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Daniela


  Lorsque je me réveillai le samedi matin, la première chose que je vis, c'est le bleu nuit des yeux d'Alessio.

  Il effleura mon nez avec le sien. 

  Il portait son sweat noir, capuche relevée sur la tête. Il était sûrement sorti. Je me collai à lui, croisai les bras autour de son cou ; il passa les siens autour de ma taille, frotta tendrement son nez contre ma joue. Il le fit glisser vers mon oreille et la taquina à son tour, retraçant le pourtour du bout de son nez. Mon estomac fit un saut périlleux.

  Je sentis un agréable picotement fourmiller sous ma peau lorsqu'il parsema des baisers doux comme des plumes dans mon cou, cheminant sans se presser vers mon épaule. Nos regards se lièrent ; il abaissa la bretelle de mon débardeur qui lui barrait le passage et déposa un baiser léger comme une pensée à cet endroit.

  Alessio glissa une main dans ma nuque pour défaire ma queue de cheval. Un soupir m'échappa lorsqu'il passa les doigts entre mes boucles détachées. C'était tellement agréable. J'étais heureuse, détendue et ma jauge de câlins était pleine. Je n'avais pas ressenti ça depuis... eh bien, décembre.

  Je me blottis dans ses bras en souriant, le nez contre son pull.

─ Ne me dis pas que tu me regardais dormir, dis-je en guise de bonjour.

Il rit doucement, et sa poitrine vibra sous ma joue. Je sentis ses lèvres dans mes cheveux.

─ Dans tes rêves, ma vieille.

─ Alors tu le faisais vraiment ! me moquai-je, pas dupe.

─ Roooh... peut-être un peu. C'est vraiment niais, hein ?

─ A mort. Je ronflais ?

─ Ouais, en plus. Un vrai camionneur. (Je pris l'air horrifié). Jamais rien entendu d'aussi sexy.

Je compris à son ton espiègle qu'il plaisantait et était de bonne humeur. Il roula sur moi, me plaquant de tout son poids sur le matelas, et ficha son regard dans le mien.

─ Salut, chuchotai-je.

─ Salut.

  Il releva l'ourlet de mon débardeur pour dégager mon ventre et se mit à m'embrasser à cet endroit. Puis soudain, je l'entendis inspirer mon odeur religieusement, le nez collé sur mon nombril.

─ Dani, j'ai besoin de ta peau...

Encore une profonde inspiration.

─ Le paradis, murmura-t-il pour lui-même.

  Mon cœur, cet imbécile, se mit à battre plus vite. Ca me troublait toujours lorsqu'Alessio faisait ça. On avait l'impression que c'était un besoin vital chez lui, et c'était aussi flatteur que déroutant.

  Sa main se glissa sous mon débardeur et trouva mon sein. Il se mit à le pétrir doucement tout en aspirant la peau de mon cou entre ses lèvres, juste un peu. Le suçon serait tout petit, à peine visible, mais ça me fit un effet terrible quand même, ce qu'Alessio comprit parfaitement au petit son de plaisir qui s'échappa de ma gorge. J'étais certaine de n'aimer ça qu'avec lui d'ailleurs.

  Il bougea juste un peu pour que je sente la fermeté de son érection appuyer contre ma cuisse, sous le tissu de mon short de nuit. Instinctivement, je me décalai pour qu'elle atterrisse parfaitement entre mes jambes.

─ T'es parti faire un tour ? lui demandai-je, et je lui retirai sa capuche pour pouvoir caresser ses cheveux. T'es allé courir on dirait ?

─ Ouais. Je me suis réveillé super tôt, j'arrivais pas à me rendormir. Je voulais pas te réveiller. J'en ai profité pour visiter le coin... T'habites dans un joli quartier. On est situé plus haut que j'avais cru.

Le Solstice d'été (HB 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant