Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2

Chapitre 13

Point de vue de Ryley

Il a fallu un bon moment après que Lyra se soit écroulée, pour que nous nous mettions d'accord sur une trêve entre nous. Le principal étant d'abord d'interroger Andrey, tout en laissant la belle se reposer, nous avons tous finit par accepter de baisser les armes.

Pour plus d'efficacité, Veroni et Jason ont demandé à Chad de voir le prisonnier dans la salle d'interrogatoire. Travis était déjà avec Andrey pour lui soutirer des informations, mais au final le fait qu'ils partent vaux bien qu'ils gênent un peu mon bêta.

Séparé entre mon envie d'aller écorcher mon ennemi pour rester maître de la situation et celle de rester auprès de Lyra, chez choisi la deuxième solution, surtout que Sergey, lui, a refuser de bouger. Je ne lui fait absolument pas confiance. D'après ce que j'ai compris de la bataille, il n'a pas hésité une seconde à quitter le conflit pour s'enfuir avec Lyra, je suis sûr qu'il n'attend que le fait que je tourne le dos pour l'emmener loin de moi, ce chien sans courage.

__ Tu es obligé de te coller à elle comme une moule à son rocher ! Grogne-t-il en essayant de tirer un peu sur le bras de ma Luna pour la sortir du lit.
__ Regardez le moniteur, vous aurez votre réponse ! Lui répliquai-je sur le même ton, en rattrapant la petite main de Lyra pour la remettre sous les draps, broyant au passage les doigts du demi loup.

Une fois les électrodes de Lyra relier à l'appareil, il est vite apparu que son cœur battait un peu trop lentement, faisant chuter sa température dès que je n'étais plus là. Nora nous as expliqué que ma Luna mettrait du temps à refaire sa réserve de sang, et qu'une hypothermie pourrait être un effet secondaire de son exsanguination. Elle l'a relier à plusieurs goutte à goutte avant de partir afin de lui redonner de l'énergie, et moi je la colle en espérant qu'elle ouvre bientôt les yeux. Le vieux peut toujours faire son grincheux, il n'est pas près de pouvoir me déloger.

Plaquer contre elle, j'apaise enfin mon loup, fou furieux depuis des mois. Sous la couverture, j'en profite pour glisser mes mains sur sa peau... Uniquement pour m'assurer que tout va bien, évidemment...

Malgré sa proximitée, je demeure nerveux. L'absence de sa marque au dessus de son cœur me perturbe. Celui qui a inventé ce neurobloqueur est un bel enfoiré... Quand à celui qui a osé le lui administrer...

Je tourne des yeux meurtrier vers Sergey qui se renfrogne debout face au moniteur. S'il n'était pas son père, j'en aurais déjà fait une descente de lit...

Pour que mes grognements restent inaudible, j'enfoui mon nez dans les cheveux de mon chaton. D'un côté, je comprend pourquoi elle a fui... En un an, après notre rencontre, elle a beaucoup souffert. Nous avons failli plusieurs fois à sa protection, et sous l'influence du poison, je l'ai même attaquer... Qui d'autre a sa place n'aurai pas finit par craquer ?

Sur ce point Veroni à raison, ma femme cache ses faiblesses, encaissant les coups sans broncher jusqu'à l'explosion. Si ce jour là, j'avais pu la rassurer, si nous avions eut quelques heures de plus pour nous parler... Seulement le fils de sangsue que j'ai en face des yeux est passé avant, lui bourrant le crâne avec ses conneries...

Hors de question que je le laisse seul avec Lyra de nouveau...

Il se laisse retomber sur sa chaise en pestant dans un dialecte russe. J'en perçois quelques gros mots, mais rien de très concrets.

Je relève un coude sur l'oreiller pour soutenir ma tête, afin de mieux l'observer ronchonner. Je remarque alors ses mains tremblantes ainsi que sa peau luisante de sueur sur son visage mangé par sa barbe et ses cheveux mal entretenue. Il a du mal à rester en place, des spasmes nerveux le parcourant... On dirait un junkie en manque, et je déteste le regard affamé qu'il pose sur ma Luna.