Chapitre 73

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J'avais, en ce début d'après-midi, cours deux heure avec les élèves de la classe zombie. Deux heures de calme après avoir bien mangé, voir trop mangé, je somnolais sur ma chaise alors que les morts vivants devant moi faisaient une page d'exercices. J'aurais pu leur faire un cours oralement mais même en faisant cela ils ne parlaient qu'en cas de question directe et en levant la main poliment. Je me surprenais à ma dire que j'aurais préféré la classe survoltée de quatrième. Ces deux heures furent les plus longue depuis que j'avais commencé ce travail. Je leurs dis de ranger leurs affaires juste avant que la pause ne sonne, ils partirent tous lorsqu'ils l'entendirent, me laissant le luxe de pousser un long soupire une fois seule dans la salle. Cela ne dura cependant pas, Élodie arriva et me demanda mes clés, j'essayai de lui demander ce qu'elle comptait en faire mais en vain, je finis par lui balancer celle de la salle. Elle verrouilla la porte puis se mit à courir vers moi pour enfin me sauter dans les bras et m'embrasser.

« Qu'est-ce qui te prends ?

- C'est bon, j'ai fermé à clé.

- Et tu crois que personne ne va se poser de question si tu déverrouille la porte tranquillement ?

- Ah, merde, j'avais pas penser. Aller, un bisou et j'ouvre. Tu me manque trop.

- Tu vas réussir à survivre demain après-midi ?

- Me parles pas de demain s'te plait. Toute façon, j'arrive dès que sa voiture démarre.

- Ne te fais pas surprendre surtout sinon c'est fichu pour Adé et Ludi.

- IL n'y a pas de risque normalement. Si elle retourne en ville, comme d'habitude, on partira dans la direction opposée.

- Je vois que tu as déjà prévu tout ça. Au fait tu veux pas attendre demain pour aller à Auchan ? »

- Elle ne me répondit pas et posa de nouveau ses lèvres sur les miennes. Je lui avait pourtant dit de rester discrète au collège mais bon, elle a au moins eu l'idée de fermer la porte. Espérons qu'il n'y ai personne derrière lorsque qu'elle l'ouvrira. Elle le fit et férifia qu'il n'y avait personne derrière.

« Oui, pour les courses sinon j'aurais plus de lait demain et ce soir j'ai envie d'un bon gros croque-monsieur.

- T'as des envies toi maintenant.

- Ça te tente pas ? Tu as pas mangé de pain ce midi donc c'est bon ?

- Oui, c'est bon. Je cède vraiment à tous tes caprices.

- Donc, reprit-elle alors que le reste du groupe de filles arriva, il nous faut pleins de truc comme du jambon, du saucisson, du fromage, du pain...

- Et du lait. Oh, je me prendrais de quoi manger pour le reste de la semaine aussi, les sandwichs sont meilleurs là-bas.

- Vous parlez des courses, chuchota Sarah, vous vivez ensemble ou quoi ?

- Heu, disons qu' Élodie est en week-end prolongé depuis deux semaines.

- Trop fort Élo, respect.

- Je ne vois pas trop pourquoi mais bon, si tu veux. »

Elles allèrent poser leurs sacs à leur place et en les voyant faire je me suis subitement souvenue que je n'avais pas eu mon café. Je pris quelques pièces et alla au distributeur moi-même. N'ayant pas pour habitude de quitter ma classe durant les pauses, plusieurs élèves me saluèrent en étant étonnés de me voir marcher dans le couloir. Je pus constater aussi que le distributeur de café était long, dire qu' Élodie supportait ça trois fois par jour. De retour dans la classe, cette dernière me sermonna presque en me disant qu'elle aurait pu aller le chercher si je lui avais demandé, je lui rétorquai que je pouvais bien aller me prendre un café toute seule de temps en temps. JE bus assise à mon bureau tout en les écoutant parler de tout et de rien puis les cours reprirent alors elles allèrent regagner leurs places. Les deux heures passèrent assez vite et lorsque la journée fut finie, Élodie m'attendait devant la porte. Nous nous dirigeâmes toutes les deux vers ma voiture et partîmes en direction du supermarché, qui était plutôt un hypermarché, à cette heure, il était peu probable de retomber sur quelqu'un qui nous connaissait. Nous fîmes nos achats rapidement et attendîmes plus à la caisse que nous avions passé de temps dans le magasin proprement dit. Dans la voiture, je pris soin de mettre les produits frais dans le cabas tout ce qui était frais car je soupçonnais que l'on allait pas rendre une visite rapide à Adeline. La mère de ma petite amie, je n'arrivais à penser à elle en tant que belle-mère, après tout nous étions dans la même classe pour la dernière année de lycée et en fac, nous attendait dans le salon, la bouteille de whisky et deux verres sur la table, elle se mit à remplir le verres d'alcool dès que nous eûmes franchies la porte. Élodie me laissa le temps de boire deux verres puis me pressa pour rentrer, je fus d'accord avec alors nous partîmes tout en nous excusant de ne pas avoir pu rester jusqu'au retour de Ludivine. Nous rentrâmes rapidement à la maison, ma petite amie me pressait car elle avait faim et avait hâte de manger, moi aussi cela dit, mais il fallait encore tout préparer. Nous nous mîmes d'accord sur la route, je m'occupais de beurrer le pain et du fromage qu'elle me dirait et elle s'occupait de la viande et de les faire cuire. Je fus assez étonnée de l'entendre parler de ''viande'', pour moi, il n'y avait que le jambon dans les croque-monsieur. Une fois nos mains lavées, nous sortîmes tout ce qu'il fallait, je fus étonnée de voir Élodie sortir le saucisson et la mortadelle, ainsi que plusieurs variétés de fromages. Nous cuisinâmes sur la table de la salle, chacune tenait son rôle bien que je fus hésitante à voir ma petite amie manipuler un appareil électrique et chaud, elle s'en sortait magnifiquement bien. Nous mangeâmes tout en préparant les croques suivants, nous pûmes donc les manger bien chaud et je fus surprise du goût du camembert fondu, je pensais tout d'abord que ça n'allait pas être bon, Élodie me précisa que cela n'allait pas avec le jambon donc elle y mettait d'autres choses. L'emmental était un classique quant au cheddar fond, c'était une pure merveille. Nous allâmes nous laver rapidement et allâmes au lit après avoir débarrasser la table mais sans faire la vaisselle, nous étions vraiment repues. Je m'endormis presque immédiatement pour ne me réveiller que le lendemain, début de ce long mercredi. 

AMOUR INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant