous figés face au geste de Sensei. A ce moment, le temps nous semblait s'être arrêté. Le premier à réagir fut Kirishima-kun.

Eijirō : S-Sensei! Quand on est un homme, on ne frappe pas une fille comme ça!

Ses paroles me sortirent de ma stupeur. Je finis par réussir à m'avancer un peu.

Izuku : Sensei... Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin. Votre colère est légitime mais le plus important c'est qu'elle nous soit revenue entière!

Shōta : ... Écarte-toi.

Sensei passa devant Kirishima-kun pour continuer de s'approcher dangereusement de Tsukishima-san.

Shōta : Tes blessures te font mal? La gifle que je viens de te mettre te fait souffrir? Mais toi, est-ce tu arrives à imaginer ce qu'on a ressenti lorsqu'on a appris la nouvelle?

Haruki : ...

Tsukishima-san n'osait plus lever la tête et contemplait honteusement le sol. A la surprise de tous, ce fut Katchan qui vint s'interposer entre eux deux.

Katsuki : Elle le sait.

Todoroki-kun finit par le rejoindre.

Shōto : Elle a compris, c'est suffisant.

Shōta : ...

PDV Haruki :

Haruki : Bakugou-kun... Todoroki-kun...

Momo finit par aller ramasser mes lunettes à terre avant de me les rendre. Elle me les remit directement sur le nez, ayant un bras dans le plâtre.

Shōta : ... Haruki.

Haruki : Nii-san...

Shōta : Je te laisse un peu avec tes camarades pour l'instant. Après, viens me voir.

Haruki : O-Oui!

Je m'attends à une grosse correction de sa part... Mais faut dire que je l'ai bien mérité...

Quant à mes camarades de classe, ils avaient plutôt fait preuve d'abstinence pour l'instant mais finirent par craquer et m'assaillir de questions. Dans ce brouhaha, Iida-kun interrompit tout le monde brusquement.

Tenya : Arrêtez ça tout le monde! Je comprends que vous ayez plein d'interrogations mais l'assaillir ainsi n'est pas la bonne chose à faire! Vous ne pensez pas qu'il y ait quelque chose de plus important à lui dire avant de lui poser toutes vos questions?!

Haruki : I-Iida-kun...?

Il finit par se tourner vers moi, droit comme un piqué, les bras le long du corps avant d'élever la voix.

Tenya : Nous sommes sincèrement heureux de voir que tu es saine et sauve!

Haruki : ...!

Eijirō : ... Ouais, c'est vrai! Content de te revoir! Désolé de ne pas l'avoir dit plus tôt!

Ochako : Iida-kun a raison! Et faut pas oublier aussi... Bon retour parmi nous, Haruki-chan...!

Haruki : Ochako-chan...!

Ils me firent tous un accueil chaleureux.

??? : Que vous êtes bruyant la classe A! Vous n'êtes pas au courant que le couloir ne vous appartient pas?

Hanta : Ah! Le copieur de la classe B!

Neito : Ah... Je ne pensais pas la classe A si inciviles...!

Denki : T'as dit quoi?!

Alors que leur déléguée de classe s'approchait de lui, prête à lui coller une correction, je pris les devant et vint m'incliner face à Monoma-kun.

Classe A : ?!

Itsuka : N-Ne fais pas ça! Tu n'as pas besoin de t'excuser face à cet abruti!

Neito : Hein?

Je finis par relever la tête.

Haruki : ... Non, je ne m'excusais pas.

Itsuka : ...?

Je me tournai vers ma classe.

Haruki : Je répondrais à vos questions au dortoir! Je ne vais pas faire attendre plus longtemps Nii-san!

Mes camarades se montrèrent très compréhensifs et m'encouragèrent, me souhaitant bonne chance avec Nii-san. Je finis par le rejoindre dans les appartements des professeurs. Nous étions tout les deux assis, l'un face à l'autre, sans piper mot.

Haruki : ...

Shōta : ...

Je suppose que je lui dois des explications... Mais je pense que dans cette situation, peu importe ce que je peux dire je vais me faire tuer...

Shōta : Je suis au courant.

Haruki : ...?

Shōta : Les policiers et les autres m'ont tout raconté.

Haruki : ...!

Fin du chapitre