Chapitre 17

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Je suis assise dans un fauteuil en cuir moelleux, emmitouflée dans une grosse couverture bien chaude, une veste d'homme sur le dos.

La meute, alliée à tout les attitrés de Stephane, est venue à bout de l'attaque de Skin et Vlad. Une fois sûr que son territoire était vidé de tout ses ennemis, Ryley m'a remontée dans un salon privé, sans fenêtre, au cœur de la résidence, avant de demander un rapport complet des événements à ses bêtas.

À priori, quelques hommes se sont infiltrés dans nos défenses, avant d'ouvrir en grand les portes du domaine. En arrivant dans le salon Nigel à tout de suite rejetté la faute sur Loyd et Wiatt, ces derniers l'accusant d'avoir été négligents...

Stephane et l'alpha m'ont alors surpris, calmant leur vassaux respectif. Si ce n'est pas aujourd'hui que la hache de guerre entre les loups et les vampires s'enterrera, c'est tout de même un petit miracle qu'ils n'aient pas sautés sur l'occasion pour s'entretuer.

Ryley à ensuite repris forme humaine, avant de me déposer dans le fauteuil. Une seconde plus tard, mon père venait se mettre entre lui et moi, toisant mon loup. Je craignais de voir encore une fois la situation déraper alors que je n'avais vraiment pas l'énergie pour les séparer, mais Travis rentra ensuite dans le salon, le visage fermé, interrompant le K1 qui montait en tension.

Je regarde maintenant les trois sacs mortuaires qu'il a déposé avec une grande douceur devant nous... Deux hommes sous les ordres de Wiatt, et un sous les ordres Nora. Les deux garous sont à genoux devant leur vassaux sans vie, tandis que Ryley est debout derrière eux, tête baissé.

Il a relâché mon esprit au moment où la peine le percutait de plein fouet. Je sais qu'il a voulu m'épargner la souffrance qu'il ressent en ce moment, pourtant, je la vois se propager en lui... Sa mâchoire est crispée, ses épaules sont tendues en avant, ses poings sont serrés à s'en faire blanchir les articulations.

Reed est juste derrière lui, jambe légèrement écarté, main croisé dans le dos. Sa femme a ses côtés dans la même attitude, ayant pour seul geste de soutient un discret frôlement de son épaule sur la sienne, garde les yeux rivé sur les sacs blanc tâchés de rouge. Je sais qu'en cet instant, elle doit ce dire que son homme aurait pu être parmi eux...

J'ai beaucoup de mal à respirer... Mais ce n'est plus à cause de la douleur, c'est la culpabilité qui me ronge. J'ai essayé de m'enfuir pour les préserver. Je n'ai réussi qu'à les mettre en danger... Que je parte ou que je reste, je suis une catastrophe ambulante.

Une main me serrant l'épaule, je relève doucement la tête, voyant Stephane me regarder avec douceur.

__Plus de 950 mort on été recensés pour le moment dans les rangs ennemis, dit-il d'un ton détacher. J'ai perdu 53 attitrés, et Ericsson seulement 3 garous ! Nous qui n'étions que 400 en tout, contre probablement presque 2000 adversaires c'est plutôt une belle performance...

Je cligne des yeux, tandis qu'il s'agenouille à mes côtés chassant les larmes de mes joues avec ses pouces.

__ Si l'alpha pleure pour trois guerriers, il n'a pas finit, car c'est une guerre qui nous attend...

J'ai beaucoup de mal à cerner le vampire, parfois il peut être si tendre, pourtant l'instant d'après, il peut être aussi froid que la mort.

__ Ces hommes faisaient partie de sa meute ! Soufflai-je, tristement. Même si ce n'était pas la prime meute, il se sentait responsable d'eux comme de leurs familles... 53 de tes attitrés sont mort ! Ça ne te fait rien ?

Il hausse doucement les épaules, en se tournant légèrement, afin de jeter un œil à Sergey, absorbé dans une contemplation de mon alpha et de sa tristesse.

Apprivoise Moi, Si Je Veux ! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant