Lorsque j'ai vu cette fille pour la première fois, mon cœur sursauta, également pour la première fois. Personne au monde n'aurait pu prévoir ce qui se passa par la suite...
Je m'appelle Claire et j'ai vingt-et-un ans, je fais ma première rentrée au collège Zola, nom banal pour un établissement d'une petite ville des Hauts de France. Le flot d'élèves habituel faisait son entrée, je m'étais postée près de l'entrée pour les observer et c'est ainsi que je la vue, une grande fille blonde, qui se démarquait en dépassant aisément les autres filles avec qui elle était en pleine conversation, comme tous les autres élèves ne faisaient leur rentrée que cet après-midi, j'en conclus qu'elle était assurément en sixième. Je ne voyais déjà plus qu'elle dans le groupe qui s'avançait lentement vers moi et, lorsqu'elles furent à mon niveau, j'eus l'impression que la fille la plus grande du lot me regarda directement dans les yeux en riant, probablement à une bêtise de son amie. Bien sûr ceci n'était qu'une impression qui ne dura qu'une fraction de seconde. La sonnerie retentit et je me dirigeais rapidement vers ma salle de classe. Je savais déjà où aller car la veille les nouveaux enseignants eurent droit à une visite complète du lycée, juste après nous avoir donner nos affectations, j'eus bien pris soin de noter la salle de la classe qui allait m'être attribuée, elle était heureusement au rez-de-chaussée. D'après le professeur qui guidait notre petit groupe, tous les élèves de sixième faisaient leur rentrée dans une salle de cet étage. Devant ma salle qui j'atteignis enfin, pas de grande blonde, j'en fus quelque peu déçue, et, en ouvrant la salle n'y pensais déjà plus.
Les cours de la matinée étaient simples, présentation du professeur comme des élèves, je pus alors remarquer que j'avais deux, trois comiques dans ce groupe, distribution des carnets de correspondance et enfin de l'emploi du temps. La sonnerie de la pause retentit alors que je venais à peine de finir tout ce qui était prévu, le couloir était un peu bruyant depuis quelques temps, j'en conclus que d'autres, plus habitués, avaient fini avant moi. Malgré la moue bien visible de certains dans la classe, ils restèrent attentifs jusqu'au bout et je les remerciais mentalement lorsque je les libérèrent. Lorsqu'ils furent tous partis, je regardais une nouvelle fois mon emploi du temps personnel, je ne reverrais pas ce groupe avant la fin de la semaine, ma journée était finie. J'aurais pu partir aussi vite que mes élèves mais décidais de m'asseoir à la première table devant le bureau, me remémorant quelques-unes de mes rentrées scolaire à moi. A leur âge, j'étais une élève assez timide, j'avais quelques amies venant de la même école que moi mais c'est tout, j'eus beaucoup de mal à m'en faire de nouveau en arrivant au collège et en avait plein en sortant. Je me souvins en souriant de ce professeur de maths que l'on pouvait sentir arriver d'un bout du couloir à l'autre, une vraie bouche d'égout sur pattes, mais gentil comme tout, ainsi que sa salle qui avait, malheureusement pour les nez sensibles, la même odeur que lui. Je fus tirée de mon souvenir par une voix faible m'appelant.
« Madame ?... Madame ? ... »
Je relevais la tête après un léger sursaut que j'espérais invisible pour celle qui m'interpellait et me retrouvais nez à nez avec la grande blonde que j'avais vu à l'entrée.
« Oui ?
- Désolée mais j'ai oublié une chose dans la salle et je ne trouve pas d'autres professeur que vous.
- Heu oui, tu es en ?
- Sixième trois, Madame. »
Je lui demandais plutôt son numéro de salle mais je dus me contenter de cette réponse, après tout, sur les portes étaient affichés les numéros de classe aussi et je savais qu'elle était au rez-de-chaussée. Je me levais et me dirigeais vers la sortie de ma propre salle, je n'eus pas loin à aller puisque je la sixième deux, la salle de la fille qui me suivait devait être celle d'à côté, enfin dans ma logique car sur la porte qui suivait la mienne ne figurait aucune feuille.
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AMOUR INTERDIT
Lãng mạnune collégienne, une professeure, une famille un peu bancale... Et alors... Voyons où leurs vies trépidante va nous mener.