Le Solstice d'été (HB 2)

5

Lula

Le lendemain au bureau, j'étais en train d'agrafer des liasses de feuilles quand Dani entra dans la petite salle où on stockait la photocopieuse.

On ne se parlait pas beaucoup ces derniers temps. Nous discutions uniquement du travail. Paol était absente, partie visiter ses parents à Salvador. L'ambiance à Guiomar était calme. Ca faisait une semaine que le français était reparti, et clairement, Dani n'était pas dans son assiette. Elle me faisait un peu penser à elle-même, lorsqu'elle venait d'arriver ici en décembre dernier.

Sans un mot, Dani se percha sur la photocopieuse et croisa les jambes. Mon regard fut naturellement attiré par le mouvement. Elle portait un t-shirt noir qui lui dénudait très largement une épaule, au point de laisser apparaître la dentelle violette de son soutien-gorge. Je détournai le regard devant sa peau nue et dorée.

─ Alors, tu t'en sors ? demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté.

Je lui jetai un regard en coin.

─ Oui, j'ai bientôt terminé. Je distribue ça dans une minute.

─ D'accord.

Elle passa la main dans ses cheveux, lentement, pensivement, en fixant les photocopies qui s'entassaient sur le côté de la machine. Mon regard s'attarda sur la ligne de son cou gracile.

Je ne fis aucun commentaire.

Lorsque je me redressai le papier original à la main, nous faillîmes nous rentrer dedans. Chacun plongea dans les yeux de l'autre. Dani tendit la main et se mit à tripoter le premier bouton de ma chemise. Elle me regarda de nouveau.

─ Hey, murmura Dani.

─ Hey, répondis-je sur le même ton.

─ On fait quelque chose ce week-end ? Une petite virée avec le Radiant ?

─ Je suis déjà pris ce week-end.

─ Tu me manques tu sais. T'avais raison sur le Discovery.

J'amorçai le geste de partir, mais elle me retint par le bras. Elle leva le menton et effleura mes lèvres des siennes. Je posai les mains sur ses épaules; elle se rapprocha de moi en entrouvrant la bouche, pensant sans doute que j'allais approfondir le baiser. Au lieu de ça, je la repoussai avec fermeté.

Surprise, Dani me regarda avec de grands yeux.

─ Pas comme ça, dis-je sèchement. Ne t'imagine pas que je serai ton jouet.

Sans un mot de plus, je réunis mes papiers et sortis de la salle à photocopieuses, la laissant seule.

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[ Et là, en relisant le chapitre, bim, je me souviens que les noms de baptême des bateaux, avions et autres trains se mettent toujours en Italique, ça m'était totalement sorti de l'esprit.... donc Discovery, donc Radiant, donc Phantomstorm, etc, donc je dois tout refaire, raaaaaah, enfer et damnatioooon ! ]