Chapitre 48

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Nous mangeâmes quand mon père eut fini son second verre, Élodie se régalait et en redemanda, ma mère la servit en souriant, ravie de voir la jeune blonde dévorer ce qu'elle lui donnait. Moi aussi je repris une deuxième assiette, il fallait dire que la cuisine de ma mère me manquait. Je sortis fumer une cigarette après le repas, la nuit commençait à tomber doucement, il était trop tard pour raccompagner Élodie chez elle, j'appelais Adeline pour la prévenir. J'eus l'idée de lui expliquer le quiproquo mais je me dis finalement que ça pouvait attendre demain, je le ferais de vive voix. Elle me dit que connaissant ma mère, elle se doutait que nous ne serions pas rentrée tôt et fut ravie de savoir que sa fille s'intégrait bien. Elle voulut en savoir plus, je lui promis de tout lui raconter demain en étouffant un rire tant bien que mal. Nous étions prêtes à partir quand j'eus fini mon appel, je dis au revoir à mes parents, ma mère me serra contre elle et glissa quelque chose dans ma poche, mon père me fit juste une accolade et tous le deux me dirent de prendre bien soin de moi. Comme toujours j'avais presque les larmes aux yeux lorsque je fis démarrer la voiture. Sur le retour, la petite blonde me dit que me faire appeler ''ma chérie'' par ma mère était trop mignon mais qu'elle était jalouse aussi, je n'étais la chérie que d'elle seule, je ris à cette remarque. Je pris le sachet et laissai le carton dans la voiture pour le moment, de toute façon il était trop lourd pour monter les quatre étages, nous nous mîmes d'accord pour monter ce qu'il contenait mercredi après-midi, elle me donnerait un coup de main. Elle alla prendre sa douche en premier et pendant ce temps je vérifiais ce que ma mère m'avait glissé dans ma poche, j'y découvris deux billets de cinquante euros bien pliés. L'enveloppe de mon père était encore plus généreuse, je me demandais si je pouvais vraiment accepter autant d'argent et si mon frère et mes sœurs en avaient autant. Au moins mes soucis financiers étaient résolus, je pouvais même envisager d'acheter un lit deux places, après tout j'avais déjà les draps pour. Lorsque ma copine sortit de la salle de bain je lui fis part de cette idée, elle en fut ravie et déçue en même temps, réaction qui me fit rire.

« J'aime bien dormir collée à toi, dit-elle, donc le manque de place ne me gêne pas plus que ça.

- Même si on a un lit plus grand, on peut toujours se coller l'une contre l'autre tu sais.

- Oui ! »

Ce fut mon tour d'occuper la salle d'eau et dès que je fus sortie, nous allâmes nous coucher. Je fus réveillée avec les baisers de ma petite amie, elle m'en déposait partout sur le visage et quand j'ouvris les yeux, l'absence de soleil me frappa.

« Bonjour mon ange, me murmura-t-elle. Bien dormi ?

- Hum, ouais. Il est quelle heure ?

- Six heures quinze.

- Hein ?!

- Je voulais... Heu...

- Dis-moi, je suis réveillée maintenant.

- Je voudrais qu'on refasse comme à la maison l'autre jour. »

Malgré la pénombre de la pièce, je pouvais clairement la voir rougir de gêne, elle enfonça sa tête dans mon oreiller par timidité, elle était vraiment trop mignonne, comment pouvais-je refuser ?

« D'accord. J'arrive pas à croire que tu me réveilles pour faire ça.

- J'ai essayé toute seule mais c'est mieux quand tu me le fais. »

Elle envoya mon vieux T-shirt, seul vêtement qu'elle portait, sur le sol de la chambre et le mien ne tarda pas à le rejoindre. Nous passâmes un long moment blotties l'une contre l'autre à nous caresser et nous embrasser, jusqu'à ce que nous soyons satisfaites. Bien évidemment, j'en voulais plus, avoir une fille aussi belle qui se presse contre moi et ne faire que jouer avec les mains, je n'en pouvais plus. Une fois comblée, je la fis rouler sur le lit et me mis à l'embrasser assez sauvagement partout.

AMOUR INTERDITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant