Chapitre 52

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Je passais en premier lieu à la station-service puis nous partîmes nous chercher quelque chose à manger. Nous nous arrêtâmes dans un fast-food tandoori ou l'on prit chacune un wrap au poulet et une glace. Je trouvais le repas un peu léger mais je me dis que je me rattraperais ce soir. Nous allâmes ensuite chercher le lit, j'avais fait au restaurant la réservation d'une camionnette, le site m'apprit qu'un chèque de caution de trois cent euros était nécessaire, ils ne se faisaient pas chier. Comme il était encore tôt, nous dûmes attendre que le magasin ouvre, j'en profitais pour fumer une cigarette hors de la voiture. Je pris le temps de refaire encore une fois le tour du rayon literie, l'ayant déjà vu lundi en vitesse, je fus plus attentive et finis par trouver mon bonheur, idem du côté des matelas grâce à l'aide d'un vendeur. Je fus surprise lorsque nous passâmes récupérer ce que j'avais acheté, je m'attendais à devoir louer un fourgon à cause du matelas et de la taille que cela prenait mais vu comment ce dernier était compressé dans un épais plastique, il allait parfaitement entrer dans ma petite voiture. Nous dûmes cependant laisser le coffre ouvert mais mon appartement n'étant pas loin, ce ne fut pas un soucis. Je montais nos achats alors qu'Élodie s'occupais de nos sacs. Une fois chez moi, je me mis à démonter mon ancien lit, je me demandais que faire de mes draps et me dis de demander à ma mère plus tard. Ma copine voulut m'aider, je lui donnais donc quelques petites tâches, aller mettre les draps à laver, m'apporter une clé, mettre les traverses dans la salle pour les descendre plus tard, ... Je me mis à monter le nouveau mit après avoir enlevé le matelas de son emballage afin que la mousse puisse se détendre le temps de que je travaille sur le nouveau lit. Une fois cela accompli, je demandais à Élodie de me donner de nouveaux draps, elle choisit la paire la plus fine et nous fîmes le lit toutes les deux. Dans le sac que m'avait donné ma mère il y avait une parure de couette mais... Je n'avais pas de couette. Je me frappais le front tandis que ma copine me regardait faire en se demandant que je foutais. Elle finit par me poser la question, je le lui dis.

« Bin on a qu'à regarder à Auchan.

- Ha, oui, je n'y avais pas pensé. Avant il faut que je regarde si je peux me permettre.

- Ouais t'as dépenser pas mal déjà.

- Et c'est pas fini, le frigo est presque vide, on doit encore faire les courses et amener le vieux lit chez ta mère.

- Tu veux qu'on mange chez elle pour ce soir ?

- Non, ça ira. »

J'explosais de rire en lui répondant, ce qu'elle venait de me dire nous faisait tellement ressembler à un couple ensemble depuis des années que je ne pus m'empêcher. Nous bûmes ensuite un verre, de soda à la fraise pour elle, du vin pour moi, j'avais besoin de souffler un peu. Nous prîmes aussi un sandwich chacune, chose que j'avais pour la semaine mais que j'oubliais quotidiennement de prendre avec moi lorsque je partais le matin. Nous mangeâmes rapidement puis descendîmes mon ancien lit. J'avais un peu mal au cœur de m'en séparer mais je me consolais en me disant que j'allais passer de meilleurs moment avec le nouveau. Adeline ne nous aida pas à le mettre dans son vieux grenier poussiéreux et Élodie m'avoua que c'était la première fois qu'elle y venait. En buvant un verre de vin avec mon amie, je jetai un coup d'œil sur mon compte bancaire, m'attendant à recevoir une claque mais ce ne fut pas le cas. Je demandais à Élodie de me donner une feuille et un stylo afin de noter les courses qu'il me fallait cette fois afin de ne rien oublier. Quand Adeline me vit noter ''couette 2 places'' elle me demanda pourquoi ne n'en avais pas parlé à ma mère, la connaissant, elle devait bien avoir cela qui traînait quelque part. Je trouvais l'idée plutôt bonne et sortis fumer pour passer mon coup de téléphone. Comme mon amie l'avait deviné, elle avait bien une ancienne couette qui traînait chez elle, je lui parlait en même temps de mes ancien draps.

« Tu es bête ma fille, gardes-les pour en faire des chiffons.

- Maman, j'ai cinq paires qui dorment à la maison, dont deux quasiment neuves.

- Oh, et bien donnes-les moi, je les donnerai à ton frère, il n'a pas trop de linge non plus vu qu'il vient de s'installer.

- Ok, ça te dérange si je passe après en coup de vent ?

- C'est que j'aurais bien voulu mettre la couette au pressing avant de te la donner, Comme ça fait longtemps qu'elle ne sert plus, elle doit sentir le renfermé.

- Je le ferais, ne t'en fais pas m'man.

- Mais ça me gêne malgré tout de te donner quelque chose qui ne sent pas bon. »

Je reconnus bien là ma mère, mais une nouvelle fois je lui dis de ne pas s'inquiéter, j'allais moi-même l'emmener à la laverie. Elle finit donc par me dire de passer quand je voulais, je comptais bien y aller avant de passer au magasin, celui-ci me servirait d'excuse pour ne pas rester toute la soirée. Je rentrais tandis qu'Élodie descendait de sa chambre avec son sac de cours, il avait l'air d'être sur le point d'exploser. En la voyant ainsi chargée, je me doutais que je n'allais pas revenir ici ce soir. Adeline sourit en me voyant barrer le mot couette de ma petite liste de courses et tout en me servant un verre, je lui dis que je devais passer chez ma mère, que je ne trainais pas alors elle partit ranger la bouteille. Je bus rapidement et, tandis que je remettais mes chaussures, Élodie me suivit. Nous montâmes dans la voiture sans que je ne lui pose aucune question du fait qu'elle était encore avec moi. 

AMOUR INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant