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Daniela


Novembre 2018


─ Est-ce que tu accepterais... de m'épouser ? Dani, je voudrais que tu deviennes ma femme.

─ Oh mon Alessio...

J'avais envie de rire et de pleurer en même temps. Évidemment que je voulais devenir sa femme.

Je me penchai et l'embrassai sur le nez, touchée. Le visage d'Alessio s'illumina quand il me vit lui sourire. Il déposa un baiser sur ma bouche tout en caressant mes épaules nues.

─ On pourrait se fiancer maintenant et se marier après mon Master, vu que je dois finir mes études, et que tu dois rester à Rio pour l'instant. Il faudrait attendre un an et demi pour le mariage mais.... ce serait sans doute utile le temps qu'on se fasse vraiment confiance.

Mon cœur se serra. La confiance. Toujours la confiance.

Qu'il me demande de l'épouser maintenant entre tous les moments qu'on avait vécus ensemble, c'était un test du destin à n'en pas douter.

Je commençai à me sentir très nerveuse.

─ A... Alessio..., commençai-je, le ton hésitant.

Je savais très bien pourquoi il me demandait en mariage. Aujourd'hui, demain... C'était inéluctable. Comme une vérité hors du temps. C'était une vérité qui était à nous seulement. Je savais qu'il me le demanderait un jour et il savait que je dirais oui.

A vrai dire, ce n'était pas la première fois.

Alessio m'avait demandé en mariage une fois. Je savais qu'il s'en souvenait aussi. C'était l'année de ses seize ans, peut-être un mois avant qu'il ne s'entiche de cette Léa avec qui il dessinait, la fille qu'il m'avait dit avoir embrassée, ce jour-là où on étudiait dans un café après sa journée au lycée. C'était un soir de juin très chaud. Le soleil ne semblait pas vouloir se coucher ; on rentrait d'une virée chez le glacier, en se racontant des blagues. Puis tout à coup, il m'avait demandé d'un ton malicieux :

─ Tu te marieras avec moi, un jour, non ?

─ Sans doute, avais-je admis, parce que je savais au fond de moi que c'était vrai.

Il avait jubilé sous mes yeux, et je n'avais pu retenir un sourire. Il était si chou.

─ C'est une promesse, alors... ? avait insisté Alessio.

─ Oui.

─ Cool ! J'ai hâte. Quand tu seras ma femme tu feras tout ce que je voudrai ?

─ ... et qu'est-ce que tu veux ?

Alessio avait commencé à énumérer sur ses doigts.

─ Du pain perdu tous les matins au petit déj. Qu'on fasse l'amour tous les jours. Que tu me déranges pas quand je dessine. Rentrer à l'heure que je veux quand je vois mes potes. Que tu te fâches pas si je danse avec d'autres filles aux soirées où on ira.

─ OK pour le pain perdu, les câlins et le dessin mais tu peux toujours courir pour le reste. Si on se marie tu danses qu'avec moi, c'est tout, et tu rentres à l'heure que je te donne.

Alessio s'était marré, mais n'avait pas dit non.

─ C'est quoi pour toi le mariage ? m'avait-il demandé, le ton un peu plus sérieux.

─ S'aimer, avancer ensemble dans la même direction.

─ Hum. Je suis plutôt d'accord. « Daniela Clément », ça sonne bien, en tout cas.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant