Une fois tout le monde rentrées, Ludivine posa Adeline dans le canapé, elle essaya de lui retirer son verre mais en vain. Je me plaçais à la table et Élodie vint se mettre à côté de moi. Elle me dit qu'elle ne cuisinait pas donc elle pouvait me tenir compagnie.
« C'est pas que je ne sais pas le faire hein, mais mam Ludi m'a dit qu'elle y arriverait qu'avec Marie.
- Je ne t'ai rien dit.
- Sinon ça va toi ?
- Très bien. Je t'avais dit que je ne serais pas saoule. Mais honnêtement, heureusement qu'on a bu dehors, à l'intérieur j'aurais été plus attaquée.
- C'est bien alors, dit-elle, puis elle chuchota : Tu auras un autre bisou en partant si tu restes sage.
- On dirait que tu parles à un enfant.
- C'est ce que je viens juste de me dire.
- Je vais faire l'enfant alors...
- Pff, vas-y.
- J'en veux un maintenant sinon je ne serais pas sage. »
Cette petite remarque avait juste pour but de la taquiner alors quelle fut ma surprise lorsque ses lèvres se posèrent à nouveau sur les miennes. Elle se pressa donc le contact fut un peu plus brutal que la première fois mais cependant loin d'être désagréable.
« Ah ! Ça se roule des galoches ici ! Après ça, ça dit que ça sort pas ensemble hein !
- Adé, ta gueule.
- Oui mademoiselle. »
Elle referma les yeux alors que Marie se tenait dans l'encadrement de la porte menant à la cuisine et qu' Élodie rougissait comme une cerise. Moi-même je sentais à la chaleur de mon visage que je ne devais pas être en reste, j'avais beau avoir l'expérience, un baiser donné de façon sincère me gênait toujours autant. Je me demandais aussi pourquoi je n'arrivais pas à respecter la distance que l'on aurait dû avoir, j'avais l'impression qu'elle me menait par le bout du nez et même si je ne lui rendais pas ses baisers, je n'arrivais pas non plus à lui dire non. Elle m'attrapa par le col de mon bustier et colla son front contre le mien, me regardant droit dans les yeux et murmura
« T'as plus intérêt de trop boire maintenant d'accord.
- Je pensais que tu ne disais rien pour ce soir. Et je te signale que je fais attention depuis le début. Regardes Pilier, regardes moi, qui de nous deux est la plus sobre.
- C'est toi, c'est sûr mais ne te laisse pas aller s'il te plaît.
- Bon si c'est demander gentiment. Mais j'avais pas l'intention de faire de folie depuis le début, je te le répète.
- Oui c'est vrai tu me l'as dit plus d'une fois. J'en suis contente crois-moi. Je croyais que tu allais te bourrer après qu'on est parlé.
- Je mentirai si je disais que ça ne m'a pas traversé l'esprit mais ça va, j'ai encaissé comme une grande.
- C'est bien, chuchota-t-elle en me rendant mon sourire. T'auras encore du dessert alors. »
Elle rit et alla voir si tout allait bien en cuisine. Je jetais un coup d'œil à Adeline pour voir si elle vivait toujours, elle respirait, me sentit sûrement arriver et ouvrit les yeux.
« Ah, tu veux quoi la belle-fille ? Je suis morte, ma belle-fille a mon âge et c'est Bouffeuse. Truc de fou hein ?
- On est pas ensemble donc je ne suis pas ta belle-fille Pilier.
- Ouais vous dites ça et vous vous galochez à table... Ça n'a pas de sens tu sais.
- Vu ton état je me doute que tu fasses encore la différence entre ce qui a du sens et ce qui n'en a pas. Bref, on est pas ensemble alors va pas te saouler quelque part en criant que ta fille sort avec sa prof, ça va pas le faire.
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AMOUR INTERDIT
Romanceune collégienne, une professeure, une famille un peu bancale... Et alors... Voyons où leurs vies trépidante va nous mener.