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... évidemment, je blagounais. Rangez donc ces couteaux.



Daniela

─ Je ramène Oscar à sa maman, je reviens, dis-je à Alessio en lui souriant.

─ Dépêche-toi alors, avant que quelqu'un d'autre ne m'enlève.

─ Il est super cool Alessio, me dit Oscar alors que nous regagnions le café en marchant dans le sable.

─ Ah bon ?

─ Oui. Il fait des super dessins. Et il m'a dit que j'avais de la chance que tu nous gardes avec Lina. J'ai dit que tu étais ma baby-sitter préférée. On s'amuse toujours bien avec toi.

─ Je suis flattée, dis-je, et je l'étais vraiment.

─ Alessio m'a dit un secret, ajouta Oscar d'un ton de conspirateur.

─ Ah ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

─ Qu'il était amoureux de toi.

Secret de polichinelle, mais ça faisait toujours plaisir.

─ C'est dégoûtant ! poursuivit Oscar en fronçant son adorable petit nez. Mais bon, je lui ai dit qu'il avait de la chance que tu l'aimes. T'es super belle, quand même.

─ Je rêve, Oscar, où tu rougis ?

─ Mais non !

Je ris aux éclats, me penchai et l'embrassai sur le nez. Oscar rougit encore plus.

Je le serrai dans mes bras avant de le laisser courir vers sa mère.

─ Je passerai chez toi dans la semaine, quand tu veux, lui lançai-je.

Elle hocha la tête en souriant et me fit signe de déguerpir. Je pivotai et rejoignis Alessio, qui était au téléphone.

─ Oui Maman... oui, t'inquiète pas. Je fais que ça, réviser.

Il roula des yeux à mon intention, et je pouffai de rire. Il ne révisait pas grand chose à part les parties de mon corps, pour être honnête.

Main dans la main, nous prîmes la direction du Sofitel, qui se dressait non loin de là.

Le hall était traversé par des clients en maillot de bain et serviette, qui se rendaient qui à la plage qui à la piscine de l'hôtel.

─ Sophie l'a pris comment quand tu lui as dit que tu venais ici ? demandai-je à Alessio dans l'ascenseur alors qu'il raccrochait enfin.

─ Mal, dit-il. Heu...

─ Allez, dis-moi, qu'est-ce qu'elle a dit sur nous encore ?

─ Je n'approuve pas ce que dit ma mère sur nous deux, Dani. C'est même un sujet de dispute entre nous, en fait.

─ Je sais, t'inquiète pas. Dis-moi quand même.

─ ... ben, elle m'a dit que j'étais un imbécile si je me mettais en tête que tu m'avais sagement attendu.

Ah. Evidemment, oui. Sa mère avait toujours une si mauvaise opinion de moi...

─ Je lui ai répondu que je ne venais pas te voir pour ça, de toute façon, poursuivit Alessio.

─ Justement, heu... commençai-je nerveusement alors que nous sortions de la cabine et remontions le couloir jusqu'à sa chambre. Je me demandais si... enfin...

Je me tus. C'était un grand garçon, après tout. S'il avait quelque chose à me proposer, il le ferait de lui-même. Pas besoin de lui courir après.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant