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Daniela


─ Où est Lula ? J'aurais aimé le saluer, dit Maman en regardant tout autour d'elle. Ce Palacio est magnifique. Ils ont laissé une partie ouverte au public, comme un musée. Tu as vu leur salle à manger bleue ? Et leur bibliothèque ? C'est impressionnant !

─ Non, Maman. Et je ne sais pas où est Lula, marmonnai-je.

Je n'étais pas contente qu'elle me parle de Lula, quand je pensais lui parler d'Alessio. Je sortis mon téléphone. Pas de messages. Je fronçai les sourcils. C'était bizarre que Lula ne soit pas dans les parages, lui toujours ponctuel, toujours sérieux au travail... où était-il passé ?

Je l'appelai. Messagerie. Bon, tant pis. Entre Niki, Alejandro, Joachim et moi, on bouclerait tout. Je réquisitonnerais les deux ssios si besoin.

Paol bien sûr était introuvable.

Certainement en train de bavasser avec ses copines !

─ Bon, ton père m'appelle, dit Maman en sortant son portable de son sac. Bonne nuit, chérie.

Elle me fit un petit signe de la main et s'éloigna sur ses hauts talons.

Trente minutes plus tard, tout était enfin à peu près en ordre. Joachim m'intercepta sur le chemin de la camionnette de l'asso, alors que je portais une caisse contenant des décorations :

─ Daniela, laisse, donne-moi ça. Il est tard. Va te coucher. Je vais finir.

─ Oh... merci, Joachim.

Il hocha la tête, me prit la caisse des bras et me fit signe de partir. Je lui souris. Sacré Joachim, toujours à assurer mes arrières. Je crois que j'avais l'âge d'une de ses filles.

La nervosité commença à se rappeler à mon bon souvenir quand je partis à la recherche d'Alessio. Il discutait encore avec Cassio, un carton entre les bras. Cassio fumait toujours. Niki riait avec eux, la cagnotte contenant l'argent généré par le concert glissée sous le bras.

─ Hé, je dépose ça à Esco puis je rentre, me dit-elle en m'embrassant sur la joue. On se voit demain, à Leblon Beach ?

─ Ouais, je passerai avec Alessio, je pense.

─ OK. Félicitations à nous, hein ? Bonne nuit !

─ Bonne nuit, Niki, t'as géré.

Cassio donna une tape à Alessio dans le dos.

─ Hé, Dani. Je l'aime bien, ton ex, là, dit-il en me souriant. Il est cool.

─ Bien sûr que je suis cool, rigola Alessio, l'air flatté.

Je savais qu'il était content parce que le compliment venait de quelqu'un de ma génération, et qu'il se sentait intégré par ma bande.

Je ne fis aucun commentaire. Cassio ignorait visiblement que Lula et Alessio s'étaient battus.

─ Tu veux bien donner ce carton à Joachim ? demandai-je à Alessio en évitant de croiser son regard. On va rentrer, il est tard.

─ Oui, bien sûr, j'y vais. Bon ben, salut, Cassio.

─ Ouais, à demain sans doute.

Cassio nous fit un signe de la main et s'éloigna vers le Palacio. Lula l'avait sans doute invité à passer la nuit, ou que sais-je. Cassio vivait pratiquement au Palacio de toute manière.

─ Il est sympa, me dit Alessio alors qu'on se dirigeait tous deux vers la voiture, quelques minutes plus tard. Il est joueur pro d'échecs, tu savais ça ?

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant