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??? La conquête d'Alessio


Oh wahou !

Franchement, je ne regrettais pas une seconde d'avoir proposé à ce mec de danser avec moi. Il savait s'y prendre, celui-là.

J'observai mon cavalier alors qu'il observait les bartenders, cherchant à attirer l'attention de l'un d'entre eux. Oh wahou, il était trop mon genre ! Beaux yeux d'un bleu profond, joli sourire. Bon danseur, donc.

Tout ça me semblait bien parti.

« Roooh, dommage, il est super occupé, Paul » dit-il en me souriant encore.

D'adorables fossettes se creusèrent dans ses joues. Je passai la main dans mes cheveux, une fois, deux fois, en espérant que le geste attirerait son attention sur mon joli dégradé.

« C'est lequel ton pote Paul ? demandai-je en lui rendant son sourire.

─ Lui. »

Alors qu'il me désignait du menton un grand gaillard aux cheveux coupés courts, qui était assailli de commandes, un de ses collègues vint nous servir.

« Oh salut ! lança le barista à mon cavalier. Dis donc, on te voit plus du tout avec ta copine, toi...

─ Qui ça ? releva mon cavalier, l'air méfiant.

─ Ben, ta copine ! La très jolie brune. Bouclée. Sourire à tomber, yeux de biche. Je continue... ?

─ Ah, elle... C'est parce que c'est fini, répondit mon cavalier, l'air indéchiffrable.

─ Ah, merde, désolé... ! Et ça va, toi ?

─ Ben ouais, ça va. La vie continue, hein. »

Et pour bien prouver ses dires, je suppose, il se tourna vers moi. J'étais perchée sur le tabouret juste à côté de lui, et franchement, je me moquais pas mal de ses motivations. Il était beau, j'étais seule, ça me convenait.

« Hey, fit-il en caressant mon bras nu, j'ai droit à un autre bisou ? »

Je lui souris et passai les bras autour de son cou.

« Suffit de demander, chou ».

Il me rendit mon sourire et me renversa en arrière. Oh wahou ! Comme au cinéma ! J'étais certaine qu'il me trouvait trop mignonne. Il se pencha pour me parler à l'oreille.

« J'ai toujours eu un faible pour les brunes et impossible de nier que t'as plein de charme », dit-il justement.

Je ne pus m'empêcher de glousser. Le barman lui coula un regard envieux lorsque je vins me coller à lui pour lui rouler la pelle du siècle. En plus de savoir danser, il embrassait vraiment trop bien.

Super pioche, ce soir.

« Chez toi ou chez moi ? » soufflai-je impatiemment en lui mordillant le lobe de l'oreille.

Son rire grave fit vibrer ma propre poitrine.

« Chez moi. C'est plus près. Viens. »


**


 Titubant et riant, nous allâmes à pied jusque chez lui. En effet, ce n'était pas très loin, et de toute façon, on avait bu tous les deux.

  Le trajet défila lentement, occupés que nous étions à nous embrasser à perdre haleine dans tous les coins sombres et sous des auvents. Tout était calme en cette nuit de janvier ; nous montâmes les escaliers jusqu'à son étage. Lorsque nous arrivâmes devant sa porte, je lui avais déjà retiré sa veste en cuir et j'avais commencé à déboutonner sa jolie chemise noire.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant