Une fois rentrées, Élodie se mit à préparer des affaires dans le canapé tandis que je m'affairais au repas, nous mangeâmes devant une série animée puis je vérifiais ce qu'elle avait sorti. Serviettes de bains et des tenues de rechange, je me souvenais à approximativement de ce qu'il y avait au chalet, je rangeais donc les serviettes inutiles. Si ma mémoire était bonne, nous avions même des tapis en lamelles de bambou, le parasol était aussi sur place, ainsi qu'une glacière. Le coffre de ma voiture n'étant pas grand, nous devions minimiser les choses à emporter.
« J'ai trop hâte d'y être, me dit Élodie. Faudra charger la voiture demain matin ?
- Oui, dès qu'on quitte le lycée, on file directement là-bas. Envoie un message aux filles, qu'elles prennent aussi leurs affaires, on mettra tout dans la voiture en arrivant au lycée.
- Dommage qu'on ait pas cours avec toi demain.
- Je finis avec ma classe zombis en troisième heure de l'après-midi et ma journée est finie.
- Oui, nous aussi on a une heure morte en fin de journée.
- On va pouvoir partir une heure plus tôt. Dix-huit heures maxi on est là-bas.
- On prend à manger d'ici ?
- Non, tout ce qui est dans le frigo tiendra le temps qu'on est pas là et il y a des supermarché dans la ville donc on fera quelques courses en arrivant.
- Je vois que tu as pensé à tout. »
Tout en discutant j'avais sorti un sac de sport et je commençais à mettre les vêtements dedans, Élodie vint m'aider. Je vérifiais une dernière fois que nous n'avions rien oublier, j'ajouter aux vêtements du gel douche et de la crème solaire, bien qu'en septembre le soleil n'était pas aussi virulent qu'en juillet, mieux valait être préparé. Je descendis le sac dans la voiture alors que ma petite amie lavait la vaisselle, je vins lui apporter mon aide une fois de retour chez moi puis fumais une cigarette avant de passer dans la salle de bain. Tout en faisant couler l'eau, je remarquais que je ne fumais quasiment plus dans ma baignoire depuis que je me lavais avec Élodie, il faut dire que le bain était notre moment de détente et de câlin, plus de temps pour les clopes et le vin. En parlant de ma petite amie, elle ne tarda pas à me rejoindre et se mit à se déshabiller à son tour, je la regardais faire tout en me remémorant à quel point elle était timide la première fois qu'elle dût se mettre nue devant moi.
« Chérie, me dit-elle en se retournant sur moi une fois ses vêtements enlevés, si tu continues à me regarder comme ça je te saute dessus.
- C'est fou comme tu as changé.
- Hein ?
- Je repensais à la première fois où on a prit notre bain ensemble et à la façon dont tu étais toute timide et regarde toi aujourd'hui, tu parles ouvertement de me sauter dessus.
- J'y peux rien tu me fixes depuis tout à l'heure... Ça me fait de l'effet.
- Je vais m'assurer de toujours avoir les yeux sur toi alors. »
Elle se rapprocha, se colla à moi puis posa ses lèvres sur les miennes. Nous échangeâmes un baiser des plus passionnés, pour tout avouer, il n'y a pas qu'elle qui ressentait quelque chose lorsque je la voyais ainsi, nue et entreprenante, je me demandais comment Ludivine pouvais ne serait ce qu'imaginer que je la force à quoi que se soit. Je posais mes mains sur son dos et les fis glisser le long de sa colonne vertébrale, pour atteindre la douceur arrondie de ses fesses et la serra encore plus contre moi. Notre baiser se plus chaud, plus appuyé encore et mon genoux droit glissa lentement entre ses jambes.
« Coquine, me murmura-t-elle tout en me faisant frissonner, on va au lit avant le bain ?
- Tu oses demander ? »
Je la saisis par la main et l'entrainai dans la chambre tout en me disant que nous ne serions pas seules ce week-end, il allait donc falloir être sages. J'en étais un peu déçue mais je pouvais toujours demander les clés du chalet quand je le voulais et à voir comment les choses évoluaient au sein de ma famille, il allait bientôt m'appartenir. Notre câlin fut ce soir-là des plus intenses et des plus passionnés. Nous finîmes par rejoindre notre bain assez tard dans la soirée, Élodie s'endormait à moitié, nous ne trainâmes donc pas et elle alla se coucher tout de suite après. Pour ma part, j'avais encore un peu de travail à faire, je me servis donc un verre de vin, allumai une cigarette tout en ouvrant la fenêtre de la salle et prépara rapidement mes cours pour le lendemain. Une fois mon sac fait, à la porte, je me mis dans le canapé avec la bouteille de rosé et mon paquet de clopes et pour une fois depuis qu'Élodie était entrée dans ma vie, je me détendis seule. Mes pensées vagabondèrent et je me remémorais tout ce qui était arrivé dans ma vie depuis cette fameuse rentrée. En y pensant bien, c'était la première fois que je partais en week-end avec l'une de mes petites amies, je me demandais si tout allait bien se passer. Je consultais sur mon smartphone la météo, la fin de semaine s'annonçait ensoleillée, avec un samedi chaud, vingt-trois degrés c'était assez rare en cette période de l'année. Je regagnais mon lit une fois la bouteille de vin vide, légèrement euphorique je m'endormis en serrant ma petite amie dans mes bras, je crois même lui avoir murmurer que je l'aimais mais je n'en fus plus sûr une fois mes yeux fermés. Je me réveillais ce vendredi matin avec un léger mal de crâne qui ne me surpris pas. D'habitude de mauvaise humeur dans ces cas-là, j'étais, au contraire, d'excellente humeur, après tout, ce soir je partais en week-end, un luxe que je ne m'étais pas offert depuis un sacré moment, et avec ma chérie qui plus est ! Je me hâtais de préparer le petit-déjeuner, Élodie finit par se réveiller à son tour, m'embrassa et se mit à table devant son bol de céréales. Comme toujours, elle n'était pas très bavarde au réveil, je la laissais donc émerger tranquillement en buvant de mon côté ma tasse de café et fumant à la fenêtre de cuisine. Deux tasses de café plus tard, nous fûmes prêtes à partir, nous fîmes un arrêt chez ses parents, comme chaque matin et à ma grande surprise, Ludivine était encore là.
VOUS LISEZ
AMOUR INTERDIT
Roman d'amourune collégienne, une professeure, une famille un peu bancale... Et alors... Voyons où leurs vies trépidante va nous mener.