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Daniela


Une heure plus tard, vers 16 heures, je rangeais le Radiant à son mouillage, avec moins de style que Lula, mais quand même.

Habillés de pied en cap, marchant bras dessus bras dessous, Alessio et mois nous dirigeâmes vers le parking pour récupérer la voiture et rouler jusqu'à Copacabana toutes vitres abaissées, la radio à fond.

En ralentissant près d'un feu rouge, j'entendis soudain un cri tout excité.

─ Dani ! Dani !

Baissant les yeux, surprise, je repérai le petit Oscar, un immense sourire aux lèvres, qui me faisait de grands signes depuis la promenade de la plage.

─ Oscar ! Attends, j'arrive.

─ Tiens, c'est qui, le mioche ? s'enquit Alessio tandis que je me garais.

─ Un gamin que je garde souvent, il a aussi une petite sœur, Lina. Ils sont super cool ces gosses, je les adore. Je suis devenue copine avec leur mère. Elle a mon âge. On va leur dire bonjour avant d'aller à ton hôtel ?

─ D'accord, chef.

Nous rejoignîmes Oscar qui me sauta au cou et m'embrassa sur la joue.

─ Trop content de te voir ! On joue au foot ?

─ Je voudrais dire bonjour à ta maman d'abord. Elle est là ?

─ Là-bas, regarde, elle prend un verre au café. Reviens vite, on jouera.

─ Hé, le morveux, lui lança Alessio en anglais. Je comprends rien à ce que tu racontes mais du calme, hein ? C'est ma nana.

Les papillons dans mon ventre battirent joyeusement des ailes lorsqu'il me désigna comme ça. Je vis dans les yeux d'Alessio que ça lui avait échappé, qu'il n'avait pas fait exprès. Ce n'était pas intentionnel.

Je le savais de toute façon.

Mon petit Oscar comprenait les rudiments de l'anglais.

─ Il dit que t'es sa fiancée, c'est ça ? me demanda-t-il en faisant passer son ballon d'une main à l'autre.

Je confirmai en pouffant de rire. Oscar parut un peu jaloux.

─ T'es bon au foot ? demanda-t-il directement à Alessio.

─ Ben viens, tu vas voir par toi-même, le môme.

Alessio lui prit son ballon et se mit à dribbler avec une aisance manifeste. En un rien de temps, Oscar passa de méfiant à admiratif. Il essaya de lui prendre le ballon, mais Alessio recula d'un pas sans cesser de dribbler.

─ Hé ! s'écria Oscar, mécontent.

Je les laissai pour aller saluer Léticia. Il y avait un monde fou à la plage. Normal, on était samedi après-midi. Elle me fit un grand sourire en me voyant approcher.

─ Salut, Léti !

─ Salut, Dani.

─ J'ai vu Oscar, enfin, Oscar m'a vue, plutôt. Je l'ai laissé avec mon... un ami.

─ Oui, je vous ai aperçus. Pas de souci. Assieds-toi, je t'offre un verre.

─ D'accord, souris-je, parce que ça lui faisait plaisir.

Je me posai à côté d'elle.

─ Où est Lina ? demandai-je à Léticia tout en regardant les garçons jouer.

─ Elle est avec son père.

Je fixai le bleu sur sa joue d'un œil inquiet. Duarte était vraiment con de la frapper au visage.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant